Partenariat technologique en discussion entre Toyota et Suzuki
Les constructeurs japonais Suzuki et Toyota ont annoncé avoir entamé des discussions en vue d’un partenariat portant sur leurs achats, les véhicules verts, l’informatique et les technologies de la sécurité.
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En octobre dernier, les deux constructeurs avaient annoncé vouloir étudier le potentiel d’un partenariat. Isolé depuis la rupture du partenariat signé avec VW, Osamu Suzuki, le patriarche du constructeur éponyme, avait pris l’initiative de contacter Akio Toyoda. Deux jours plus tard, la presse japonaise était conviée pour apprendre la recherche d’un partenariat futur entre les deux constructeurs.
Osamu Suzuki avait justifié le partenariat potentiel en déclarant que « nous devons partager (nos compétences), sinon dans la conjoncture actuelle, nous ne pourrons pas survivre ». Akio Toyoda et Osamu Suzuki avaient toutefois tenu à réaffirmer leur volonté d’indépendance ne laissant cependant personne dupe de l’éventualité d’une prise de participation par Toyota dans Suzuki. Toyota est, en effet, un adepte des participations croisées. Cependant dans le cas de Suzuki, Toyota doit marcher sur des œufs pour ne pas enter dans le collimateur des autorités japonaises. Avec Daihatsu, Hino et les 16,5 % de Subaru, Toyota contrôle déjà 45 % du marché japonais. Ajoutez les 15 % de Suzuki et vous arrivez à un géant sur le marché japonais. Autant dire que le puissant METI aurait son mot à dire.
Suzuki a besoin d’un partenaire industriel pour survivre. Jusqu’en 2008, GM était le partenaire privilégié, mais la crise de 2008 obligea le géant américain à se débarrasser des 20 % qu’il possédait dans le constructeur japonais. Ces 20 % furent rachetés par Volkswagen en 2010. Malheureusement, ce partenariat fit long feu et devant l’arrogance allemande, le patriarche de Suzuki, claqua la porte. Après un long et coûteux divorce, Suzuki retrouva son indépendance, mais la baisse du marché du kei-car au Japon souligna la fragilité du Suzuki malgré ses très bons résultats en Inde.
Or, Suzuki est avec Daihatsu, l’un des deux acteurs majeurs sur le marché très particulier des Kei-cars. Pour rappel, les Kei-cars bénéficient de taxes allégées en échange du respect de certaines caractéristiques techniques comme une longueur limitée å 3 395 m. La crise japonaise qui n’en finit plus a poussé les ménages japonais vers ces modèles plus économiques tout en recherchant des prestations équivalentes aux plus grosses berlines. Les constructeurs ont donc du multiplier les innovations dans ce segment bon marché et très compétitif rendant de plus en plus difficiles de ces petits véhicules.
Alors que les constructeurs japonais ont réussi au fil des années à harmoniser les gammes entre le Japon, les États-Unis et l’Europe, ils ont cependant échoué avec les kei-cars dont personne ne veut en dehors du Japon. Isolés, Suzuki et Daihatsu peinent à rentabiliser leurs plateformes. Un partenariat technologique qui représenterait plus d’un million de véhicules rendrait leu vie plus facile et celles de leurs concurrents, Honda et Nissan-Mitsubishi, pus difficiles.
Source : Toyota et Suzuki
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Les constructeurs japonais Suzuki et Toyota ont annoncé avoir entamé des discussions en vue d’un partenariat portant sur leurs achats, les véhicules verts, l’informatique et les technologies de la sécurité.