Pour son Grand Prix à domicile, Esteban Ocon (Prema) aurait sans doute voulu faire le triplé. Il n'a fait "que" 3 podiums (dont 1 victoire.) Ca lui permet tout de même de bétonner son avance au championnat européen de F3.
Formula Renault ALPS
Le Pau Trophy a vécu. A la place, une épreuve normale de Formula Renault ALPS. Ils étaient une quarantaine à Imola, ils ne sont que 24 à Pau. Koiranen a recruté George Russell, présent d'ordinaire en F4.
Nick de Vries (Koiranen), vainqueur des deux manches d'Imola marque son territoire en décrochant le meilleur temps.
Au feu vert, de Vries s'envole devant le surprenant Matevos Isaakyan (JD Motorsport) et Alessio Rovera (CRAM.) Simon Gachet (ARTA) se colle à l'Italien. Le champion de Formula Abarth 2013 craque et part en tête-à-queue. Ensuite, ça ne bouge plus.
De Vries s'impose dans un fauteuil, devant le débutant Isaakyan et Gachet. Russell termine 4e.
Le dimanche, il pleut. Plusieurs moteurs refusent de se réveiller, dont celui de Russell. Le départ a lieu sous safety-car. Lorsqu'il lâche le peloton, de Vries mène devant Isaakyan et Rovera. Ce dernier, très prudent, laisse passer Gachet, Charles Leclerc (Fortec) et Ben Barnicoat (Fortec.) Alors que de Vries roule sur des œufs, c'est l'hécatombe dans ses rétroviseurs. Isaakyan, Gachet, Barnicoat et Rovera font parti de la longue liste de pilotes partis à la faute. Or, à Pau, les rails ne pardonnent aucun écarts.
De Vries s'impose ainsi devant Leclerc et Hugo de Saadeler (Tech 1).
Avec 4 victoires en 4 courses, de Vries fait déjà le break. Il a 100 points au compteur, alors que Gachet est à 55 points et Russell, à 37 unités.
S'il renouvèle cet exploit sur le Red Bull Ring, on pourra commencer à parler de sacre...
Championnat Européen de F3
Pas le temps de souffler ! Une semaine après Hockenheim, le championnat européen de F3 se rend à Pau. C'est son grand retour, après une année d'absence, en 2013.
Le leader du championnat, Esteban Ocon (Prema) est aussi le seul Français. Signatech n'en finit plus de reporter ses débuts (et donc ceux du moteur Oreca-Renault de F3.)
Aux essais, Ocon est une nouvelle fois le plus rapide.
Ocon conserve l'avantage au feu vert. 2e sur la grille, Jake Dennis (Carlin) reste sur place. Max Verstappen (Van Amersfoort) et Lucas Auer (Mücke) ne l'attendent pas. Derrière, il y a un contact entre Alex Toril (T-Sport) et Mitchell Gilbert (Fortec.) Safety-car.
Au restart, on retrouve Ocon, Verstappen et Auer. Michele Beretta (EuroInternational) cale en plein milieu de la piste et entraine un 2e safety-car.
Durant le sprint final, le neveu de Berger grille la politesse au fils de "Jos the boss", tandis qu'Ocon déroule.
Le Français remporte donc la course 1, devant Auer et Verstappen.
Le dimanche matin, il pleut. Comme en FR ALPS, le peloton part derrière le safety-car. Lorsqu'il le relâche, Ocon mène devant Felix Rosenqvist (Mücke) et Verstappen. Le Néerlandais est le premier à partir en glissade. Rosenqvist tente une attaque kamikaze sur Ocon, qui a pour effet d'éliminer le Suédois. Derrière, c'est un remake d'Holiday on ice (ou plutôt "Holiday on water") et le safety-car ressort le temps qu'on évacue les voitures meurtries.
Au restart, Ocon mène devant Tom Blomqvist (Carlin) et Jake Dennis (Carlin.) Le fils de Stig dépasse le tricolore, qui est ensuite sous la pression du vainqueur du McLaren-Autosport Awards.
Le drapeau tombe avant que l'Anglais ne soit passé. D'où une victoire de Blomqvist devant Ocon et Dennis.
Le dimanche après-midi, c'est le fameux Grand Prix de Pau. Au feu vert, Ocon zigzague pour contenir Blomqvist... Ce qui permet à Rosenqvist de se faufiler. Verstappen tente également sa chance, mais il touche le Français, tombe dans le peloton et plante sa voiture en essayant de gagner des places. En tête, Ocon harcèle le leader Rosenqvist. En vain. Beretta est de nouveau en difficulté dans la trajectoire et le safety-car sort.
Au restart, ça ne bouge pas. Rosenqvist devient le premier Suédois à gagner à Pau depuis Reine Wisell, en 1971. Ocon et Blomqvist complètent le podium.
Au classement, Ocon prend le large. Il est le seul pilote à avoir gagné au moins une course par meeting. Il compte 164 points, contre 107 pour Blomqvist et 95 pour Auer.
ADAC Formel Masters
Pendant ce temps, à Zandvoort, l'ADAC Formel Masters roule exceptionnellement sans la F3 ATS.
2e du classement après Oschersleben, Maximalian Günther (Mücke) s'offre les deux poles.
Le samedi, il pleut et c'est un carnage au départ. Günther fait parti des victimes. La direction de course décide de faire sortir le safety-car, tandis que l'on déblaye la piste. Après plus de 15 minutes (sur 22 minutes de temps maximal), le safety-car s'efface pour un sprint entre rescapés.
Neuhauser s'offre un triplé avec Mikkel Jensen, Tim Zimmermann et Luis Kim Schramm.
Le lendemain, la piste est de nouveau trempée. Pas d'erreur pour Günther, qui reste en tête. Jensen, 2e, part à la faute. Cela profite à Fabian Schiller (Schiller) et Ralph Boschung (Motopark.) Au même instant, Nico Menzel (Schiller) part en tête-à-queue et crée un carton collectif. Le safety-car sort et le classement est gelé jusqu'au damier.
Günther est donc déclaré vainqueur, devant Schiller et Boschung. Jensen, qui a fait une erreur au mauvais moment, n'a que ses yeux pour pleurer.
Lors de la finale, le poleman Philip Hamprecht (Mücke) se fait d'emblée doubler par Zimmermann... Puis Marvin Dienst (Mücke) double les deux hommes. Pendant ce temps, Günther et Schiller fonce ensemble dans le bac à sable, entrainant un safety-car.
Günther a pu ressortir, le temps de percuter Igor Walilko (JBR) et Boschung. Le safety-car ressort.
Pour le sprint final, Dienst s'impose devant Zimmermann et Schramm.
Au classement, Jensen prend un peu d'air, à 93 points. Günther est 2e, à 72 points. Zimmermann est 3e, à 67 points.
Crédits photos : FIA F3 (photos 1 et 6 à 10), Renault Sport Italia (photos 2 à 5) et ADAC Formel Masters (photos 11 à 15)