10 ans de Mercedes "made in China"
En Chine, les années comptent double. Mercedes fête les 10 ans de sa joint-venture, ce qui fait de lui un vétéran du marché.
En Chine, les années comptent double. Mercedes fête les 10 ans de sa joint-venture, ce qui fait de lui un vétéran du marché.
En Chine, les années comptent double. Mercedes fête les 10 ans de sa joint-venture, ce qui fait de lui un vétéran du marché.
Mercedes et la Chine, c'est une longue histoire d'amour. Au temps des concessions étrangères, le constructeur était présent, y compris dans les villes sans communauté allemande. Dans les années 30, il a envoyé des camions au Guomindang, pour résister à l'invasion japonaise. Lorsque la Chine se dota d'une industrie automobile, des 180, des W123 et des Classe S furent démontée pour livrer leurs secrets. Dans les années 80, Mercedes vendit une licence de production de poids-lourd à Norinco.
Puis après, en 1987, FAW envisagea d'assembler des berlines type W123. Un milliers de kits furent expédié d'Allemagne. Le résultat fut affreux. Au moins, FAW appris de ses erreurs et il put ensuite assembler des Audi 100.
A l'origine, le marché chinois du premium se limitait à l'équipement des hauts fonctionnaires et du premier cercle du Parti. Mais, dans les années 90, avec la libéralisation du pays, la demande explosa. Audi profitait de sa présence locale pour dominer les ventes. Bien sûr, Mercedes ne pouvait rester les bras croisés. D'autant plus que son autre frère-ennemi, BMW, venait de créer une joint-venture avec Brilliance.
Depuis la fin des années 90, Daimler possédait Chrysler. Or, ce dernier avait un partenaire chinois, BAIC (qui assemblait des Jeep Cherokee.) Mercedes fit transformer la joint-venture, afin qu'elle ait le droit de produire des voitures. Le 8 août 2005, Beijing Benz Daimler-Chrysler (BBDC) fut fondé. Une toute nouvelle usine fut bâtie. Début 2006, une première Mercedes E300 (W211) en sortie. Des Chrysler 300 suivirent.
Les débuts furent chaotique. Avec l'ajout de la Classe C (W204), la production mensuelle atteint le milliers d'unités. Seule un tiers des Mercedes vendues en Chine était effectivement produite sur place. Entre temps, Chrysler fut revendu et la 300 disparu des chaines... Mais à cause de la bureaucratie, la joint-venture ne fut rebaptisée BBAC (Beijing Benz Automotive Co.) qu'assez tardivement.
En face, Audi et BMW font le forcing. Alors Mercedes a du changer de braquet. En 2009, la nouvelle Classe E (W212) fut proposée dans une inédite version rallongée et George Clooney en joua les ambassadeurs. Ensuite, BAIC et Mercedes mirent 4 milliards d'euros sur la table. Le but était de consolider le réseau, augmenter la production et d'intégrer davantage de pièces locales. En 2013, Mercedes inaugura sa première usine de moteurs hors d'Allemagne (hors PL.)
En 2014, BBAC a produit 150 000 voitures, soit la moitié des ventes chinoises de Mercedes. Malgré la récente chute de la bourse chinoise, la firme à l'étoile pense que ce record sera battu en 2015. L'usine produit actuellement des GLA, Classe C (normales et rallongées), GLK et Classe E (rallongées.) Pour fêter les dix ans, l'usine sera surmontée d'une étoile géante rotative. Notez que Xu Heyi, l'actuel PDG de BAIC (au centre sur la photo), n'est autre que le premier président de BBDC.
Crédit photos : Mercedes
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