Plus ou moins licencié par Foyt, Takuma Sato pouvait compter sur sa bonne étoile, Honda. Grâce au motoriste Japonais, le pilote peut poursuivre son chemin en Indycar.

Rappelons aux plus jeunes qu'il y a très longtemps, Takuma Sato était un brillant espoir. Non pas juste "une espoir japonais", mais bien un espoir toutes nationalités confondues. Honda l'a toujours suivi. Vainqueur du British F3 2001, il remplaça Jean Alesi chez Jordan. Puis, c'est Jacques Villeneuve qu'il envoya en pré-retraite. Loin d'être un simple pistonné, il donna des sueurs froides à son équipier Jenson Button. Après une saison 2005 à oublier, Honda F1 le vira... Mais la maison-mère alla jusqu'à bâtir Super Aguri pour le maintenir en F1 ! Suite au naufrage de l'équipe, il passa 2009 sur le banc de touche. Lotus cherchait alors un pilote de talent pour s'occuper d'une Indycar repeinte en vert anglais. Sato, qui n'avait pourtant jamais couru outre-atlantique, récupéra le bébé. Le Japonais fut d'emblée très rapide et les autres Nippons furent oubliés. Mais c'était un piètre finisseur ; ça lui a coûté de nombreux podiums. Après un passage chez Rahal, il échoua chez Foyt et récompensa son employeur par un succès.

Voilà pour le passé. 2016 fut assez palote : deux top 5 et beaucoup, beaucoup de sorties de piste. Foyt n'en voulait plus et Honda du faire le tour des écuries. Il l'a recasé chez Andretti, qui possède une monoplace vide depuis le départ de Carlos Muñoz (qui finançait lui-même son baquet.) Hasard ou coïncidence, Andretti fut autrefois le partenaire de Super Aguri. A 39 ans, ça va être compliqué de trouver un second souffle. D'autant plus que le motoriste pourrait être tenté d'amener un Nobuharu Matsushita ou un Nirei Fukuzumi en Indycar, faute de débouchés en F1. Or, Honda ne va pas sponsoriser deux pilotes d'Indycar. Sato a donc intérêt à se rendre indispensable en 2017...

Crédit photo : Honda