Rapport commission Royal : le ministère dément l'article du FT et convie le journal
Le gouvernement français est loin d'avoir apprécié Captur lors des tests de pollution réalisés à l'automne dernier, et il le fait savoir.
Le gouvernement français est loin d'avoir apprécié Captur lors des tests de pollution réalisés à l'automne dernier, et il le fait savoir.
Le gouvernement français est loin d'avoir apprécié le récent article du Financial Times qui a affirmé que le rapport de la commission Royal avait omis des éléments importants sur la performance du Captur lors des tests de pollution réalisés à l'automne dernier, et il le fait savoir.
Le ministère de l'Environnement a publié mercredi soir un communiqué pour démentir les informations du journal financier. Ce dernier, se basant sur des indiscrétions recueillies par trois des dix-sept membres de ladite commission, affirmait ni plus ni moins que les plus hautes sphères de l’état auraient sciemment choisi d’épargner Renault. L'affaire contrarie d'autant plus le gouvernement que l'Etat français est actionnaire de Renault à hauteur de 20 % et que la mise en cause du constructeur au losange pourrait avoir une incidence non négligeable sur la valeur du titre, qui a logiquement chuté à la suite de la publication de l'article.
Loin donc de prendre l'affaire à la légère, le ministère indique par ailleurs que la commission se réunira dans quelques semaines et que "le Financial Times y sera convié". Il précise également que le rapport de la commission Royal reproduit intégralement l'ensemble des résultats obtenus pour les 86 véhicules testés à ce jour.
Le ministère renvoie au rapport rendu public le 29 juillet, dans lequel il indiquait que le rappel de 15 000 véhicules Captur dCi 110 ch était en cours en vue de corriger les anomalies constatées, précisant également les engagements de Renault à ce sujet. Mercredi, Renault a réaffirmé se conformer strictement à la réglementation de tous ses marchés, que ses voitures n'étaient pas équipées d'un logiciel de trucage des émissions et qu'il avait transmis à la commission Royal et aux autres instances réalisant des enquêtes toutes les explications techniques requises.
Le ministère tient également à rappeler que « la France est le seul pays à avoir mis en place une commission ouverte et indépendante suite aux révélations de l’affaire Volkswagen, en contrôlant les marques présentes sur le marché français. » Enfin, il précise que des actions ont déjà été engagées en vue de renforcer la réduction réelle des émissions des véhicules, suivant les recommandations de la commission, en particulier que Ségolène Royal a exigé des plans d'améliorations des performances environnementales des véhicules français concernés et en fait suivre la mise en œuvre, arguant qu'à plusieurs reprises La Ministre a apporté son soutien et demandé des mesures encore plus ambitieuses à la Commission européenne, notamment en augmentant les contrôles de surveillance du marché.
Le communiqué fait également mention du fait que le décret paru en juin dernier sur le renforcement le contrôle technique des véhicules prévoit l'expérimentation du contrôle plus poussé des émissions de polluants lors des contrôles techniques, en vue d’une généralisation en 2019, précisant qu'il s'agit d'une première européenne.
Sources : Reuters, Ministère de l'Environnement
Crédit Illustration : Renault
Le gouvernement français est loin d'avoir apprécié Captur lors des tests de pollution réalisés à l'automne dernier, et il le fait savoir.
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