Didi Chuxing rachète les opérations d'Uber en Chine
Où l'on comprend mieux Didi Chuxing, à la tête de la principale application chinoise de réservation de taxis et véhicules avec chauffeur. L'opération met ainsi fin à la guerre sans relâche a laquelle se livraient jusqu'à présent les deux sociétés sur le marché colossal chinois, certes en plein essor mais encore non rentable à l'heure actuelle.
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Où l'on comprend mieux la soudaine poussée de libéralisme opérée par la Chine. Alors qu'il y a quelques jours à peine Pékin a annoncé la mise en œuvre de nouvelles règles pour les applications de réservation de voitures de type Uber, semblant ainsi ouvrir une voie royale à son concurrent dans l'Empire du milieu, les activités en Chine du géant américain vont fusionner avec celles du chinois Didi Chuxing, à la tête de la principale application chinoise de réservation de taxis et véhicules avec chauffeur. L'opération met ainsi fin à la guerre sans relâche a laquelle se livraient jusqu'à présent les deux sociétés sur le marché colossal chinois, certes en plein essor mais encore non rentable à l'heure actuelle.
Les deux groupes ont en effet annoncé en tout début de semaine que Didi Chuxing allait racheter les opérations de son rival Uber en Chine. En échange, ce dernier recevra des parts équivalant à 20% de la nouvelle entité fusionnée. Selon Bloomberg News, qui avait le dévoilé le rachat lundi avant que l'annonce ne devienne officielle, la valeur totale du groupe ainsi créé s'élèvera à 35 milliards de dollars. Uber China continuera d'opérer dans le pays sous son propre nom, tandis que Travis Kalanick, le patron d'Uber Travis Kalanick rejoindra le conseil d'administration de Didi Chuxing.
Didi précise également qu'il obtiendra une participation minoritaire dans Uber, sans fournir de plus amples détails. Selon Bloomberg, Didi devrait injecter 1 milliard de dollars dans Uber, valorisant le groupe américain à 68 milliards de dollars.
Arrivé en Chine début 2014 , Uber y est désormais présent dans une soixantaine de villes, avec plus de 40 millions de trajets enregistrés chaque semaine. Mais comme le reconnaît lui-même Travis Kalanick « servir durablement les villes, passagers et conducteurs chinois, n'est possible qu'avec une entreprise rentable ». Or, selon ses propres termes, Didi est un « concurrent redoutable. »
Cette opération devrait au final lui permettre d'arrêter d'injecter à pertes des capitaux sur un territoire où ses pertes sont colossales. Ce qui au delà, devrait lui permettre d'envisager une entrée en Bourse.
Si Uber a pu acquérir entre 10 et 15% de parts de marché dans l'Empire du Milieu, la bataille a été menée à coup d'investissements colossaux et de larges subventions octroyées aux usagers. La stratégie s'est avérée efficace commercialement parlant mais elle n'en est pas moins extrêmement coûteuse. En février dernier, Travis Kalanick avait ainsi reconnu que son entreprise brûlait plus d'un milliard de dollars par an en Chine.
En 2015, Didi Chuxing représentait quelque 300 millions d'usagers inscrits à travers 400 villes chinoises, dominant ainsi 99% du marché des réservations de taxi en ligne et 87% de celui des réservations de véhicules privés avec chauffeur.
Sources : AFP, Didi, Uber
Crédit Photo : Uber
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Où l'on comprend mieux Didi Chuxing, à la tête de la principale application chinoise de réservation de taxis et véhicules avec chauffeur. L'opération met ainsi fin à la guerre sans relâche a laquelle se livraient jusqu'à présent les deux sociétés sur le marché colossal chinois, certes en plein essor mais encore non rentable à l'heure actuelle.