Style extérieur
La petite Karl n’a pas vraiment grand chose à voir avec l’Agila qui était une sorte de mini monospace. La nouvelle venue ressemble davantage à une petite voiture, en témoigne son gabarit de liliputienne avec une longueur de seulement 3,68 m. Pour autant, les designers n’ont pas sacrifié le style de ce modèle d’entrée de gamme, avec une face avant reprenant la nouvelle calandre maison, et des feux rappelant étrangement plutôt le regard de l’ancienne Corsa.
Histoire de dynamiser le profil, on retrouve deux coups de serpes sur les portes, alors que l’arrière ultra court semble presque ratatiné. En la regardant, on l’imagine d’ores et déjà agile. Pour les adeptes de la personnalisation, il faudra faire quelques pas et tourner le regard vers l’Adam dans les showrooms. En effet la Karl se veut beaucoup plus simple avec seulement trois finitions, parmi lesquelles il faudra faire votre choix dans un panel de seulement dix couleurs.
Style intérieur et équipement
En entrant dans l’habitacle, on se surprend à ne pas trouver un intérieur chiche. Evidemment, on reste à bonne distance d’une citadine chic, mais la petite Opel rehausse tout de même cette ambiance spartiate d’un bloc laqué où loge l’écran et des entourages d’aérateurs du même matériau. En outre, l’agencement des rangements apparaît pertinent, notamment celui antidérapant au dessus de la boite à gants, parfait pour le téléphone entre autres.
Le constructeur au Blitz n’a pas oublié de proposer un minimum de connectivité avec la possibilité de brancher son smartphone et ainsi profiter d’applications dédiées via l’interface Carplay (Apple) ou de façon classique par Bluetooth. Cela étant, l’ensemble manque tout de même de quelques touches de fun, comme on peut le trouver chez certaines de ses concurrentes directes comme par exemple la Twingo. Toutefois, la Karl propose cinq places homologuées (en finition haute uniquement), même si cela semble compliqué à trois sur la banquette, quatre vraies portes avec des vitres arrière qui descendent. Côté coffre, Opel n’invente pas la magie, avec une capacité de chargement en dessous des 200 litres, ce qui permettra de loger peu de choses. Il peut réceptionner un gros bagage, mais la difficulté réside surtout dans la façon de le caser.
Motorisation
Sous le capot, la aussi Opel a fait le choix de la simplicité, avec un seul bloc disponible en une unique puissance. Il s’agit d’un trois cylindre de 999 cm3 que l’on retrouve sur les Adam ou Corsa, mais sans suralimentation. Ainsi la puissance culmine à 75 ch, ce qui sur une voiture aussi légère peut a priori suffire pour ce qu’on a à en faire. La première chose que l’on remarque une fois installé à bord, après avoir pris soin d’ajuster sa position en réglant notamment le volant en hauteur (impossible en profondeur), c’est que l’insonorisation ne fut pas une priorité essentielle. Bizarrement, le bruit pourtant envahissant n’apparait pas si désagréable que cela à l’oreille.
Châssis, confort et comportement
Pour la ville, ce moteur suffit tout juste à tirer la petite Karl entre 0 à 60 km/h sans difficulté. Pour s’extirper des pièges de la ville, comme le stationnement et prendre les petites rues à 90 degrès en un coup de volant, la mini Opel tient parfaitement son rôle, mais la Twingo fait mieux grace à son rayon de braquage supérieur. En revanche, les sorties hors agglomérations relèveront plutôt du dépannage, car de ce point de vue là, la Karl manque de polyvalence. La faute essentiellement à son manque de puissance, qui la rend malheureusement trop paresseuse dans les reprises. Et il faudra jouer souvent du levier de vitesse pour essayer de se trouver dans la bonne plage de couple pour oser une tentative de dépassement.
On le regrette car ce petit châssis peut semble-t-il supporter un petit peu plus d’énergie pour augmenter sa vitesse de passage en courbe, et garder ainsi une allure honorable pour aborder une côte en sortant d’un virage un peu serré. Mais c’est le prix à payer pour une consommation maitrisée, qui malgré notre conduite saccadée resta en dessous des 7 litres. En conduite coulée, presque imposée de toute façon par le comportement de la voiture, elle peut s’établir sans problème autour de 5 et en dessous.
Conclusion
L’Opel Karl devrait trouver son public, pour qui jugent les citadines plus polyvalentes trop chères. Si on oublie la version d’entrée de gamme à moins de 10 000 euros qui ne conviendra à personne, pour 1000 de plus on gagne tout de suite un régulateur de vitesse, des vitres électriques, ou un volant réglable (indispensable) notamment. A ce prix là, vous tiendrez un véhicule raisonnablement équipé pour tous les jours, sans pour autant tomber dans une caricature de voiture, loin de là. Et pour 13 650 euros on récupère des technologies même inconnues ailleurs à ce niveau, comme l’alerte au franchissement de ligne et les sièges chauffants. Toutefois la concurrence est sérieuse, et la petite allemande va devoir convaincre en concession pour s’arroger une part du gâteau.
Crédit photos : Pierrick Rakotoniana / le blog auto
+ | Dimensions |
Equipement |
Tarifs |
- | Moteur trop juste |
Opel Karl |
Moteur |
Type et implantation | 3 cylindres en ligne Essence |
Cylindrée (cm3) | 999 |
Puissance (kW/ch) à tr/mn | 55/75 à 6500 |
Couple (Nm) à tr/mn | 96 à 4500 |
Transmission |
Roues motrices | Avant |
Boîte de vitesses | Mécanique à 5 rapports |
Châssis |
Suspension avant | McPherson |
Suspension arrière | Barre de torsion |
Freins | Disques ventilés AV Tambours AR |
Jantes et pneus | 185/55R15 |
|
Vitesse maximale (km/h) | 170 |
0 à 100 km/h (s) | 13,9 |
Consommation |
Cycle urbain (l/100 km) | 5,6 |
Cycle extra-urbain (l/100 km) | 3,9 |
Cycle mixte (l/100 km) | 4,5 |
CO2 (g/km) | 104 |
Dimensions |
Longueur (mm) | 3675 |
Largeur (mm) | 1698 |
Hauteur (mm) | 1485 |
Empattement (mm) | 2385 |
Volume de coffre (l) | 190 → 985 |
Réservoir (l) | 32 |
Masse à vide (kg) | 938 |