Si la cour des comptes a épinglé les hausses continues des tarifs des péages français, les sociétés d’autoroutes pourraient encore accentuer la tendance. Une manière de compenser une nouvelle redevance demandée par l’Etat.
Chaque année, l’Etat demande une redevance domaniale aux sociétés d’autoroute. Cette taxe vient d’augmenter de 50 %, passant de 200 millions à 300 millions d’euros par an pour l’ensemble du réseau autoroutier français.
« Nous avons, de façon constante, indiqué à nos autorités concédantes que nous considérions que le droit des contrats que nous avons signés les uns et les autres, rendait cette augmentation impossible », a déclaré Xavier Huillard, PDG de Vinci lors d'une conférence de presse reprise par l’AFP.
« Nous avons fait remarquer que c'est un peu fort de café, que d'augmenter cette redevance alors que les privatisations de ces autoroutes ont été faites en 2006, sur la base d'un contexte fiscal qui n'était pas celui-là : cela revient, en gros, de la part de l'Etat, à vendre sur la base de certaines hypothèses, à laisser passer quelques années et ensuite, à changer les hypothèses », continuait-il.
Vinci, qui a publié des résultats positifs mais en retrait, à 748 millions d’euros sur le premier semestre (- 4,7 %), a déjà annoncé son intention d’introduire un recours contre le décret d’augmentation de la redevance. En cas d’échec, il y aurait une augmentation de tarif… « Je ne vois pas très bien comment on peut faire autrement, dans l'état actuel de ces augmentations de redevances », soulignait Xavier Huillard.
Et aussi : Tarif des péages : la cour des comptes dénonce la complicité de l’Etat
Source : AFP
Si la cour des comptes a épinglé les hausses continues des tarifs des péages français, les sociétés d’autoroutes pourraient encore accentuer la tendance. Une manière de compenser une nouvelle redevance demandée par l’Etat.
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