VW : le Qatar monte au créneau
par Elisabeth Studer

VW : le Qatar monte au créneau

Inquiet du manque de perspectives claires de sortie de crise, le Qatar, troisièmeconseil de surveillance, se sont rendus dimanche au Qatar afin de rencontrer les dirigeants du fonds Qatar Investment Authority.

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Inquiet du manque de perspectives claires de sortie de crise, le Qatar, troisième actionnaire du groupe Volkswagen (avec une participation de 17 %), souhaite être rassuré sur la situation du constructeur, quitte à exercer quelques pressions pour pérenniser son investissement. C'est ainsi que Matthias Müller, président du directoire de VW, et Hans-Dieter Pötsch, président du conseil de surveillance, se sont rendus dimanche au Qatar afin de rencontrer les dirigeants du fonds Qatar Investment Authority.

Leur sujets de discussion : les investigations sur le scandale des tests d'émissions, l’enquête interne actuellement en cours concernant les logiciels truqués, la nouvelle structure de l'entreprise et ses activités à venir. Réagissant aux affirmations de la presse allemande laissant entendre le contraire, Volkswagen a toutefois démenti que l'entrevue avec le fonds souverain qatari avait pour objet de réduire l’influence des syndicats et des représentants salariaux au sein du groupe.

  • Des conséquences financières du scandale pénalisantes pour le Qatar

Le fonds souverain du Qatar s'inquiète de la baisse de la capitalisation boursière du groupe qui a chuté de 31% depuis le 1er janvier dernier. Rappelons que la QIA (Qatar Investment Authority) détient 17% des droits de vote de VW aux côtés de l'Etat de Basse-Saxe (20%) et de la holding Porsche détenue par les familles Porsche et Piëch (52%).

Selon les derniers calculs établis par les analystes, le scandale des véhicules équipés du logiciel truqué devrait coûter au groupe entre 40 et 50 milliards d'euros. Selon l'EPA (Agence américaine de protection de l'environnement), Volkswagen encourt outre-Atlantique une amende pouvant aller jusqu'à 18 milliards de dollars (17 milliards d'euros). Natixis estime toutefois que les autorités US pourraient transiger autour de 6 milliards. L'enquête pénale ouverte par le ministère de la Justice américain pourrait coûter quant à elle 1,5 milliard. Les procédures collectives concernant les clients américains représenteraient par ailleurs une charge annexe de 6,5 milliards.

  • VW dément toute pression du Qatar pour réduire l'influence des syndicats

Alors que l'hebdomadaire Bild am Sonntag  affirmait sans citer de sources, que la QIA comptait profiter de la réunion qui s'est tenue dimanche pour exhorté les dirigeants de VW à réduire l'influence de ses syndicats en tentant notamment d'obtenir une révision à la baisse du rôle du comité d'entreprise, le groupe a assuré ce dimanche que l'émirat ne l'avait aucunement poussé à agir de la sorte.

A noter que le comité d'entreprise de Volkswagen, qui compte autant de représentants que les actionnaires au conseil de surveillance de VW - d'un effectif global de 20 sièges - jouit d'une forte influence au sein du groupe, épargné par les mesures d'économie prises par le passé.

"La co-détermination » (décision prise en commun par l'entreprise et ses délégués du personnel) et le rôle du comité d'entreprise « ne figuraient pas à l'ordre du jour des discussions", a ainsi déclaré un porte-parole de Volkswagen, après avoir indiqué que les discussions de Matthias Müller avec le Qatar "s'inscrivent dans la communication de la nouvelle direction de Volkswagen avec un associé important".

  •  Réunion extraordinaire mercredi et Conférence de presse le 10 décembre

Quoi qu'il en soit, le conseil de surveillance de Volkswagen a tenu une réunion extraordinaire ce mercredi en vue de discuter des investigations en cours et du volet de l'affaire concernant Audi, dont les moteurs diesel V6 3,0 litres étaient aussi équipés de logiciel truqué.

Lors de sa première conférence de presse internationale qui se tiendra demain à Wolfsburg, Matthias Müller devrait rendre publiques les conclusions de l'enquête interne sur le scandale.

Le nouveau président devra également s'expliquer sur ses promesses de décentralisation d'une partie des prérogatives du groupe vers les marques et les représentations régionales, sa volonté affichée de promouvoir une méthode de management moins autoritaire.

Selon Bild am Sonntag, sera également abordé le développement des véhicules électriques, conformément au souhait du Qatar, lequel réclamerait que VW mette en avant ce type de véhicules aux Etats-Unis afin de regagner du terrain sur ce marché crucial.

Sources : AFP, Reuters, BFM TV, Bild am Sonntag

Crédit Photo : VW

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