Le Japon circonspect face à l'augmentation de capital de l'Etat dans Renault
par Pierre-Laurent Ribault

Le Japon circonspect face à l'augmentation de capital de l'Etat dans Renault

Un échange de courrier et des discussions lors de la visite récente d'Emmanuel Macron à Tokyo ont permis au gouvernement français de s'assurer de l'accord du Japon pour la montée de la participation de l'Etat dans Renault afin de doubler ses droits de vote en vertu de la loi Florange. Cependant, des sources japonaises rapportent que le Ministre japonais de l'Economie a pris soin de se faire préciser que cette augmentation de part était bien temporaire.

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Un échange de courrier et des discussions lors de la visite récente d'Emmanuel Macron à Tokyo ont permis au gouvernement français de s'assurer de l'accord du Japon pour la montée de la participation de l'Etat dans Renault afin de doubler ses droits de vote en vertu de la loi Florange. Cependant, des sources japonaises rapportent que le Ministre japonais de l'Economie a pris soin de se faire préciser que cette augmentation de part était bien temporaire.

Le gouvernement français n'était pas absolument tenu d'obtenir l'aval des autorités japonaises, s'agissant d'une opération concernant deux entreprises privées, mais l'automobile est un secteur stratégique dans les deux pays et le Japon regarde avec intérêt et une pointe de préoccupation l'évolution des choses. Un article paru ce matin dans le Nikkei, le très influent journal économique conservateur japonais, se fait ainsi également écho d'interrogations sur les effets de cette opération sur l'équilibre de l'Alliance avec un titre évocateur : "La nouvelle loi d'actionnariat française entraîne un développement inopportun dans ce long mariage".

Le sujet d'inquiétude est la modification probable dans le savant équilibre entre les deux partenaires de l'Alliance Renault-Nissan qui fonctionnait très bien jusqu'à présent et les conséquences imprévisibles qui pourraient en découler. L'article du Nikkei indique que Carlos Ghosn, que l'on sait contrarié par l'opération du gouvernement français, serait tenté de répliquer en abaissant la participation de Renault dans Nissan de 43,5% à 40% et d'accorder plus de poids à Nissan à hauteur de ses 15% de participation dans le capital du constructeur français, afin de rétablir l'équilibre des pouvoirs en sa faveur. Si le gouvernement français décidait de ne pas redescendre de ses 28% d'après l'augmentation des parts jusqu'aux moins de 20% actuels, la confiance entre les deux entreprises pourrait s'en trouver testée, même si Carlos Ghosn se fait fort de garder la main sur l'ensemble...

Source : Nikkei Asian Review, Reuters et divers

Crédit image : Renault

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Un échange de courrier et des discussions lors de la visite récente d'Emmanuel Macron à Tokyo ont permis au gouvernement français de s'assurer de l'accord du Japon pour la montée de la participation de l'Etat dans Renault afin de doubler ses droits de vote en vertu de la loi Florange. Cependant, des sources japonaises rapportent que le Ministre japonais de l'Economie a pris soin de se faire préciser que cette augmentation de part était bien temporaire.

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