"Think Different". Si ces deux mots n'étaient pas associés pour toujours à un fabricant d'ordinateurs fruités, ils seraient parfaits pour décrire la démarche de Nissan pour la conception de la voiture avec laquelle le constructeur japonais compte s'attaquer aux 24 heures du Mans et au WEC.
On connaissait la forme générale de la Nissan GT-R LM NISMO LMP1 après que les inévitables spyshots ont fuité sur le web, mais Nissan a su garder l'effet de surprise sur son concept radical jusqu'au bout : moteur central avant certes, un V6 3 litres double turbo qui permet de faire facilement le lien avec la GT-R de route, mais surtout, et c'est un pari colossal, traction avant, une architecture jusque-là incongrue en LMP1.
La forme de l'auto qui en découle, avec un long capot et un cockpit très reculé, et des pneus avant plus larges (14 pouces) que ceux de l'arrière (9 pouces), donnent un aspect vraiment différent à la GT-R LM NISMO par rapport à ses compétitrices. La seule référence qui vienne à l'esprit est la Panoz "Batmobile" vue au Mans à la fin des années 90, et encore. La Nissan GT-R NISMO est issue de l'imagination fertile de Ben Bowlby, à qui l'on doit la DeltaWing et la Nissan ZEOD RC. L'ingénieur britannique justifie son choix d'architecture par la réglementation. Une architecture de ce type, où la répartition des masses est déplacée vers l'avant, est selon lui le meilleur moyen de récupérer l'énergie via le système ERC et de maximiser la traction pour délivrer la puissance explosive procurée par la combinaison du moteur thermique et du système hybride (Nissan ne donne pas de détails mais il s'agit d'un volant d'inertie, comme sur les Audi).
Nissan va très vraisemblablement opter d'entrée pour le maximum autorisé d’énergie électrique, 8 MJ, ce qu'aucun des constructeurs n'avait fait en 2014. L'énergie électrique sera délivrée entre les roues avant et les roues arrière selon un dispositif encore non détaillé. On reparlera de la Nissan GT-R LM NISMO au fur et à mesure que les détails seront distillés par le constructeur en préparation à son entrée en compétition.
Nissan a profité de la présentation de la voiture pour révéler un premier nom de pilote : Marc Gené. Le vétéran espagnol connaît le LMP1 comme sa poche après avoir fait partie des équipes officielles Peugeot et Audi. Son expérience sera d'une grande valeur pour Nismo. Pour ce qui est des autres pilotes de l'écurie, un certain nombre de noms circulent, certains plus crédibles que d'autres. Parmi ceux-ci reviennent Michael Krumm, un pilier de Nismo qui a déjà disputé les 24 heures du Mans avec Nissan, Olivier Pla et Jann Mardenborough. A suivre.
Source et crédit illustrations et vidéos : Nissan
"Think Different". Si ces deux mots n'étaient pas associés pour toujours à un fabricant d'ordinateurs fruités, ils seraient parfaits pour décrire la démarche de Nissan pour la conception de la voiture avec laquelle le constructeur japonais compte s'attaquer aux 24 heures du Mans et au WEC.
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