Un trophée unique au monde
Tout part de la volonté de deux hommes, Max Mamers et Frédéric Gervoson, de lancer une compétition sur glace qui ferait le lien entre les fins et les débuts de saison des habituelles compétitions automobiles. Gervoson y voit une formidable vitrine pour son groupe Andros et plus de 25 ans après, le nom et l'image en sont indissociables. Cette année, sept manches sont au programme avec deux finales à chaque fois sauf à Super Besse et à Saint Dié où une seule finale est prévue. La dernière épreuve aura lieu le 13 février sur l'anneau de Saint Dié les Vosges.
Le format des courses associe la vitesse à une dose de tactique. Deux manches qualificatives permettent de déterminer la grille de la finale mais rapportent aussi beaucoup de points. Sachant que les trains de pneus à clous sont limités pour le weekend, il faut bien gérer ses manches et anticiper l'évolution de la piste ainsi que l'affûtage puis l'émoussage de ses clous.
Les voitures sont des silhouettes à 4 roues motrices et directrices. Mues par un V6, elles développent environ 340 chevaux (un peu plus officieusement pour certaines) et une grosse partie du plateau est fournie en moteur par Oreca. L'avant et l'arrière sont des "coques vides" tenues par un sous-châssis tubulaire pour donner l'apparence d'une voiture de tous les jours à ces bolides. Les feux sont pleinement opérationnels pour voir la piste au petit matin ou le soir.
Des noms très connus au programme
La compétition attire toujours autant les stars du sport automobile. Cette année on retrouve le trio infernal de l'an passé avec Jean-Philippe Dayraut (Mazda 3), tenant du titre et sextuple champion, Olivier Panis (Audi A1 WRT) ancien pilote de F1 et qui a échoué pour 1 petit point en 2014-2015 et enfin Franck Lagorce (Dacia Lodgy Sport Garage) que l'on ne présente plus avec cette année encore un double programme thermique et électrique.
Mais le paddock compte également Topi Heikkinen, pilote VW de rallycross et coéquipier chez Mazda de Dayraut, Adrien Tambay, pilote Audi DTM, fils de Patrick et coéquipier de Panis chez WRT pour sa toute première saison en thermique, Benjamin Rivière (DS3 Aerokart), animateur du Trophée depuis quelques saisons et les frères Dubourg, Jean-Baptiste et Andréa, que l'on retrouve également en rallycross.
15 pilotes au total sont engagés dans la catégorie Elite Pro. Mais la particularité du Trophée c'est aussi que les voitures sont partagées entre deux pilotes. L'un en Elite Pro et l'autre en Elite. Citons entre autre Lionel Daziano du Belgian Audi Club Team WRT, vainqueur l'an dernier de la catégorie, Didier Thoral et sa Mazda 3 ex-Mazda France préparée par Saintéloc, Sylvain Pussier et sa DS3 à logo Peugeot, Patrick Lhoste, patron de Yokohama France, fournisseur du Trophée mais aussi le grand retour de Margot Lafitte après son terrible accident de 2013-2014.
Pour ces pilotes, la pression est double. Il faut aller vite pour ses propres qualifications ou sa finale, mais également ne pas casser la voiture pour que le pilote Elite Pro puisse courir.
100% électrique, le ERDF Trophée Andros Electrique
Le Trophée Andros c'est également depuis 2009 la première compétition 100% électrique (avant la Formule E). Sur des Andros Cars 03 développées par Exagon Motors, 9 pilotes s'affrontent pour succéder au palmarès à Nicolas Prost (2010, 2011), Christophe Ferrier (2012, 2013, 2014) et Nathanaël Berthon, tenant du titre. Berthon, pilote GP2 et Formule E, remet son titre en jeu avec la ferme intention de le garder.
Il a face à lui évidemment Christophe Ferrier, Matthieu Vaxivière, vice-champion WSR3.5, champion de F4 France 2011, Franck Lagorce, ancien pilote de F1, champion de France de F3 1992, et surtout grand animateur du Trophée depuis de nombreuses saisons. On pourra aussi citer Louis Gervoson (fils de Frédéric Gervoson) ou Vincent Beltoise (neveu de Jean-Pierre).
Cette année la catégorie électrique est illuminée par la présence de Laury Thilleman, Miss France 2011 et marraine du Trophée. A noter qu'une catégorie moto mais aussi un trophée féminin (en buggys thermiques) ont également lieu lors des manches. Dans ce Trophée Andros Féminin, on notera la présence de Véronique Dufour, qui fut la première à remporter l'épreuve en 2002 lorsqu'elle s'appelait encore Véronique Patier. Après de belles saisons en sprintcar ou springirl, la revoilà sur la glace (elle remportera même la première course à Val Thorens).
Illustration : T. Emme/le blog auto