Le ministre de l'Economie a accordé un entretien au journal Les Echos dans lequel il se montre ferme face au PDG de Renault et de Nissan, le menaçant à mots à peine couverts. Les tensions ne devraient pas diminuer.
On prête à Carlos Ghosn de manoeuvrer en sous-main un changement de gouvernance de l'Alliance et c'est ce qui fait réagir Emmanuel Macron. "Ma volonté c'est que Renault réussisse avec l'Alliance; son avenir se construit avec Nissan. La priorité n'est pas de changer la gouvernance mais de se concentrer totalement sur la réussite industrielle du groupe, de réussir la course aux volumes et à l'innovation" a déclaré le ministre, rejetant tout changement de l'accord de 1999 amendé en 2002 "qui définit parfaitement les relations entre Renault et Nissan".
Puis, visant directement Carlos Ghosn, Emmanuel Macron ajoute que le rééquilibrage de l'Alliance est "un sujet d’actionnaire, qui ne relève pas d’un comité exécutif et qui ne saurait être prisonnier des problèmes d’ego. Ceux qui proposent un rééquilibrage des pouvoirs avec un agenda caché prennent le risque d’abîmer l’alliance. [Carlos Ghosn] est PDG, pas actionnaire, de même que je représente l'actionnaire et n'ai pas vocation à interférer dans la gestion de l'entreprise. Quand les uns veulent faire le métier des autres, cela ne donne jamais de bons résultats".
Voilà le message passé à Carlos Ghosn : ce n'est pas à lui de s'occuper de l'équilibre de l'actionnariat entre Renault et Nissan. Pas sûr que du côté de Nissan on s'accommode longtemps de cet Etat un peu trop présent dans l'Alliance.
Source : Les Echos, Le Monde, illustration : Ministère/Renault (modifiée par lba)
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Le ministre de l'Economie a accordé un entretien au journal Les Echos dans lequel il se montre ferme face au PDG de Renault et de Nissan, le menaçant à mots à peine couverts. Les tensions ne devraient pas diminuer.