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par Aurélien Matysek

Essai BMW Série 2 Active Tourer : l’évolution continue

Le succès de la Classe B fait des émules ! L’arrivée de Mercedes sur le marché des monospaces premium n’a pas laissé BMW indifférent puisque la marque propose maintenant sa propre définition de ce type de voiture familiale. Le groupe BMW, qui reste le dernier des indépendants en Allemagne, doit grossir et le constructeur cherche par tous les moyens à vendre toujours plus de véhicules. Le segment des monoplaces compact (10% du marché automobile français) restait inexploré jusque-là par la marque à l’hélice, comme l'architecture traction. Le risque est qu'à trop vouloir se diversifier, la marque pourrait apparaître comme reniant son ADN pourtant à la source de son succès. Qu'en est-il ?

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La BMW Série 2 Active Tourer est le premier monospace de la marque une traction avec un moteur non plus longitudinal mais transversal placé sur l’essieu avant. Le choc à cette annonce a un peu secoué les milieux béhèmistes mais comme pour l’apparition du diesel ou des quatre roues motrices, les fans devraient s’en remettre. Au moment où on commençait à comprendre la stratégie de dénomination de BMW (X pour les SUV/4x4, chiffres pairs pour les coupés/cabriolet, impairs pour les berlines/break), il faudra aussi intégrer la nouvelle appellation Active Tourer. Pour justifier le choix technique, la marque explique que les raisons sont d'ordre pratique car un moteur placé à l’avant permet de gagner de l’espace, critère de taille dans l'élaboration d'un monospace. … Un monospace qui a du style A première vue, l’adaptation du style BMW semble réussi avec la préservation des gènes dynamiques dans le style. La recette fonctionne bien avec une face avant légèrement agressive faite d’un capot plongeant sur les naseaux et de feux profilés ne fusionnant néanmoins pas avec la calandre à la manière de la dernière Série 3. A l’arrière, on retrouve les classiques feux en L, une lunette inclinée et un becquet venant terminer la ligne de toit cachant discrètement l’essuie-glace arrière. Cette dernière astuce, outre le fait d’être esthétique, permet également d’améliorer le cx général. Accompagnée d’une double sortie d’échappement, nul doute que cette Active Tourer en impose... pour un monospace. Dès novembre 2014, son look sera encore plus affirmé avec la possibilité d’opter pour la finition M Sport. Son profil, creusé sur sa partie inférieure, accueille également une ligne de carrosserie coupant les poignées et donnant un sentiment de mouvement même à l’arrêt. Habitabilité Monospace compact oblige, la Série 2 Active Tourer dépasse à peine les 4,3 mètres (4 342 mm) pour une largeur de 1 800 mm. Le type du véhicule entraîne une hauteur plus importante de 11 cm par rapport à la Série 1 et de 2 cm face au X1. Monospace ou non, à l’intérieur, nous sommes bien dans une BMW avec une console épurée et un large écran dominant les commandes. Plus statutaire que pratique, l’Active Tourer ne fait pas des rangements son porte-drapeau et obligera les enfants, grands et petits, à laisser traîner leurs affaires. Au plan de la visibilité, les arches de custode avant ne facilitent également pas la prise de virages. Face à une « classique » Série 2, on regrettera enfin un pavé multimédia plus proche du levier de vitesse diminuant ainsi son accessibilité. Ce qui intéresse surtout les acheteurs de monospaces, ce sont les places arrière. Ici on en retrouve une troisième place au milieu un peu handicapée par ce qui ressemble à un tunnel de transmission (on ne se refait pas) anticipant l’arrivée prochaine des versions xDrive. Face aux X1, les passagers arrière bénéficient de 8,5 cm de plus aux jambes. L’assise de banquette coulisse également sur 13 cm, service de série dès la finition Lounge. Très pratique, ces sièges sont rabattables électro-mécaniquement (de série sur chaque finition) depuis le coffre à partir de deux boutons placés sur chaque côté. Pour les relever en revanche, la bonne vieille méthode manuelle est requise. Le volume du coffre sièges repliés passe de 468 litres à 1 510 litres. A titre de comparaison, la Mercedes Classe B chiffre entre 488 et 1 547 litres quand le Renault Scénic passe de 470 à 1 870 litres. Toujours pratique lorsqu'on a les bras chargés, l’option Smart Opener (ouverture et fermeture par simple geste du pied sous le pare-chocs arrière) est disponible de série dès la finition Luxury. Le dynamisme signé BMW L'Active Tourer est disponible dès son lancement en trois motorisations, 218i et 225i pour l’essence et 218d pour le diesel. C’est cette dernière que nous avons pu essayer avec la BVA8 (dès novembre 2014, les 216d, 220d, 220i, 220d xDrive et 225i xDrive feront leur apparition). Ce diesel devrait également être la motorisation la plus vendue en France. Forte d’un 4 cylindres de 150 chevaux discret surtout sur autoroute, c’est davantage le dynamisme de l'ensemble que la puissance du moteur qui marque. A côté des autres coupés et berlines de la marque, le comportement de l’Active Tourer ne peut guère jouer la concurrence. En revanche, face aux autres monospaces compacts du marché, l’avantage est bien là. En créant son premier monospace, BMW n’a pas altéré ses standards en terme de plaisir de conduite. L'Active Tourer permet même de profiter des modes Sport et Sport + offrant une direction plus précise et des suspensions raffermies (possibilité d’opter pour des suspensions DirectDrive, SelectDrive et de la direction DirectDrive). Si ce dernier point est avantageux en conduite soutenue et colle à l’image de la marque, cet amortissement un peu dur pourrait ne pas être du goût de la progéniture, et on n'y échappe pas même en optant pour le mode Confort. Malgré le léger sentiment de surélévation qui va avec la catégorie, la position de conduite est bonne et les sensations de conduite font assez facilement oublier la morphologie du véhicule. En consommation moyenne, nous avons noté 6,1 litres en conduite souple (mode Confort) et environ 8 litres en haussant le rythme en mode Sport. Les équipements sont également largement au rendez-vous et c’est bien ça qui fait monter la note. De série et sur la finition Lounge qui devrait faire l’essentiel des ventes selon la marque, l’Active Tourer profite des radars de stationnement arrière, de l’avertisseur de risque de collision, de l’appel d’urgence intelligent, de la banquette arrière rabattable électro-mécaniquement, de la climatisation automatique deux zones, etc. Avec ce niveau d’équipement, voilà comment BMW se défend d’un prix démarrant à 30 500 euros pour la 216d Lounge (hors 216d finition Première s'affichant à 28 350 euros). Concernant notre modèle d’essai proposé en finition Luxury, la facture s’élève quant à elle à 36 800 euros. BMW espère donc bien empiéter sur, et si tout va bien dévorer, les ventes de la Classe B avec cette nouvelle Série 2 et même davantage avec une la version sept places à venir. Pour mener à bien cette mission, la marque propose un monospace premium bénéficiant d’un véritable comportement dynamique et d’une allure sportive qui devrait sans trop de difficulté les conducteurs frustrés de devoir s’orienter vers ce type de véhicule. Du moins si le budget de la famille le permet...

+Face avant Qualité perçue Dynamisme de conduite
-Place pour une troisième personne à l’arrière Tarifs Rangements

BMW Série 2 Active Tourer 218d
Motorisation et transmission
Moteur – Type4 cylindres en ligne 16 soupapes Transversal avant
CarburantDiesel
Cylindrée (cm3)1995
Puissance (kW / ch)110/150 @ 4000
Couple (Nm @ tr/min)330 @ 1750
Boîte de vitesse – TypeAutomatique
Nombre de rapports8
Roues motricesAvant
Performances
0 à 100 km/h (sec.)8,9
Vitesse maximale (km/h)210
Consommations
Cycle mixte (l/100 km)4,1
Emissions de CO2 (g/km)109
Dimensions
Longueur (mm)4340
Largeur (mm)1800
Hauteur (mm)1580
Empattement (mm)2670
Poids (kg)1425
Volume de coffre (l)468 → 1510
Réservoir (l)51

Crédit illustrations : Leblogauto - Aurélien Matysek

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Le succès de la Classe B fait des émules ! L’arrivée de Mercedes sur le marché des monospaces premium n’a pas laissé BMW indifférent puisque la marque propose maintenant sa propre définition de ce type de voiture familiale. Le groupe BMW, qui reste le dernier des indépendants en Allemagne, doit grossir et le constructeur cherche par tous les moyens à vendre toujours plus de véhicules. Le segment des monoplaces compact (10% du marché automobile français) restait inexploré jusque-là par la marque à l’hélice, comme l'architecture traction. Le risque est qu'à trop vouloir se diversifier, la marque pourrait apparaître comme reniant son ADN pourtant à la source de son succès. Qu'en est-il ?

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