Essai Toyota C-HR : Hybride avec style
Toyota lance sur le marché le C-HR, pour "Coupé High Rider". Il s’en va affronter les stars du segment, en particulier le Nissan Juke, avec des armes propres à la marque, notamment une motorisation hybride.
Toyota lance sur le marché le C-HR, pour "Coupé High Rider". Il s’en va affronter les stars du segment, en particulier le Nissan Juke, avec des armes propres à la marque, notamment une motorisation hybride.
Le constructeur fait une entrée remarquée sur ce marché où il n’était pas présent, avec un design particulièrement démonstratif. La face avant avec un bouclier très dynamique et des feux très effilés, font du C-HR une bête reconnaissable entre toutes. Le profil ciselé s’avère être dans la même veine. Quant à l’arrière, la partie la plus discutable en termes de design, il souligne sa sportivité exacerbée. Il se montre pour le moins torturé, avec une élégance que nous qualifierons de relative. Il trouvera probablement ses adeptes, mais aussi ses détracteurs. Il permettra en tout cas à ses propriétaires de se différencier.
A bord, le C-HR exhibe une planche de bord qui n’a rien d’austère. Il y a tout d’abord ce bandeau de couleur qui court le long des contre-portes et de la planche de bord, presque d’un seul tenant et qui englobe le grand écran tactile de 8 pouces qui trône en hauteur. Alors que la tendance semble doucement se diriger vers le tout numérique, il n’en est rien ici. La finition, manifestement en hausse par rapport à ce qu’on peut voir habituellement chez Toyota, fait partie indéniablement de ses bons points. Question équipement, que ce soit pour le confort ou les aides à la conduite, là aussi elle fait le plein, et donne un sérieux coup de vieux aux généralistes qui n’ont pas encore rafraichi ou renouvelé leurs modèles. On se sent plutôt à l’aise dans cet habitable, et même à l’arrière sur les places situées aux extrémités. Et vu le profil, il s’agit là plutôt d’une surprise. En revanche pour le coffre, avec 377 litres, il s’agit d’un mauvais élève de son marché.
On récupère pour la traction la même chaine de transmission hybride que la Prius. Elle a donc droit logiquement aux 122 ch qu’offrent la combinaison des deux moteurs, essence et électrique. Cela suffira pour la plupart de ses clients, mais on ne peut pas s’empêcher d’en réclamer toujours plus. Au volant, rien de vraiment différent par rapport à une autre hybride. On démarre en douceur, avant qu’assez rapidement le thermique vienne se mêler à la fête pour tenir le rôle principal. On apprécie particulièrement l’aide en douceur à chaque démarrage, notamment en ville où on adopte une conduite coulée. En revanche, on a encore du mal à apprécier le feeling de la pédale de frein. Un mal aujourd’hui nécessaire pour la régénération, et on le regrette. En outre, malgré les progrès sur la boîte e-CVT propre aux hybrides du groupe, dès qu’on appuie de façon plus volontaire sur la pédale d’accélérateur, elle patine et laisse monter en régime le moteur. Par conséquent, les envies de vitesse se montrent limitées.
En termes de comportement, les mouvements de caisses s’avèrent particulièrement bien contenus. Toutefois, cela se fait au prix d’une fermeté qui pourrait rebuter les amateurs de grand confort. On le supportera, mais admettons que d’autres font mieux sur ce point. En revance, le C-HR fait preuve d’une rigueur qui permet de moins subir le roulis ou le tangage, et donc améliore sensiblement le dynamisme au volant. On se retrouve en fait surtout frustré de ne pas avoir donc une motorisation plus expressive pour mieux en profiter. On a même du mal à croire qu’il s’agit de la même plateforme que la Prius, où le feeling est plutôt différent derrière le volant. Et puis à allure autoroutière, on a noté un inconfort acoustique, à cause d’une aérodynamique qui mériterait d’être un peu mieux soignée pour faire disparaître ce désagrément. A vrai dire, nous avons éprouvé plus de plaisir à conduire brièvement la version essence, qui nous apparaît plus homogène. Cependant, encore une fois, en hybride le C-HR demeure intraitable en termes d'économie de carburant.
Dans son genre, ce nouveau crossover Toyota a un peu plus de sex-appeal qu’un Kia Niro. Son style sportif pourra convaincre, en plus de sa chaîne de traction qu’ont encore du mal à offrir la plupart des concurrents pour ce type d'auto, et qui de ce point de vue se reposent peut-être encore un peu trop sur leurs acquis. A 28 000 euros avec sa bi-motorisation et déjà une belle offre d’équipement, elle ne s’avère pas si chère. Et si vous voulez profiter du bonus de 750€, il faut se dépêcher, car cet avantage disparaitra au 1er janvier.
Crédit photos : le blog auto
+ | Style démonstratif |
Sobriété en ville | |
Qualité perçue en hausse | |
- | Amortissement un peu ferme |
Ressenti de la transmission lors de fortes accélérations | |
Petit coffre |
Toyota C-HR hybride | |
Moteur | |
Type et implantation | 4 cylindres essence + moteur électrique |
Cylindrée (cm3) | 1798 |
Puissance (kW/ch) | 90/122 à 5200 (combiné) |
Couple (Nm) | 142 à 3600 |
Transmission | |
Roues motrices | Intégrale |
Boîte de vitesses | e-CVT (train épicycloïdal) |
Châssis | |
Suspension avant | MacPherson |
Suspension arrière | Double triangulation |
Freins | Disques ventilés AV / Disques AR |
Jantes et pneus | 215/65R17 |
Performances | |
Vitesse maximale (km/h) | 170 |
0 à 100 km/h (s) | 11 |
Consommation | |
Cycle urbain (l/100 km) | 3,4 |
Cycle extra-urbain (l/100 km) | 3,8 |
Cycle mixte (l/100 km) | 3,8 |
CO2 (g/km) | 86 |
Dimensions | |
Longueur (mm) | 4360 |
Largeur (mm) | 1795 |
Hauteur (mm) | 1565 |
Empattement (mm) | 2640 |
Volume de coffre (l) | 377 |
Réservoir (l) | 43 |
Masse à vide (kg) | 1420 |
Toyota lance sur le marché le C-HR, pour "Coupé High Rider". Il s’en va affronter les stars du segment, en particulier le Nissan Juke, avec des armes propres à la marque, notamment une motorisation hybride.
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