Mitsubishi : les prévisions de résultats remises en cause par la falsification des tests
Il y a quelques jours falsification de ses tests d'émission. C'est désormais le cas.
Il y a quelques jours falsification de ses tests d'émission. C'est désormais le cas.
Il y a quelques jours nous laissions entendre que Mitsubishi pourrait très rapidement ressentir les effets négatifs de la falsification de ses tests d'émission. C'est désormais le cas.
Une source proche du dossier a en effet indiqué dimanche à Reuters que le groupe ne devrait sans doute pas accompagner la publication de ses résultats annuels la semaine prochaine de prévisions pour l'exercice en cours. Raisons invoquées : l'incapacité à l'heure actuelle d'établir finement l'impact financier de la malversation du constructeur. Une information qui n'a toutefois pas été confirmée à l'heure actuelle par Mitsubishi, un porte-parole de l'entreprise contacté à ce sujet s'étant refusé à tout commentaire. Notons que ces propos interviennent alors que Mitsubishi doit annoncer mercredi prochain ses résultats annuels sur l'exercice clos le 31 mars dernier. Après avoir annoncé la semaine dernière qu'il avait falsifié des tests d'économie de carburant afin de présenter des niveaux d'émissions plus acceptables, le constructeur fait désormais l'objet d'une enquête du ministère des Transports japonais.
Jeudi dernier, l'action du constructeur japonais a plongé de plus de 20% à la Bourse de Tokyo au lendemain de l'aveu de manipulations de données. Le titre, qui avait déjà perdu 15% mercredi, a chuté à la clôture de 20,46% à 583 yens, ce qui correspond à une très lourde perte de 150 yens, le recul maximum autorisé pour la journée. Les investisseurs redoutent d'autant plus l'impact de ce scandale sur les finances du groupe, qu'un nombre plus important de véhicules pourrait être concernés.
Le Yomiuri, premier quotidien japonais, a indiqué dimanche que, dans certains cas, à l'occasion de changements mineurs effectués sur des véhicules, Mitsubishi n'avait pas procédé à des tests permettant de mesurer des paramètres tels que la résistance de l'air, éléments indispensables pour calculer la consommation de carburant. Le journal, citant des sources anonymes, ajoute que le constructeur a estimé la résistance de l'air par le biais de calculs, et non en faisant appel à des données de tests comme l'exige le ministère des Transports, et ce, même en cas de changements mineurs.
Le journal Mainichi indique pour sa part que Mitsubishi a volontairement choisi de procéder de la sorte afin de dissimuler de précédents manquements en matière de tests. Le porte-parole du constructeur s'est également abstenu de tout commentaire à ce propos, arguant de l'enquête en cours du ministère des Transports, et d'investigations en interne portant notamment sur d'autres véhicules commercialisés hors de l'archipel nippon.
Sources : Reuters, presse japonaise
Crédit Photo : Mitsubishi
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