Style extérieur
La Classe E, la berline type de Mercedes, véhicule tout ce qu’on attend d’une allemande familiale premium. A commencer par le statut. Evidemment, on ne passe pas à côté de la calandre, mettant en valeur l’immense étoile. Mais que les habitués de l’astre au sommet du capot se rassurent, ils ont le choix de garder cette configuration originelle. Si l’avant ressemble à l’ancien modèle, le profil singe celui d’une Classe C, qui imitait elle-même la longue Classe S. Pareil à l’arrière, on constate tout de suite la parenté avec la grande sœur qui fait référence. Les plus taquins diront que Mercedes fait du Audi, en adaptant le même style sur toute sa gamme, au point de presque les confondre.
Style intérieur et équipement
A bord, bienvenue dans l’un des vaisseaux les plus luxueux de la galaxie. On s’installe dans une Classe S, avec une instrumentation composée de deux immenses écrans. L’effet cockpit est saisissant une fois au volant. Quant à la console, elle s’inspire de la Classe C. Les revêtements de qualité, associés aux cuirs sélectionnés avec soin, nous plongent dans une ambiance particulièrement haut de gamme. Cette atmosphère de palace donne un coup de vieux à sa concurrence, qui a intérêt à rapidement réagir. On craque devant les détails, mais aussi face aux équipements dernier cri. On vous passe le GPS connecté, la sono d’enfer, les sièges massants etc.. On en arrive à se demander ce qu’il reste à la Classe S.
Car le rêve ne s’arrête pas en roulant. Au contraire ! La conduite semi-autonome, on adore ou on déteste, mais elle offre une certaine magie. On appuie sur un bouton, et le Drive Control fait le reste ! Quel que soit l’état du trafic, elle déroule dans sa voie et prend même les virages. Elle fait ses devoirs, et apprend les limites de vitesses pour éviter la punition. Comme un conducteur de train, il faut régulièrement toucher le volant. Autrement elle ralentit progressivement jusqu’à l’arrêt en activant les feux de détresse. Seulement si vous devenez subitement sourd et aveugle, car les alarmes visuelles et sonores suffisent à réveiller même un semi-comateux.
Châssis et motorisation
Parce qu’il n’y a pas que le Diesel dans la vie, nous avons choisi la E300, qui fait ronronner sous son capot un 4 cylindres suralimenté essence de 245 ch. Pour ce qu’on lui demande de faire, ce bloc remplit parfaitement sa mission et avec brio. C’est tout en souplesse, pour servir le confort absolu de cette Mercedes, qu’il distille sa puissance. En plus de son silence, il fait preuve d’une nervosité et d’une allonge à faire perdre 3 fois sans permis entre deux coups d’œil dans le rétroviseur. Probablement le meilleur compromis entre souplesse, confort et réactivité dans la gamme carburant au sans plomb.
D’ailleurs, au chapitre de la consommation, quand on se laisse porter et qu’on ne risque pas de rater son avion, elle atteint les 8 litres sans forcer. Et franchement, même si elle en est parfaitement capable, on n’a pas envie de bousculer cette moelleuse Classe E. Mais les plus tâtillons verront alors le chiffre frôler les 10 litres… et encore, sûrement pas sur 100 km, car tenir une allure de Fangio sur une telle distance finit par user.
Le châssis fait tout simplement oublier le voyage, au bénéfice de ses passagers, qui profitent du paysage qui défile sous leurs yeux sans secousse. Les clients des taxis et autres VTC vont l’adorer ! Et pour ne rien gâcher, ils n’ont pas oublié l’agrément de conduite. Que les allergiques aux assistances électroniques se rassurent, on peut encore conduire la Classe E comme une voiture. Ce qu’on fait avec plaisir sur les petites routes, avec des suspensions qui contiennent assez bien les mouvements de caisse, et donc les estomacs des occupants. De ce point de vue, Mercedes élève encore son niveau de jeu par rapport à sa devancière.
La boîte automatique à 9 rapports progresse encore et se fait parfaitement oublier. Vouloir prendre la main sur la sélection des rapports apparaît presque superflu. Mais on peut le faire, et dans ce cas, même pour les égos les plus surdimensionnés, on se dit que la machine se montre meilleure au jeu du passage au rapport supérieur au meilleur moment. Chez Mercedes, on nous souffle que la partie « dynamisme » dans son rapport avec le confort, s’avère supérieure sur la version AMG. Car déjà là, on a déjà assez bien apprécié, alors on en redemande. Et pas que la version intermédiaire, car il semblerait que la future 63 AMG devrait encore atteindre quelques sommets. Vite ! On l’attend…
Tarif et conclusion
Cette nouvelle Classe E se couronne des lauriers de son marché assez facilement, face à une concurrence vieillissante qui n’entend pas rester les bras croisés. Mais elle met la barre très haute, en frisant le sans-faute. Un sans-faute qui a prix, dès 47 350 € ou 74 000 € avec le V6 Diesel. Notre modèle d’essai commence à 56 500 €.
Crédit photos : le blog auto
+ | Confort de haut niveau |
Raffinement général |
Technologies de pointe |
- | Style peu imaginatif |
Aides à la conduite parfois envahissantes |
Mercedes E300 |
Moteur |
Type et implantation | 4 cylindres essence |
Cylindrée (cm3) | 1991 |
Puissance (kW/ch) | 180/245 à 5500 |
Couple (Nm) | 370 à 1300 |
Transmission |
Roues motrices | Arrière |
Boîte de vitesses | Automatique G-Tronic à 9 rapports |
Châssis |
Suspension avant | Multi-lien |
Suspension arrière | Multi-lien |
Freins | Disques ventilés AV/AR |
Jantes et pneus | 245/40R19 Av 275/35R19 Ar |
Performances |
Vitesse maximale (km/h) | 250 |
0 à 100 km/h (s) | 6,3 |
Consommation |
Cycle urbain (l/100 km) | 8,8 |
Cycle extra-urbain (l/100 km) | 5,8 |
Cycle mixte (l/100 km) | 6,9 |
CO2 (g/km) | 156 |
Dimensions |
Longueur (mm) | 4923 |
Largeur (mm) | 1852 |
Hauteur (mm) | 1468 |
Empattement (mm) | 2939 |
Volume de coffre (l) | 540 |
Réservoir (l) | 66 |
Masse à vide (kg) | 1655 |