Le web chinois s'enflamme régulièrement. La censure a tendance à tomber comme un couperet, fermant des blogs et interdisant des mots sur les moteurs de recherche. Du coup, les "netizen" n'ont pas l'habitude de recouper les sources. Le gros buzz de décembre, c'est la voiture électrique de Xiaomi.
Zapping Le Blogauto Renault Rafale: nos premières impressions
Xiaomi est un fabricant de portables apparu en 2010. Xiao (petit) ferait référence au concept bouddhiste où un petit [grain de riz] serait aussi important qu'une montagne. Quant à "mi" (utilisé par le constructeur comme marque et comme préfixe de ses produits), ce serait l'acronyme de "Mission: Impossible". Tout ceci pour signifier que face au géant Apple, le rival chinois est microscopique... Mais qu'il va réussir, parce qu'il est Chinois ! Lei Jun, son PDG, est surnommé le "Steve Jobs Chinois". Son arme, ce sont des smartphones et des tablettes moins performantes que leur rival, mais à prix "chinois". Pékin a bien compris ce que Xiaomi représente pour une jeunesse au patriotisme exacerbé. Comme nombre de PDG, il a été adoubé "conseiller" du PCC.
Dés la fin de l'année 2013, la webosphère chinoise colporte des rumeurs de diversification. Xiaomi songerait à créer une voiture électrique, la Mi-Car. Après tout, Byd a débuté par les batteries de téléphones portables et Bird (qui avait racheté la branche téléphonie de Sagem) a brièvement produit des voitures. En avril 2014, Xiaomi effectue un démenti officiel. Oui, ils ont songé à produire des voitures électriques. Mais les démarches à suivre pour être constructeur sont trop longues (à moins, comme Byd, de racheter une marque existante, mais c'est couteux.) Surtout, il s'est offert Hugo Barra (ex-VP de l'international chez Google) afin de piloter un recentrage de l'activité.
A l'automne, afin d'encourager la production de voitures électriques, Pékin simplifie la paperasserie pour créer un constructeur de voitures propres. Les Chinois y voient une manoeuvre de Lei. A partir de là, les rumeurs s'intensifient. On parle de contact avec Byd, Lifan ou Tesla. Des images d'une Bugatti Galibier avec logos "Mi" sont diffusés. Des clichés d'usines sont présentés comme ceux de la fabrication de la Mi-Car. Certains avancent même un tarif : 39 999 yuans (5 300€), soit 4 000 yuans de moins que la Lifan 320e ! Des sites occidentaux ont commencé à relayer les "informations".
Bien sûr, tout ceci est faux. Xiaomi n'a qu'un vague projet d'électrique, mais il n'a pas mobilisé la moindre équipe dessus. Donc, dans 3 mois, quand votre beau-frère vous parlera d'une voiture chinoise à 5000€, créée par un fabricant de portable, vous pourrez lui rire au nez !
Crédit photo : Byd
Vous cherchez un véhicule d'occasion ?
Retrouvez des milliers d’annonces sélectionnées pour vous aider à trouver le bon véhicule d’occasion.
Podcast Men Life
Pour résumer
Le web chinois s'enflamme régulièrement. La censure a tendance à tomber comme un couperet, fermant des blogs et interdisant des mots sur les moteurs de recherche. Du coup, les "netizen" n'ont pas l'habitude de recouper les sources. Le gros buzz de décembre, c'est la voiture électrique de Xiaomi.