Poupart-Lafarge, PDG d’Alstom, proposé pour diriger Renault 

Le groupe automobile français est à la recherche d’un nouveau patron depuis que son conseil d’administration a remplacé Thierry Bollore en octobre dernier.

Henri Poupart-Lafarge pressenti comme PDG de Renault ?

Selon le media – citant plusieurs sources – Henri Poupart-Lafarge pourrait s’imposer face à deux autres candidats inclus dans la short-list : Luca de Meo, responsable de la marque Seat, filiale du groupe Volkswagen, et Patrick Koller, responsable de l’équipementier Faurecia.

Précisons que Clotilde Delbos, DG par intérim de Renault, a été nommée membre du conseil d’administration d’Alstom l’année dernière.

Mais toujours selon BFM, le conseil d’administration d’Alstom serait contre le départ de bilan de Poupart-Lafarge, d’autant plus que son bilan au sein de l’entreprise est positif.

Prendre les rênes de Renault avec les difficultés du marché de l’automobile et les tensions avec Nissan  constitue certes un défi peu attrayant pour Henri Poupart-Lafarge. Ce dernier pourrait néanmoins être attiré par la fonction, compte-tenu de l’importance de Renault par rapport à celle d’Alstom.

De Meo, patron de Seat jugé jusqu’à présent favori

Jusqu’à présent, Luca de Meo,  dirigeant italien qui avait commencé sa carrière chez Renault avant de travailler pour Toyota et Fiat, avait été considéré comme favori pour le poste. Selon les médias français, il aurait les faveurs de Jean-Dominique Senard, président de Renault, alors que le gouvernement français, qui détient 15% du constructeur, favoriserait quant à lui Koller.

Koller néanmoins bien placé

Reste que l’éventuelle candidature de Poupart-Lafarge pourrait pâtir du fait que le dirigeant n’a jamais travaillé dans l’industrie automobile.

Selon BFM, le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire, soutient Koller, notamment pour sa connaissance des défis auxquels l’industrie automobile est actuellement confrontée.

Le poste de Renault pourrait intéresser Koller, car le groupe PSA, qui détient une participation de 46% dans Faurecia, céderait sa participation dans l’équipementier dans le cadre de la fusion entre PSA et Fiat Chrysler Automobiles (FCA).

Conseil d’Administration Renault mardi

Renault tiendra un conseil d’administration mardi en vue de travailler sur la nomination du directeur général, a par ailleurs déclaré BFM.

Le 2 décembre, Senard a annoncé quant à lui que Renault était sur le point de finaliser la liste des candidats pour le poste.

Notre avis, par leblogauto.com

Le fait que Henri Poupart-Lafarge n’ait pas d’expérience au sein de l’industrie automobile pourrait néanmoins poser problème. Reste que le fait que Clotilde Delbos, PDG par intérim de Renault, ait été nommée membre du conseil d’administration d’Alstom l’année dernière prouve qu’il y a des « échanges » entre les deux sociétés. Voire des « permutations » ?

Sources : BFM, Reuters, Automotive News

(16 commentaires)

  1. Bon la question est. Renault doit-il prendre un français sans expérience dans l’auto mais bon gestionnaire ou est-ce que Renault doit-il choisir un italien qui a une expérience dans l’auto et bon gestionnaire?

    1. des yeux nouveaux parfois ça peut avoir du bon…
      les pb de Renault de de l’Alliance sont ils techniques ou relationnels ?

      1. Ben des yeux nouveaux qui peuvent parler produits et marges c’est mieux. Si ce sont des yeux neufs qui ne parlent que marges … ça peut être dommageable. Senard n’a pour le moment pas d’avis sur les produits.

    2. Comme dans toute boite Française, le Français est privilégié pour diriger.
      Regardez chez AFKL, depuis toujours un Français était à la tête et là un non Français est à tête et ça a l’air de marcher, que ce soit côté français ou hollandais.

    3. Fiat avait bien choisi un Italien, Marchionne, sans aucune expérience dans l’automobile, qui par la suite ne fut pas un bon gestionnaire (ps: industriel) non plus. En revanche, du côté finance, ce fut un Dieu…

    1. Avec Henri Poupart-Lafarge, on a un patron qui vient d’une entreprise spécialisée dans les pot- de-vin et les licenciements.

    1. Pour être opérateur dans l’usine marocaine où est assemblé la 208?

      Dans les fusions les postes les plus convoité sont déjà pourvu et beaucoups de personne sont remercié.

      En plus le casse tête social entre français, italien et étasunien.

  2.  » Le gouvernement français, qui détient 15% du constructeur, favoriserait quant à lui Koller » .
    Les jeux sont faits !

  3. Dans un passé pas si lointain, Louis Schweitzer ne venait pas de l’automobile, et pour moi il a été le meilleur PDG de Renault à ce jour.
    Les prémisses de l’alliance, Dacia, c’est lui qui en est à l’origine…

    1. C’est vrai que L.Schweitzer fut un PDG visionnaire. Derrière Ghosn a tout développé et fut lui aussi visionnaire (VE, Lada).

    2. Il y a toujours des exceptions…
      Après c’ est aussi à lui qu’ on doit le désastre industriel de l’ Avantime, et la mort de Renault dans les segments D et E avec la Laguna ainsi que la Vel Satis….Sans oublier la catastrophale prise de contrôle de Samsung. C’ est lui aussi.
      De même qu’ il n’ a pas voulu pousser son avantage et avaler Nissan quand c’ etait parfaitement possible (années 99-2000). On a reproché a Ghosn l’ accord RAMA. Mais au final Renault aurait pu fusionner avec Nissan plutot que d’entrer progressivement au capital.

  4. Renault peut faire mieux en choisissant un Patron qui pourrait diriger en se basant sérieusement sur la tactique de Louis Renault, Jean Rédélé et Gordini qui ont fait trembler le monde des constructeurs de vraies voitures. Ils les ont fait passer des tests les plus rudes de reprises au Monte Carlo de vitesses au 24h du Mans et d’endurance au Paris-Dakar. Tenue de route, fiabilité, reprise en côte, caisse stable et sécurisée, tels étaient les objectives atteintes. Des stratégies impossibles dans des périodes difficiles d’alliance ont été surmonté. Les succès du groupe Renault en pole position des constructeurs mondiaux ont permis d’appliquer des esprits d’équipes gagnant qui gênent les concurrents. La prudence au commandement de ce groupe est primordiale, quand aux choix d’un patron polyglotte et polyvalent qui saurait trancher de haut en bas le groupe Renault en Europe, en Asie, en Russie, Tchécoslovaquie, Roumanie, en Amérique du sud et surtout en France outre mer est la bonne solution prévisible.

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