Chine : un ancien dirigeant d'Audi arrêté pour corruption
Il y a deux jours, c'est la fin de partie pour Zhang Xiaojun, ex-magnat d'Audi. Il est licencié de FAW et renvoyé du parti communiste pour avoir "violé la discipline [du parti]" (NDLA : euphémisme officiel employé pour désigner la corruption.) Il va directement en prison, il ne passe pas par la case départ et ne touche pas 20 000€.
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Il y a deux jours, c'est la fin de partie pour Zhang Xiaojun, ex-magnat d'Audi. Il est licencié de FAW et renvoyé du parti communiste pour avoir "violé la discipline [du parti]" (NDLA : euphémisme officiel employé pour désigner la corruption.) Il va directement en prison, il ne passe pas par la case départ et ne touche pas 20 000€.
En 2006, Zhang est nommé directeur des ventes de FAW-Audi. C'est une création de poste : jusqu'ici, les Audi étaient distribuées dans le réseau FAW-VW. C'était le temps des 100, puis des A6, achetées par les flottes publiques pour des officiels grisonnants. VW veut dépoussiérer tout cela, d'autant plus que BMW et Mercedes viennent de débarquer en Chine.
La firme aux anneaux est en forme olympique. En 5 ans, les ventes passent de 102 000 à 405 800 unités. Les concessionnaires potentiels se bousculent. Dans le réseau, on se bat pour obtenir des Q7 et des A8L full op', qui se vendent comme des petits pains. Et l'homme incontournable, c'est Zhang. Pour obtenir un panneau et des véhicules intéressants, il faut le "convaincre".
En 2012, FAW-VW a des doutes sur lui (et sur une poignée de cadres supérieurs.) Mais en tant que membre du parti communiste, Zhang est indéboulonnable. Il est muté chez Hong Qi (dont la production est extrêmement confidentielle.) Ce qui ressemble fort à un placard. FAW parle d'une "rotation normale", car après 6 ans, Zhang a fait son temps à la direction des ventes...
Xi Jinping veut faire du ménage. Le premier à chuter est Bo Xilai (alors que Xi n'est pas encore officiellement intronisé.) Gu Kailai, sa femme, a empoisonné son amant et porteur de valises, Neil Heywood (qui s'apprêtait à "parler".) Le poison a été préparé par son homme-à-tout-faire, Zhang Xiaojun (un homonyme.) Le web chinois s'emmêle les pinceaux et des articles sur Zhang (l'homme de main) sont illustrés par des photos de Zhang (alors tout juste "muté" chez Hong Qi.)
3 ans plus tard, "notre" Zhang tombe, probablement abandonné par un protecteur. Le communiqué évoque pudiquement une richesse "disproportionnée par rapport à ses revenus" et un "patrimoine immobilier important".
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Il y a deux jours, c'est la fin de partie pour Zhang Xiaojun, ex-magnat d'Audi. Il est licencié de FAW et renvoyé du parti communiste pour avoir "violé la discipline [du parti]" (NDLA : euphémisme officiel employé pour désigner la corruption.) Il va directement en prison, il ne passe pas par la case départ et ne touche pas 20 000€.