Essai Nissan Pulsar DIG-T 115 : nouvelle étoile ?
par Thibaut Emme

Essai Nissan Pulsar DIG-T 115 : nouvelle étoile ?

Après 7 ans d'absence pour cause de création du segment des crossovers compacts, Nissan est de retour dans le segment C des berlines compactes. Pour ce retour, le constructeur nippon n'a pas jugé opportun de réutiliser le nom pourtant encore très connu de Almera mais lui a préféré celui de Pulsar connu hors Europe. Retour gagnant pour Nissan ? Premiers éléments de réponse avec l'essai de cette version essence.

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Retour en grâce des berlines essence

Même si le diesel représente toujours 79% des ventes du segment C en France, une tendance actuelle en Europe est à la baisse de part de marché des motorisations diesel dans les compactes. Le blog auto a donc voulu savoir ce que valait la proposition essence de Nissan pour cette Pulsar et si c'était une alternative crédible au sempiternel dCi 110.

Le modèle essayé est donc muni d'un DIG-T (essence turbo) de 115 chevaux. La voiture se présente ici dans sa version Connect Edition (un cran en dessous de la Tekna toute équipée) qui devrait représenter le gros des ventes. Elle est également équipée du pack technologie qui comprend le Nissan Safety Shield, les rétroviseurs rabattables électriquement et le très appréciable Nissan AVM - Vision 360° (qui permet de voir tout autour de la voiture par un jeu de caméras).

Extérieurement : un Qashqai rabaissé ?

Extérieurement, pas ou peu de surprise. La Pulsar reprend les traits découverts avec le Qashqai et déjà repris par le X-Trail. On pourrait prendre un raccourci et dire que cette Pulsar est un Qashqai rabaissé mais c'est en fait un peu plus que cela. La face avant s'articule autour du v-shape qui court de la base du pare-brise à la partie chromée dans la calandre. De part et d'autres les feux s'étirent et reçoivent l'un des gimmicks stylistiques de la marque, la signature lumineuse en boomerang.

Comme un pendant symétrique à la calandre et aux feux, le bas du bouclier reçoit une large ouverture encadrée par les anti-brouillards (qui sont aussi les feux de jour sur l'entrée de gamme). Au final, de face, cette Pulsar n'est pas désagréable même si certains la trouveront sans doute "passe-partout" face à la folie d'un Juke par exemple. Mais les berlines du segment C sont bien (trop) souvent sages.

De profil, le capot apparaît fortement bombé, sans doute pour un "meilleur" choc piéton. Le profil est souligné par des lignes de forces dynamiques, que ce soit sur les portières ou même la ceinture de caisse. Ces traits remontants se prolongent jusqu'à l'arrière de la voiture et sont rejoints par la ligne de toit retombant. Là encore on est proche d'un Qashqai. Cette parenté est encore plus flagrante à l'arrière avec les feux très étirés et en forme de V (ou de boomerang) qui soulignent la lunette arrière à la forme très proche de celle du crossover. Le bouclier intègre un diffuseur en "vrai faux carbone de plastique". Ce n'est pas vilain mais un grain plus classique n'aurait pas non plus dénoté.

Intérieurement : jeu de matériaux

A l'intérieur en revanche, la Pulsar, si elle reprend certains traits des dernières Nissan, a son propre style. La "colonne vertébrale" de la planche de bord reprend le thème des "ailes d'oiseau" qui courent depuis les poignées des portes pour se rejoindre au milieu derrière la partie centrale. Ces "ailes" sont ici dans un plastique à motif veiné. Elles séparent la planche de bord en deux parties, haute et basse. La partie haute reçoit un plastique souple agréable au toucher tandis que la partie basse, elle, reçoit un plastique dur, mais surtout sonore. Mauvais point.

Ce n'est pas trop désagréable mais le contraste entre les deux surprend, d'autant plus sur la jonction avec les portières où les deux matériaux se côtoient. La partie centrale quant à elle est isolée un peu à la manière d'une Clio 4. Sans aller jusqu'à l'effet tablette de la cousine de l'Alliance, cela permet d'isoler visuellement cette partie centrale qui en plus reçoit en partie un traitement laqué noir flatteur. L'ergonomie est correcte et dans cette version tout s'articule autour de l'écran 5,8 pouces et du Nissan Connect. La climatisation bi-zone (dès le deuxième niveau de finition) reste séparée. Sans être austère ou triste, cet intérieur manque d'une petite touche de peps.

Très bon point, l'accoudoir central est disponible dès l'entrée de gamme ce qui est appréciable sur les longs trajets. Le volant et le pommeau du levier de vitesse sont ici gainés de cuir. Le volant est un classique chez Nissan et regroupe tout un tas de boutons pour piloter à la fois le menu de l'ordinateur de bord, l'audio, mais aussi (et surtout ?) le régulateur ou le limiteur de vitesse (eux aussi disponibles dès l'entrée de gamme Visia).

Autre bon point des entrées de gamme, les vitres électriques avant et arrière. Toutefois, côté passager, la vitre n'est pas à impulsion ce qui est étrange et finalement dérangeant tant on en a pris l'habitude. Les portières disposent de vide-poches, tant à l'avant qu'à l'arrière. S'ils ne contiendront pas une tonne d'objets, ils peuvent au moins accueillir une petite bouteille chacun.

Espace intérieur contre coffre : la quadrature du cercle

Les sièges sont confortables et l'assise est suffisamment longue pour ne pas fatiguer les jambes. Dans notre modèle d'essai, ils étaient recouverts de tissu mais peuvent dans la finition Tekna recevoir du cuir. A l'arrière la banquette est correcte mais le manque de creusement des places pénalise le maintien latéral.

En revanche, là où les passagers arrières sont choyés c'est au niveau de l'espace aux jambes ! Grâce à un empattement nettement supérieur à la moyenne de la catégorie (2700 mm soit plus de 6 cm de plus que beaucoup de concurrentes) les grands gabarits seront à l'aise. L'espace aux genoux de 692 mm est même supérieur à ce que l'on trouve dans certains véhicules du segment supérieur. La garde au toit est largement suffisante également malgré la ligne un peu fuyante. Mais cet espace intérieur ne pénalise-t-il pas le coffre ?

Non et c'est l'un des plus grands de la catégorie, avec ses 385 litres. La Pulsar fait mieux qu'une Ford Focus (363 litres), ou 5 litres de mieux qu'une VW Golf (380 l) même si elle est en deçà des 430 litres du Qashqai ou du coffre d'une Honda Civic. A cause de cet empattement long et du coffre préservé, la Pulsar fait 4,387 m de long mais ce n'est finalement qu'une poignée de centimètres sur la concurrence et cela reste "compact". On notera quand même que l'assise de la banquette est fixe et que les dossiers une fois rabattus sur celle-ci ne forment pas un plancher plat.

En statique, cette nouvelle Nissan Pulsar offre des prestations intéressantes. Qu'en est-il à son volant sur la route ? Direction la région de Barcelone en Espagne où cette Pulsar est assemblée car si on est bientôt en automne, l'Ibère est rude et le verdict espagnol sera impartial.

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Après 7 ans d'absence pour cause de création du segment des crossovers compacts, Nissan est de retour dans le segment C des berlines compactes. Pour ce retour, le constructeur nippon n'a pas jugé opportun de réutiliser le nom pourtant encore très connu de Almera mais lui a préféré celui de Pulsar connu hors Europe. Retour gagnant pour Nissan ? Premiers éléments de réponse avec l'essai de cette version essence.

Thibaut Emme
Rédacteur
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