Brésil : Audi ouvre son album-photo
par Joest Jonathan Ouaknine

Brésil : Audi ouvre son album-photo

En ces temps de Audi, lui, préfère évoquer son aventure brésilienne.

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En ces temps de Coupe du Monde, de nombreux constructeurs cherchent à surfer sur l'évènement. Généralement, tout se qui tourne autour du foot (joueurs, coupes autres que le Mondial...) est bon à prendre. Audi, lui, préfère évoquer son aventure brésilienne.

En 1935, Auto Union Brasil nait et ouvre des bureaux à Rio de Janeiro et à São Paulo. Si Auto Union, qui exporte alors très peu, effectue un tel geste, c'est parce que la dictature brésilienne est l'un des alliés de l'Allemagne nazie. La filiale vend alors quelques Wanderer.

Dans les années 50, Auto Union revient au Brésil. Cette fois, il souhaite écouler ses modestes DKW à moteur 2 temps. Le Brésil, à l'instar du Mexique et de l'Argentine, commence à se motoriser. La F 91 connait un certain succès. Un certain Wilson Fittipaldi en achète une. Un jour de 1959, son fils cadet, Emerson, 12 ans, prend le volant et la plante !

Face au nombre croissant de voitures importées, le Brésil décide de sortir l'arme fiscale et surtaxer les futures importations. Veículos e Máquinas Agrícolas S.A. (VEMAG) en profite pour ouvrir un atelier d'assemblage de camions Scania (de quoi contourner les taxes.) En 1958, il s'associe à Auto Union et démarre l'assemblage de DKW F 94. L'année suivante, Pelé a 18 ans. Le joueur, déjà champion du monde, passe le permis et s'en offre une (NDLA : imaginez aujourd'hui un jour de foot dans une modeste berline...)

VEMAG prend de l'assurance. Il devient le premier constructeur Brésilien -en volume-. Au fil des années, la F94 est renommée "Belcar" et s'éloigne de la version européenne : calandre 4 phares, moteur 50ch de l'Auto Union 1000...

VEMAG demande ensuite à Fissore de donner une ligne plus "sixties" à la rondouillarde Belcar. Cette nouvelle berline prend le nom de... Fissore.

Genaro “Rino” Malzoni, grand propriétaire terrien et passionné d'automobile, fait concevoir un coupé, en 1964. C'est la très rare Malzoni GT (35 unités.) Reliftée en 1966, elle prend le nom de Puma GT.

VEMAG produit également le tout-terrain Munga, renommé "Candango". D'ailleurs, à l'origine, l'assembleur ne s'intéressait qu'à lui. C'est Auto Union qui a poussé à ce qu'il produise aussi des berlines.

Pendant ce temps, Volkswagen rachète Auto Union. Il rachète également la part du constructeur dans VEMAG. Puis, en 1967, il s'offre la marque brésilienne. C'est la fin de l'aventure après 109 343 unités en 11 ans. Le nom DKW survivra jusqu'en 1969 avec IASF (pendant Argentin de VEMAG.) La Puma poursuit sa route avec un moteur VW. La marque de Wolfsburg produit quelques 1600 chez l'ex-VEMAG avant de fermer l'usine.

Et donc, en 2014, alors que le Brésil est à la mode, Audi organise une expo itinérante "Ordem & Progresso" sur son aventure brésilienne (avec les différents modèles sus-cités.) Il prétend que c'est le seul grand constructeur purement Brésilien (oubliant FNM, sans compter les Fiat, Ford, Renault et autres Volkswagen spécifiques au marché local...)

Audi n'organise pas cela uniquement pour la Coupe du Monde. L'an prochain, la firme aux anneaux devrait produire des A3 Sedan et des Q3 à São José dos Pinhais. Il veut donc souligner son ancrage brésilien, comme il le fait en Chine (avec succès) et en Inde (avec un résultat mitigé.)

Crédits photos : Audi (sauf photo 7, Volkswagen)

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En ces temps de Audi, lui, préfère évoquer son aventure brésilienne.

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