Les constructeurs US demandent à Trump de choisir entre emploi et environnement
Dans un courrier adressé au au nouveau président américain, les dirigeants de dix-huit groupes automobiles implantés sur le territoire américain l'ont exhorté à revoir le niveau des normes visant à réduire la consommation de carburant imposées par l'administration Obama à échéance 2025. Ils tentent désormais de restreindre leurs obligations, en insistant sur l'impact négatif de telles mesures sur la production et l'emploi.
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Les patrons de General Motors, de Ford, de Fiat Chrysler Automobiles et des filiales américaines de constructeurs étrangers tels que Toyota, Nissan ou Volkswagen ont ainsi invité Trump à revenir sur le projet. Ce courrier fait suite à une demande déjà formulée par les dirigeants de Ford, GM et Fiat Chrysler lors d'un entretien avec le président en janvier dernier.
Un accord conclu en 2011 entre l'administration Obama et les constructeurs automobiles ont établi des nouvelles normes destinées à réduire la consommation de carburant couvrant les modèles 2012-2016. L'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA) devait également fixer, en 2018 au plus tard, de nouveaux niveaux d'économie de carburant à satisfaire à l'horizon 2025. Mais une semaine à peine avant l'investiture de Donald Trump, le directeur de l'agence s'est attaqué au dossier, tentant ainsi de pérenniser l'orientation prise par Barack Obama.
Les dirigeants demandent désormais au nouveau président de rouvrir ce dossier "sans préjuger du résultat", espérant que la politique du chef de la Maison Blanche en terme d'emploi et de développement économique l'incite à revenir vers des normes plus favorables. Selon eux, les nouvelles mesures "pourraient menacer les niveaux de production futurs, mettant en péril des centaines de milliers, voire un million, d'emplois".
Les constructeurs tentent également de jouer sur la position de Donald Trump en matière d'environnement, lequel a clairement affiché son scepticisme – pour en pas dire plus - face au changement climatique. Durant sa campagne, le milliardaire a répété à de nombreuses reprises qu’il n’hésiterait pas à revenir sur toutes les normes environnementales, et d'autant plus si des emplois étaient en jeu. Lors d'une audition au Sénat, Scott Pruitt, le climato-sceptique choisi par Donald Trump pour diriger l'EPA, a d'ores et déjà indiqué qu'il réexaminerait la décision de l'administration Obama.
Sur la base des éléments actuels, la réforme devrait permettre aux conducteurs d'économiser 1 700 milliards de dollars, pour une facture de 200 milliards de dollars sur 13 ans pour l'industrie automobile.
Mais selon plusieurs experts juridiques américains, la révision demandée par les constructeurs pourrait s'avérer complexe dans les faits, les associations pro-environnement n'ayant certainement pas l'intention de se laisser faire. La Californie, qui détient la première place au sein du marché automobile américain, et le seul Etat autorisé à instaurer des normes plus restrictives que le gouvernement fédéral, a indiqué qu'elle pourrait user de ses prérogatives si l'administration Trump adoucissait les normes.
Sources : AFP, Reuters
Crédit Illustration : EPA
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Dans un courrier adressé au au nouveau président américain, les dirigeants de dix-huit groupes automobiles implantés sur le territoire américain l'ont exhorté à revoir le niveau des normes visant à réduire la consommation de carburant imposées par l'administration Obama à échéance 2025. Ils tentent désormais de restreindre leurs obligations, en insistant sur l'impact négatif de telles mesures sur la production et l'emploi.