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par Thibaut Emme

Essai Nissan Pulsar DIG-T 115 : les pieds sur terre

La nouvelle Nissan Pulsar est une berline accueillante pour les passagers et les bagages mais la proposition de motorisation se résume pour le moment diesel de 110 chevaux et un bloc essence turbo de 115 chevaux. Ainsi armée, la Pulsar est-elle suffisante ou demanderait-elle un niveau supérieur de puissance ?

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En ville

A basse vitesse, le DIG-T 115 se montre très discret. C'est le côté agréable des blocs essence et des 4 cylindres que de ne pas avoir de vibrations parasites ou de cliquetis désagréables en ville. Malgré ses près de 4m40, la Pulsar est plutôt à l'aise en ville même si le capot bombé n'aide pas trop à apprécier les distances. Heureusement la palanquée d'aides électroniques vient à la rescousse des hésitants et entre les radars avant et arrière, et surtout le AVM 360° qui permet de voir tout autour de la voiture, on se gare ou se faufile facilement.

En revanche, il faut admettre que ce n'est pas une foudre de guerre à l'accélération. C'est suffisant pour évoluer sereinement mais 10,7 secondes pour le 0 à 100 km/h n'en feront pas la championne des départs arrêtés au feu rouge. D'autant plus qu'on est ici en boîte manuelle à 6 rapports qui oblige à jouer de l'embrayage et du levier assez souvent. Le plus simple est finalement de jouer sur le couple et la souplesse du moteur qui repart de très bas (doucement) sans trop broncher. Merci son couple de 190 Nm disponible dès 2000 trs/min.

En ville, on appréciera également le système Stop&Start qui fait régner le silence dans les bouchons ou au feu rouge. La Pulsar est également équipée, comme le Qashqai d'un alternateur régénératif qui recharge la batterie au freinage par exemple. Cela permet d'abaisser encore d'un "pouillème" les consommations.

Pour la "sécurité", la Nissan Pulsar dispose d'un freinage autonome d'urgence (on peut d'ailleurs voir le radar en partie basse du bouclier). En cas de détection d'un véhicule en approche, une alarme va être émise, puis le cas échéant le freinage va se déclencher tout seul. Sans avoir expérimenté le freinage en lui-même, en ville l'alarme s'est déclenchée sur un ralentissement tardif. Mais heureusement elle ne se met pas pour autant à sonner à tout bout de champ.

Sur la route

La Pulsar possède deux visages une fois hors de la ville. Si on se trouve sur des routes sinueuses et que l'on reste volontairement dans les tours, on se maintient dans la plage d'action du turbo et la voiture réagit très bien à la moindre sollicitation. Le châssis est très sain et le côté légèrement sous-vireur ne surprendra pas les conducteurs novices. Au pire, le Nissan Safety Shield et ses béquilles électroniques viendra calmer tout cela.

Grâce à son poids contenu de 1 265 kg et un bloc moteur léger, la voiture ne prend pas trop de roulis et le train avant se place assez bien. On attend la version plus musclée forte de ses 190 chevaux pour apprécier pleinement ce châssis. Le freinage est efficace et il faut taper franchement dedans pour déclencher l'ABS sur route sèche. Les imperfections de la route sont quant à elles bien gommées.

A l'intérieur, le moteur lancé dans les tours est plus présent mais sans plus. C'est du feutré. En fait le meilleur est encore d'ouvrir les fenêtres et de profiter pleinement du "pshiout" du turbo qui se décharge à chaque après une forte sollicitation. Par contre à ces rythmes soutenu, la consommation a tendance à grimper au-dessus des 10 l/100 km.

L'autre visage de la voiture se révèle lorsque l'on prend l'autoroute ou les voies rapides. La voiture redevient silencieuse et la consommation chute en dessous de 6 l/100 km même à 120 km/h. Sans atteindre les chiffres d'homologation, la consommation est très contenue. Avec le régulateur et tous les équipements de confort, ainsi que cette consommation contenue, elle n'a rien à envier aux grandes routières et encore moins aux versions mazoutées. Tremble DCI, tremble !

On notera tout de même une petite ombre avec la 6ème vitesse qui peut se révéler un poil trop longue dans certains cas. Une autoroute à 120 km/h, régulateur enclenché, une légère côte se profile et la vitesse retombe mollement à 110 km/h. Il faut donc jouer du levier pour relancer le moteur. Rien de rédhibitoire néanmoins. A 130 km/h, le régime moteur est de 2 750 trs/min (2356 tr/min pour la version diesel dCi).

Bilan : née sous une bonne étoile

La Nissan Pulsar ne va peut-être pas révolutionner la catégorie. Elle ne fait que remettre Nissan au coeur de la bataille du segment C, mais le fait avec de bonnes armes. Parmi celles-ci, on mettra sans conteste en avant sa générosité envers les passagers, mais également un rapport prix/équipement très intéressant. La Pulsar débute à 18 790 euros en version essence, finition Visia avec déjà la climatisation (manuelle), les vitres électriques avant et arrière, le volant réglable en hauteur et en profondeur, régulateur/limitateur de vitesse, système audio avec USB et mains libres bluetooth et commandes au volant, etc. La Pulsar se place dans le peloton de tête au niveau prix/prestations.

Notre modèle d'essai en finition Connect avec le DIG-T 115 s'affiche à 21 940 euros auxquels il faut ajouter 750 euros de pack technologie soit un peu moins de 23 000 euros. Cela rentre un peu dans le rang mais reste tout à fait correct. Avec la Pulsar, Nissan devrait sans trop de problème atteindre les 4% de parts de marché qui ont été fixés par le plan Power 88.

Interrogé par Le Blog Auto sur la raison de l'abandon du nom pourtant connu de Almera, Bernard Loire, Président de Nissan West Europe, déclare que "la volonté de Nissan était de faire une coupure complète avec le passé. Après 7 ans d'absence c'est un nouveau départ, donc un nouveau nom".

+- ligne dynamique sans être clivante

- espace intérieur royal

- rapport prix/équipement très bon

-- certains plastiques sonores qui contrastent avec le reste

- pas de plancher plat

- bon moteur essence sobre mais trou dans les reprises

Nissan Pulsar DIG-T 115
Motorisation et transmission
Type4 cylindres en ligne
CarburantEssence
Cylindrée (cm3)1197
Puissance115 ch à 4 500 trs/min
Couple190 Nm à 2 000 trs/min
Boîte de vitesse – TypeManuelle à 6 rapports
Roues motricesAvant
Performances
0 à 100 km/h (sec.)10,7
Vitesse maximale (km/h)190
Consommation (constructeur)
cycle urbain (l/100km)6,3
cycle extra-urbain (l/100km)4,3
cycle mixte (l/100km)5,0
Emissions de CO2 (mixte – g/km)117
Dimensions
Longueur (mm)4387
Largeur (mm)1768
Hauteur (mm)1520
Empattement (mm)2700
Poids (kg)1265
Volume de coffre (l)385 (1385 litres max)
Réservoir (l)46

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Pour résumer

La nouvelle Nissan Pulsar est une berline accueillante pour les passagers et les bagages mais la proposition de motorisation se résume pour le moment diesel de 110 chevaux et un bloc essence turbo de 115 chevaux. Ainsi armée, la Pulsar est-elle suffisante ou demanderait-elle un niveau supérieur de puissance ?

Thibaut Emme
Rédacteur
Thibaut Emme

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