Alors que se déroulent les essais de pré-saison à Barcelone, plusieurs bruits de paddock agitent le petit monde de la F1. Parmi celles-ci, l'une d'entre elles concerne le retour de Renault en temps que constructeur et non plus "simple" motoriste. Crédible ?
Zapping Le Blogauto Au volant avec Chat GPT
La RedBull dépendance
Lorsque Renault a vendu l'écurie Renault F1 à Genii Capital pour créer l'écurie Lotus F1, le constructeur français voulait se concentrer sur la fourniture des blocs moteurs et faire oublier le scandale du "crash gate" qui entachait son nom. Sauf qu'avec le départ de Lotus pour Mercedes, et la fin de l'écurie Caterham, Renault est devenu "RedBull dépendant" et cela ne plait pas trop en haut lieu. La saison dernière, catastrophique, a forcé Renault F1 Sport à se restructurer pour faire face aux menaces à peine voilées de son partenaire qui n'hésiterait sans doute pas à effacer d'un revers de main les 4 titres consécutifs acquis ensemble.
Arrivé à la tête de Renault F1 Sport en provenance de Caterham, Cyril Abiteboul a visiblement bonne presse auprès de RedBull et les relations semblent se normaliser. Mais n'ayant plus que RedBull et Toro Rosso comme clients, Renault serait donc tenté de se redonner de la visibilité en redevenant constructeur de ses propres monoplaces. "En réalité, nous n'avons plus qu'un seul client et nous devons le satisfaire. Mais nous sommes totalement dépendants de Red Bull... Est-ce acceptable pour Renault ? La question mérite d'être posée"déclare Abiteboul.
Plusieurs sources dont le toujours bien informé Auto Motor und Sport (AMUS) citent des discussions qui auraient lieu en coulisse et qui verraient Renault acquérir l'une des écuries de fin de tableau. Si Lotus ou Toro Rosso semblent "intouchables", Sauber mais surtout Force India, en proie à des difficultés financières, pourraient être de bonnes cibles.
Un investissement marketing
Renault est encore en F1 par contrat avec la FOM jusqu'en 2020 et pour 2 saisons avec RedBull (a minima). Et Renault est en F1 pour une question d'image et de publicité. Ce que confirme d'ailleurs Abiteboul qui parle de marketing. Sauf que pour que la publicité soit bonne, il faut faire partie des 3 premiers si ce n'est être premier. Et pour cela, il faut un budget minimum d'environ 250 à 300 millions d'euros par saison actuellement.
Renault est-il prêt à mettre autant sur la table ? Pour comparer les sommes en jeu, Renault dépense chaque année entre 350 et 450 millions d'euros pour ses campagnes média rien que pour la France (1). Une exposition mondiale pour 300 millions (ou un peu moins si on fait comme Williams ou McLaren) semble donc un bon investissement.
Oui mais pour moins cher il y a des sports très exposés médiatiquement. Renault ne s'y trompe pas et s'investit dans la Formule E par exemple ou en endurance avec le programme Alpine, même si cela reste de la LM P2. Un tour en LM P1 serait en concurrence directe avec son partenaire Nissan, mais une rumeur envoie Adrian Newey sur un projet RedBull-Renault dans la Sarthe.
Renault pourrait aussi aller voir du coté du WTCC chatouiller Citroën mais cela ne semble pas d'actualité. Un retour en F1 au premier plan serait donc tout à fait envisageable surtout qu'il aurait le mérite de libérer un peu Renault se la pression RedBull. Reste à savoir si cela va se concrétiser ou non, déjà par le passé Renault s'est retiré quelques années avant de revenir.
Source : Auto Moto und Sport, illustration : Formula1 (Kubica au volant de la R30 en 2010)
Vous cherchez un véhicule d'occasion ?
Retrouvez des milliers d’annonces sélectionnées pour vous aider à trouver le bon véhicule d’occasion.
Podcast Men Life
Pour résumer
Alors que se déroulent les essais de pré-saison à Barcelone, plusieurs bruits de paddock agitent le petit monde de la F1. Parmi celles-ci, l'une d'entre elles concerne le retour de Renault en temps que constructeur et non plus "simple" motoriste. Crédible ?