Style extérieur
Le Lexus NX 300h fait un drôle d’effet dans la rue. En le voyant passer, tout ce qui roule dans son périmètre vieillit visuellement de 15 ans d’un coup. Tout d’abord son regard, avec cette massive calandre et ses yeux full LEDs. Son profil ne fait pas non plus dans la discrétion, à l’image de ses épaulements pour le moins marqués, se finissant sur un arrière dans le même registre. À vrai dire, on croit carrément faire face à un concept car de salon, échappé de son stand. Cela ne manque pas pour autant d’identité maison, puisque l’avant reprend l’air de famille qu’on retrouve sur toutes les nouvelles Lexus. Il faut dire que face à la concurrence allemande dans ce segment premium, les façons de se démarquer ne sont pas si évidentes. De ce point de vue là, le contrat semble rempli, le NX ne passe pas inaperçu. On laissera chacun juger de la pertinence de ce design pour le moins clivant.
Style intérieur
L’intérieur apparaît en revanche plus classique, ou disons plus en accord avec ce que Lexus fait habituellement. La profusion de commandes sur cette planche de bord au design de vaisseau spatial donne un air résolument futuriste et technologique à l’ensemble. L’habitacle apparaît moins austère que certains de ses concurrents, sans sacrifice sur la qualité perçue. Toutefois, il faudra un temps d’adaptation pour savoir comment tout cela fonctionne, et notamment s’accoutumer au genre de trackpad dont on doit se servir pour naviguer dans les menus de l’ordinateur de bord. Étrangement, face à cette débauche de gadgets high-tech, l’écran multifonctions apparaît bien minuscule.
Une fois installé, on retrouve ce qu’on aime dans un SUV, la position de conduite surélevée et l’importante hauteur sous plafond. On apprécie particulièrement l’assise, qui donne une impression de confort immédiate dès qu’on se pose dans le siège. On démarre alors le moteur… enfin nous mettons simplement le contact, car notre modèle hybride se montre capable de rouler sur sa seule propulsion électrique, que l’on peut forcer en pressant un bouton EV. La chaîne de traction se compose de deux blocs, un thermique essence de 155 ch et un électrique de 143 ch (un second sur l’essieu arrière de 68 ch en déclinaison 4X4) pour une puissance effective maximale de 197 ch. Un chiffre qui colle plus à la réalité, là où certains constructeurs additionnent simplement les chiffres.
Châssis, confort et comportement
Dans la pratique, on décolle quasiment systématiquement, suivant la charge de la batterie, en douceur. Mais jamais longtemps puisque dès 40 km/h le moteur classique prend immédiatement le relais, de façon presque imperceptible. Dès lors, rouler sans utiliser une goutte d’or noir se limite aux zones 30 des cœurs de ville. L’intérêt nous semble donc limité, d’autant plus que l’autonomie ne dépasse pas 3 km. Mais le mode automatique permet de lisser surtout les démarrages et les ralentissements, les phases moins douces la plupart du temps en voiture.
Avec ou sans le mode sport (qui force la marche combinée des deux moteurs pour privilégier la performance), une fois hors des agglomérations, le thermique se fait entendre lorsqu’on le sollicite. Cela notamment à cause de la boîte CVT qui garde le moteur dans les tours entre deux rapports virtuels. On préférera alors pousser le son de l’excellente installation audio Mark/Levingston pour oublier le « moulinage » sous le capot. Les performances n’apparaissent pourtant absolument pas ridicules, avec un 0 à 100 km/h en 9 secondes et une vitesse de pointe bien suffisante pour faire perdre votre permis deux fois par heure. Simplement, comme sur les hybrides Toyota en général, la transmission invite à une conduite apaisée, et pas à la vérification des chiffres de la fiche technique. Dans ces conditions, le NX 300h remplit parfaitement sa tâche, bien aidé par son châssis taillé pour le confort, et prêt malgré tout à une conduite plus dynamique, mais pas dans sa version 300h. Au chapitre des consommations, nous avons constaté un 6 litres sans forcer, et au-delà des 10 litres en étant en retard.
Conclusion
C’est pourquoi on a hâte de prendre le volant d’une version essence 200T de plus de 200 ch associé à une boîte automatique conventionnelle. On pense que cela transfigurera sans aucun doute l’agrément de ce nouvel NX. En outre, en termes de tarifs à équipements équivalents, le crossover nippon se montre toujours moins cher avec peu de recours aux options, dès 40 000 euros. Même si on associe Lexus à l’hybride, force est de constater que sur ce segment sans réelle concurrence (il n'y a guère que l'Audi Q5 hybride) avec ce modèle, on invite le constructeur à vite réfléchir à une version hybride plug-in. En effet aujourd’hui d’autres autorisent désormais des autonomies de plusieurs dizaines de km, à des vitesses supérieures à celles d’un vélo. Ne boudons pas le NX à cause de sa version 300h, car avec des motorisations conventionnelles, il vaudra le détour. Lexus ne cache d’ailleurs pas son ambition de grossir ses ventes globales en Europe grâce à lui, sur un marché où la fantaisie semble exclue.
+ | Look |
Intérieur |
Confort |
- | Très faible autonomie électrique |
Transmission CVT |
Caractéristiques |
Moteur |
Type et implantation | 4 cylindres en ligne 16 soupapes + |
Moteur électrique |
Cylindrée | 2494 cm3 |
Puissance | 197 ch |
Couple | 210 Nm @ 4200 tr/mn |
Transmission |
Roues motrices | Avant |
Boîte de vitesses | Automatique CVT |
Châssis |
Freins | 4 disques ventilés |
Jantes et pneus | 235/65 R17 |
Performances |
Vitesse maximale | 180 km/h |
0 à 100 km/h | 9,2 sec |
Consommation |
Cycle urbain | 5.3 l/100 km |
Cycle extra-urbain | 5.1 l/100 km |
Cycle mixte | 5.2 l/100 km |
CO2 | 121 g/km |
Dimensions |
Longueur | 4630 mm |
Largeur | 1845 mm |
Hauteur | 1645 mm |
Empattement | 2660 mm |
Volume de coffre | 555/1600 Litres |
Réservoir | 56 litres |
Masse à vide | 1715 kg |
Crédit photos : Pierrick Rakotoniaina/le blog auto