La Treuhand était un organisme chargé de gérer l'industrie de l'ex-RDA. Dans beaucoup de cas "gérer" fut synonyme de "fermer". De quoi laisser un goût amer aux habitants. Néanmoins, il y a eu de belles histoires. Ainsi, le site de Ludwigsfelde, repris par Mercedes, fête ses 25 ans de vans étoilés.
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La Treuhand était un organisme chargé de gérer l'industrie de l'ex-RDA. Dans beaucoup de cas "gérer" fut synonyme de "fermer". De quoi laisser un goût amer aux habitants. Néanmoins, il y a eu de belles histoires. Ainsi, le site de Ludwigsfelde, repris par Mercedes, fête ses 25 ans de vans étoilés.
L'Industriewerke Ludwigsfelde a connu de nombreuses mutations. Daimler l'inaugure en 1936, pour y produire des moteurs d'avions. Durant la guerre, des déportés du camp voisin de Ravensbrück sont forcés d'y travailler. En 1945, les Soviétiques prennent le contrôle du Brandebourg (sud-ouest de Berlin.) Les machines de Ludwigsfelde sont expédiés en URSS et en 1949, le site est nationalisé. Il produit notamment les réacteurs du Dresden 152, un projet d'avion de ligne. Le crash du premier prototype et les incidents des autres exemplaires entrainent une annulation du projet et la fin des moteurs d'avions à Ludwigsfelde. En parallèle, il produit des scooters pour le conglomérat d'état IWL. Mauvaises copies de productions italiennes, les IWL ne convainquent pas. Le conglomérat décide alors d'importer des modèles tchécoslovaques, plus aboutis. Au début des années 60, la production de Trabant monte en cadence. L'usine de Zwickau est saturée et elle ne peut plus produire les poids-lourd IFA (autre conglomérat allemand.) En 1964, IFA décide de déménager la production à Ludwigsfelde, qui vient d'arrêter les scooters. Le site produit ainsi des véhicules civils et militaires.
Comme nombre d'usines du bloc de l'Est, les turbulences débutent dans les années 80. IFA se rapproche de Mercedes, afin de produire des camions rebadgés dans le Brandebourg. Le projet tarde à se concrétiser et avec la réunification, il est jeté aux orties. Lorsque le mur tombe, les routiers ne veulent plus des vieux camions IFA et au bout de seulement quelques mois, Ludwigsfelde ferme.
La chancellerie allemande est consciente de la déconfiture des ex-fleurons de la RDA. Elle force la main des industriels. En février 1991, Mercedes achète ainsi Ludwigsfelde auprès de la Treuhand. La firme à l'étoile décide d'y produire non plus des poids-lourd, mais des vans. Cela commence par des T2 "Düsseldorf", puis des Sprinter. 25 ans après, 660 000 vans sont sortis de Ludwigsfelde. Mercedes est l'un des principaux employeurs du Brandebourg et surtout, il vient d'injecter 50 millions d'euros pour y assembler le futur Sprinter.
Source :
Mercedes
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La Treuhand était un organisme chargé de gérer l'industrie de l'ex-RDA. Dans beaucoup de cas "gérer" fut synonyme de "fermer". De quoi laisser un goût amer aux habitants. Néanmoins, il y a eu de belles histoires. Ainsi, le site de Ludwigsfelde, repris par Mercedes, fête ses 25 ans de vans étoilés.