Taxis : L'Etat va racheter les licences de ceux qui le souhaitent
Les taxis doivent obtenir une licence (ADS) pour pouvoir exercer, contrairement aux VTC. Cette licence qui est l'un des noeuds du problème entre les deux professions pourrait bien être dénoué par le rachat des dites licences.
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Les licences de taxis sont, à la base, gratuites et en nombre limité/fini. Lorsqu'elle retourne à l'Etat, une licence est réattribuée gratuitement à celui qui en fait la demande. Oui mais voilà, les licences sont aussi et surtout cessibles par les taxis eux-mêmes et c'est cette possibilité qui a créé un marché parallèle avec des cessions payantes pour éviter l'attente "infinie" d'une licence gratuite. Le prix de la licence est inflationniste en fonction de la "zone de chalandise" desservie (et donc du chiffre d'affaire potentiel).
Faire racheter les licences par les clients des Taxis et des VTC
Alain Vidalies, Secrétaire d'Etat aux Transports, a dévoilé une "feuille de route" pour sortir de la crise qui oppose les taxis aux VTC sur fond de manifestations et de blocage (hier encore à Toulouse). Un fond de garantie, abondé par l'ensemble du secteur servirait de garantie financière pour "sécuriser le parcours professionnel des chauffeurs de taxis en leur garantissant une valorisation minimum de leur autorisation de stationnement (ADS)".
En clair, ceux qui le souhaitent pourront voir ce fond racheter leur licence, ce qui était une proposition du médiateur Laurent Grandguillaume, proposition rejetée par les VTC car cela revient à leur faire payer le rachat des licences des taxis. Pour éviter une spéculation, le rachat s'effectuera au prix d'achat de la licence, corrigé de l'inflation. La licence rachetée devrait être retirée du marché (faisant ainsi grimper encore plus le prix des licences restantes) mais les modalités sont encore à discuter d'ici cet été.
Un fond de plus de 1 milliard d'euros ?
Du côté des taxis, les propositions du Secrétaire d'Etat semblent trouver un écho favorable, moins du côté des VTC qui fustigent toujours le fait que le fond de garantie soit "financé par les consommateurs et les nouveaux acteurs de la mobilité urbaine". Chaque licence coûte plusieurs dizaines de milliers d'euros dans les grandes villes en manque de taxis et où le "marché" de la licence est très tendu. Dans l'Officiel du Taxi, il n'est pas rare de voir des annonces à plus de 200 000 euros pour une licence "bien placée".
A Paris il y a un peu plus de 17 000 taxis/ADS si 1000 d'entre eux (moins de 6%) décident de faire racheter leur licence, la facture grimpe à plus de 200 millions d'euros. Le fond de garantie risque très vite de devoir atteindre le milliard d'euros, qui sera financé au final par les clients, des taxis comme des VTC.
Quatre groupes de travail vont être mis en place pour débattre et décider de mesures à mettre en place immédiatement pour sortir du conflit Taxis/VTC. Nous devrions avoir le plan définitif d'ici quelques mois mais le rachat des licences n'a sans doute pas fini de faire parler de lui.
Source : Ministère via Europe 1, illustration : Enmix/CC BY-SA 3.0 (une plaque ADS de Paris)
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Les taxis doivent obtenir une licence (ADS) pour pouvoir exercer, contrairement aux VTC. Cette licence qui est l'un des noeuds du problème entre les deux professions pourrait bien être dénoué par le rachat des dites licences.