Style extérieur
Le restylage de la Mazda6 est plus évident sur le papier que dans la réalité. Il faudra en réalité un œil exercé et la mettre à côté de la mouture précédente pour remarquer les différences. Cela se joue notamment au niveau des rétroviseurs. Il faut dire que le design de la Mazda6, fluide et agréable, vieillit plutôt bien. Ce dessin sans fioritures met en avant la grande calandre en pointe, qui intègre le regard des feux. Le profil musclé sans exagération finit sur un arrière à la fois esthétique et discret. On n’a pas forcément le sentiment que la voiture a déjà quelques années de carrière, sur le pur plan du style.
Style intérieur et équipement
A l’intérieur on entre dans un environnement à la présentation plutôt simple, mais qui a tout de même quelques accents de déjà vu, surtout quand on regarde l’intégration de l’écran multifonctions sur le dessus de la planche de bord. On ne s’y perd pas, avec des blocs de commandes plutôt bien identifiés et simples de manipulation. Bien que n’étant pas très au fait de l’environnement Mazda, il nous fut plutôt aisé d’utiliser les différents équipements. La finition s’avère de bon niveau, de l’ordre de la Kia Optima que nous avons essayée quelques jours auparavant. On gère le multimédia depuis l’écran tactile, ou via la molette derrière le sélecteur de vitesses pour les plus maniaques. C’est d’ailleurs la seule façon de l’utiliser quand on roule. Mazda s’autorise une touche de raffinement avec quelques panneaux recouverts de cuir au-dessus de la console. Elle se met à jour technologiquement avec notamment un régulateur adaptatif évolué, des aides au freinage même en marche arrière pour ne pas abimer la jolie carrosserie pour les plus étourdis.
Châssis et motorisation
Sous notre capot, un 2.2 Diesel de 150 ch amélioré, une cylindrée étonnante dans un monde où les 1.6 et 2.0 sont plutôt la norme sur ces niveaux de puissances. Il s’avère assez volontaire, avec une bonne valeur de couple disponible assez tôt, ce qui favorise les bonnes relances. Malgré un travail fait pour atténuer les pics de bruits lors des accélérations, on le trouve un peu sonore. En termes de performances, couplé à la boîte automatique, il offre des prestations plutôt dans la moyenne de ce qui se fait sur son segment pour les voitures à la cavalerie proche. La transmission manque un peu de réactivité pour les plus exigeants. On note aussi quelques hésitations quand on sélectionne le mode séquentiel. A allure stabilisée la Mazda6 s’avère plutôt sans histoire, et se montre assez à l’aise pour aligner les kilomètres sur l’autoroute avec une insonorisation bien maitrisée.
Au volant, d’ailleurs repensé avec les boutons de gestion du régulateur et de la sono tombant sous les pouces, on profite d’un châssis plutôt bien équilibré mais qui n’apprécie pas d’être bousculé. Pour faciliter l’agrément, Mazda a imaginé ce que le constructeur appelle le G-Vectoring. Il s’agit d’un système un peu complexe techniquement qui réduit l’effort au volant dans les virages en jouant avec le couple. L'objectif revendiqué est de réduire la fatigue. Pour vous dire la vérité, on n’a pas vraiment tout compris, mais surtout on n’en a pas véritablement ressenti l’effet. Il aurait peut-être fallu nous faire essayer avec et sans pour en être convaincu. En revanche, la voiture se place effectivement assez facilement en virage, mais pas moins bien qu’une concurrente qui se passe de cette technologie. Elle n’a pas la rigueur en termes d’amortissement de ses meilleures concurrentes, ainsi on cesse assez rapidement de jouer exagérément les Fangio en faisant crisser les pneus à chaque courbe. Ce qui ne sert pas à grand-chose, nous en convenons volontiers.
Tarif et conclusion
Au final, parce qu’il n’y a pas que les 508, Talisman et autres poids lourds du segment dans la vie, la Mazda6 mérite qu'on y jette un œil, avec des prestations ne manquant pas d’intérêt. Surtout au regard de ses tarifs allant de 30 000 à 42 000 €, qui la placent plutôt bien face à ses concurrentes directes, que sont notamment les coréennes. Reste à Mazda de mieux la soutenir en termes de publicité, pour l'aider à sortir de son relatif anonymat dans l'hexagone.
Crédit photos : le blog auto
+ | Agrément moteur |
Equipements |
Placement tarifaire |
- | Timide restylage |
Réactivité de la boîte automatique |
Mazda6 2.2 150 Wagon |
Moteur |
Type et implantation | 4 cylindres Diesel Turbo |
Cylindrée (cm3) | 2191 |
Puissance (kW/ch) | 110/150 à 4500 |
Couple (Nm) | 380 à 1800 |
Transmission |
Roues motrices | Avant |
Boîte de vitesses | Automatique à 6 rapports |
Châssis |
Suspension avant | MacPherson |
Suspension arrière | Multi-lien |
Freins | Disques ventilés AV disques AR |
Jantes et pneus | 225/55 R17 |
Performances |
Vitesse maximale (km/h) | 202 |
0 à 100 km/h (s) | 10 |
Consommation |
Cycle urbain (l/100 km) | 6,1 |
Cycle extra-urbain (l/100 km) | 4,2 |
Cycle mixte (l/100 km) | 4,9 |
CO2 (g/km) | 129 |
Dimensions |
Longueur (mm) | 4800 |
Largeur (mm) | 1840 |
Hauteur (mm) | 1480 |
Empattement (mm) | 2750 |
Volume de coffre (l) | 522->1648 |
Réservoir (l) | 62 |
Masse à vide (kg) | 1425 |