Chine : Volvo (Trucks) s'offre DongFeng (Trucks)
par Joest Jonathan Ouaknine

Chine : Volvo (Trucks) s'offre DongFeng (Trucks)

Numéro 3 mondial des camions, Volvo Trucks veut s'étendre hors d'Europe. Il avait donc des visés sur le premier marché mondial du PL, la Chine. Pour 5,6 milliards de yuans (755 millions d'euros), il s'offre 45% de la branche utilitaire de DongFeng.

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Numéro 3 mondial des camions, Volvo Trucks veut s'étendre hors d'Europe. Il avait donc des visés sur le premier marché mondial du PL, la Chine. Pour 5,6 milliards de yuans (755 millions d'euros), il s'offre 45% de la branche utilitaire de DongFeng.

Volvo Trucks et la Chine, c'est une très longue histoire. En 1935, il a exporté une poignée de châssis nus au Pays du Milieu (des véhicules destinés à la rébellion anti-japonaise ?) Dans les année 50, ce sont cette fois des camions complets qui furent expédiés.

La Chine communiste a toujours adoré les camions. Ils ont d'abord eu un rôle militaire. La première génération de leaders craignait un retour des Japonais. D'où la création d'un champion du poids-lourd, DongFeng, à Wuhan (endroit le plus éloigné géographiquement de l'archipel.) Puis le pays s'est servi des camions face à des régions enclavées et autonomes de facto (Tibet, Xinjiang...) En créant de véritable routes d'approvisionnement continu, il a pu favoriser l'installation de Han dans ces contrées. Puis, dans les années 80-90, les camions accompagnèrent le boum économique. Dans un premier temps, les artisans (notamment les chauffeurs) furent les seuls à pouvoir créer des entreprises privées. Ensuite, il a bien fallu apporter toutes les marchandises aux populations (encore que l'essentiel des villes riches est massée sur la côte.) En tout cas, la Chine est et a été un gros acheteur de camion. De quoi aiguiser l'appétit des constructeurs.

En 2004, nouveau chapitre dans l'histoire de la Chine et de Volvo Trucks : le constructeur créa une joint-venture avec Sinotruck. Mais les Chinois boudaient les camions suédois, trop chers face aux rustiques production locales. Dés 2008, il se rapprocha de DongFeng avec un projet de "camion low-cost". Le projet traina. En parallèle, MAN s'offrit 25% de Sinotruck. La joint-venture avec Volvo n'avait plus aucun sens et le Suédois de faire ses valises...

Mais à peine sorti par la porte, il revint par la fenêtre ! Cette fois, il voulait s'offrir 45% de DongFeng Motor Group. Comme son nom ne l'indique pas, DFG est la branche utilitaires moyens et lourds de DongFeng (à ne pas confondre avec DFMA et ses utilitaires légers.) En 2013, il avait vendu 120 600 poids-lourd (soit 15,6% du marché chinois) et 51 000 utilitaires moyens (soit 17,8% du marché.) De quoi en faire le N°2 mondial !

En 2013 toujours, l'alliance sino-suédoise a obtenu l'aval de Bruxelles. Restait à convaincre Pékin... C'est désormais chose faite. Volvo Trucks peut désormais partir à l'assaut du N°1 Daimler Trucks.

Source :

Volvo Trucks

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Numéro 3 mondial des camions, Volvo Trucks veut s'étendre hors d'Europe. Il avait donc des visés sur le premier marché mondial du PL, la Chine. Pour 5,6 milliards de yuans (755 millions d'euros), il s'offre 45% de la branche utilitaire de DongFeng.

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