Essai Volkswagen Golf GTE : Hybride et sportive?
par Pierrick Rakotoniaina

Essai Volkswagen Golf GTE : Hybride et sportive?

La plateforme MQB du groupe Volkswagen autorise bien des déclinaisons, avec plusieurs systèmes de propulsion possibles. Nous nous sommes glissés derrière le volant de la Golf GTE hybride électrique/essence promettant sur le papier performances et agrément de premier ordre, pour une consommation maitrisée. Qu'en est-il dans la réalité?

Zapping Le Blogauto Essai Dacia Jogger

Au premier abord, on aperçoit une simple Golf. Toutefois quelques indices permettent de réaliser qu'il s'agit en fait d'une version particulière. En premier lieu à l'avant les barrettes de led en forme de "C" (comme la e-Up) dans le bouclier piqué aux autres GT de la gamme, une double sortie d'échappement à l'arrière et deux badges GTE bleus sur la calandre et le couvercle de malle. En outre, à l'abri des grosses jantes de 18 pouces, des étriers de freins de la même couleur, soulignant ainsi une certaine sportivité visuelle.

Extérieur et intérieur de GTI

A l'intérieur, on se retrouve dans une GTI (ou –D), notamment avec la sellerie typique, si ce n'est que le rouge de l'imprimé des sièges là aussi se voit remplacé par du bleu. Sur la base du volant, un logo "GTE" en lieu et place du GTI ou GTD. En outre l'instrumentation change également, à commencer par les blocs de compteurs avec un cadran informant sur l'utilisation de la puissance du moteur électrique, mais aussi lorsqu'on se retrouve en phase de recharge ou "d'overboost". Le sélecteur de la boite DSG se voit lui enrichi d'un mode "B" en plus du Drive pour augmenter le frein moteur et maximiser le remplissage de la batterie.

Au démarrage, le mode 100% électrique (si la batterie est suffisamment chargée) sélectionné par défaut permet de s'élancer en silence. Notre voiture plein fait (en 3h45 sur une prise classique) nous permet théoriquement de pouvoir parcourir un cinquantaine de kilomètres. Les performances du bloc de 102 chevaux nous autorisent une vitesse maxi de 130 km/h. Juste parce que nous apprécions la douceur et l'agrément qu'offre la propulsion en mode zéro émission, nous roulons de la sorte même sur l'autoroute. Toutefois, voyant la jauge descendre à vitesse grand V, nous revenons en mode "hybride" pour se garder de l'énergie lors de notre retour en ville. Dans cette configuration l'électronique gère au mieux la répartition du travail entre les blocs électrique et le thermique pour une consommation optimisée.  Ainsi à vitesse stabilisée, nous tenons un 5,5 litres aux 100 km.

Dynamique, mais pas sportive

Puis nous quittons l’autoroute, pour se retrouver sur les routes vallonnées des environs de la ville de Zurich, notre terrain de jeu du jour. Rapidement nous enclenchons le mode le plus sportif baptisé « GTE » en pressant la touche dédiée à la gauche du levier. Ici, les deux moteurs travaillent en harmonie pour maximiser la performance, et ainsi booster les 150 ch du TFSi à l’aide des 102 ch du bloc électrique. Dès lors on constate d’abord, malgré un artifice acoustique, que la mécanique sous le capot ne sonne pas vraiment de manière flatteuse, ce qu’on regrette pour une version « GT » de la Golf.

Cela étant, effectivement la voiture s’avère beaucoup plus tonique avec un gros couple présent depuis les bas régimes, mais manque malgré tout un peu d’allonge dans les tours. On ne retrouve pas le tempérament d’une GTi, mais celui d’une Golf 7 tout juste plus dynamique. Bien servie par ses grosses roues, on apprécie mener celle-ci dans le serré, sa neutralité dans son comportement permettant d’évoluer à rythme élevé, mais sans véritable caractère non plus. En revanche, on a noté dans ces conditions une pédale de frein particulièrement dure à l'attaque. On reste donc un peu sur notre faim quand il s’agit de la cravacher. Sur notre montée de col à ce moment là, la consommation oscillait entre 8 et 9 litres.

Enfin, avant de rejoindre la ville, notre jauge électrique indiquait moins d’un tiers de réserve. Nous décidions alors de nous mettre en mode recharge (il existe aussi une fonction maintien de charge) pour ensuite glisser dans les rues de Zurich calmement grâce à la fée électricité. Pour cela, lors des descentes et dans toutes les phases de ralentissement, on sélectionne le « B » de la DSG pour optimiser la charge. Du coup, on apprend à lever le pied un peu plus tard que d’habitude en arrivant sur les feux pour en profiter au maximum. Le moteur lui s’en donne alors à cœur joie pour tenir son rôle de chargeur, et la consommation évidemment s’en ressent pour grimper au-delà des 10 litres. En quelques dizaines de kilomètres, nous récupérons ainsi un peu plus de la moitié de notre autonomie électrique, soit environ 18 km selon l’ordinateur de bord qui calcule en fonction de notre style de conduite.

 Très agréable en ville

Une fois passée la frontière de l’accueillante ville suisse, nous nous imposons le mode « e » pour évoluer en silence et en douceur. Le trafic de fin de journée s’étant intensifié, on apprécie d’autant plus. Malgré le rythme haché à la vitesse du pas, on se surprend à rouler plutôt détendu, ou plus précisément en se sentant moins touché par le stress ambiant. Contrairement à d’autres hybrides, nul besoin de mettre un oursin sur la pédale de droite pour rester en mode zéro émission. Le moteur ne redémarre qu’à trois conditions : batterie déchargé, kick down ou rouler au-delà de 130 km/h.

La GTE, qu’on aimerait plus affirmée en termes de sportivité, s’avère comme l’une des hybrides les plus agréables du moment. Toutefois, la chaîne de propulsion fonctionnerait tout aussi bien dans une Golf classique, et rendrait alors cette technologie encore plus accessible. Néanmoins, avec un tarif en dessous des 35 000 euros bonus déduit, elle apparaît crédible et non comme un simple véhicule d’image dans la gamme, ce rôle étant tenu plutôt par la e-Golf.

Crédit illustrations : PR/Le blog auto sauf (3) Volkswagen

+Passage de veille à mise en route du TFSi parfaitement lisse
Prix (moins cher qu'une GTD)
Style "normal"
-Bruit quelconque
Agrément pas vraiment "GT"

Volkswagen Golf TSE
Motorisation et transmission
Moteur – Type4 cylindres TSI

Injection directe

+ moteur électrique

CarburantEssence + Plug-in électrique
Cylindrée (cm3)1395
Puissance (kW / ch @ tr/min)150/204@5000
Couple (Nm @ tr/min)250@1600
Boîte de vitesse – TypeDSG
Nombre de rapports6
Roues motricesAvant
Performances
0 à 100 km/h (sec.)7,6
Vitesse maximale (km/h)222
Consommations
Cycle mixte (l/100 km)1,5
Emissions de CO2 (g/km)35
Dimensions
Longueur (mm)4270
Largeur (mm)1799
Hauteur (mm)1457
Empattement (mm)2631
Poids (kg)1599
Volume de coffre (l)272->1162
Réservoir (l)40
Batterie Lithium-ion (kWh)8,7

Vous cherchez un véhicule d'occasion ?

Retrouvez des milliers d’annonces sélectionnées pour vous aider à trouver le bon véhicule d’occasion.
Podcast Men Life
 

Pour résumer

La plateforme MQB du groupe Volkswagen autorise bien des déclinaisons, avec plusieurs systèmes de propulsion possibles. Nous nous sommes glissés derrière le volant de la Golf GTE hybride électrique/essence promettant sur le papier performances et agrément de premier ordre, pour une consommation maitrisée. Qu'en est-il dans la réalité?

La quotidienne

Retrouvez tous les soirs une sélection d'articles dans votre boite mail.