Takata : Rumeur de prise de contrôle par le fonds KKR
par Elisabeth Studer

Takata : Rumeur de prise de contrôle par le fonds KKR

Alors que un scandale majeur concernant ses airbags défectueux, des informations de presse ont laissé entendre que le fonds américain KKR pourrait en prendre son contrôle. La rumeur a fait s'envoler le cours de l'action de 21 % jeudi à la Bourse de Tokyo.

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Alors que Takata doit faire face à un scandale majeur concernant ses airbags défectueux, des informations de presse ont laissé entendre que le fonds américain KKR pourrait en prendre son contrôle. La rumeur a fait s'envoler le cours de l'action de 21 % jeudi à la Bourse de Tokyo.

Selon le quotidien économique japonais Nikkei, KKR propose de soutenir Takata en rachetant des parts de la famille fondatrice - laquelle détient environ 60% du capital - et en prenant la direction des opérations. Le journal ajoute cependant que les négociations pourraient durer longtemps, un tel plan ne pouvant être approuvé uniquement par Takata. Il nécessite en effet l'aval des clients de l'équipementier que sont les constructeurs d'automobiles.

Takata n'a pas souhaité commenter ces informations à l'heure actuelle mais il a toutefois préalablement déclaré avoir retenu la banque d'affaires Lazard pour l'aider à trouver des soutiens afin de mettre en place un programme de restructuration. La rumeur est à tempérer. Vendredi, le New York Times assurait que deux sources distinctes avaient indiqué au journal américain que la rumeur était sans fondement et que Takata n'était pas en pourparlers.

Depuis plus de deux ans que l'équipementier est empêtré dans une affaire d'airbags défecteux, quelque 100 millions d'exemplaires ont été concernés par des rappels dans le monde. Les constructeurs japonais tels que Toyota, Honda et Nissan souhaitent éviter une faillite, en vue notamment de ne pas être confronté à une pénurie, Takata détenant 20% du marché des ceintures et airbags. Or, le groupe qui emploie quelque 49 000 personnes dans le monde, a déploré une perte nette de 13 milliards de yens (un peu plus de 100 millions d'euros) en 2015/2016, après une perte de 29,5 milliards durant la période précédente. Il espère néanmoins revenir dans le vert cette année grâce à une réduction des dépenses.

En janvier dernier, alors qu’un article paru dans la presse nippone laissait entendre que des constructeurs japonais étaient en pourparlers en vue de créer une alliance pour prendre en  charge une partie du coût colossal généré par les rappels des airbags défaillants de Takata, le président de l’Association des constructeurs japonais (JAMA), Fumihiko Ike, avait démenti qu’un plan de sauvetage de l’équipementier était à l’étude. "De tels projets ne sont  pas envisagés à l’heure actuelle", avait ainsi déclaré Fumihiko Ike, également président du conseil d’administration de Honda, principal client de Takata. Ces propos faisaient suite aux affirmations de la presse japonaise selon lesquelles les constructeurs japonais étudiaient la possibilité d’un apport de fonds à Takata, via un investissement direct, l’étalement sur plusieurs années des compensations financières de rappels de véhicules et le report sine-die des demandes de baisse de tarifs des équipements. Nissan avait indiqué pour sa part qu’il n’envisageait pas d’offrir un support financier à Takata, emboîtant ainsi le pas à Honda dans le démenti concernant un éventuel plan de sauvetage des constructeurs japonais.

Sources : AFP, Reuters, JAMA

Crédit Photo : Takata

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