Toyota aborde le marché du véhicule électrique avec précaution en Europe. Selon Didier Stevens, responsable pour Toyota Europe des relations avec les gouvernements et en charge des questions environnementales, il ne fait que peu de sens d'introduire un véhicule électrique sur le marché si la production d'électricité est, elle aussi, à l'origine de nombreux rejets de gaz polluants.
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M. Stevens est notamment préoccupé par les récents objectifs de l'Allemagne, objectifs qui consisteraient à avoir un million de véhicules électriques sur les routes à l'horizon 2020. Toyota Europe s'inquiète du fait que, suite à la mise à l'arrêt de ses centrales nucléaires, l'Allemagne produit de plus en plus d'électricité à partir de centrales à charbon. A ce titre, Didier Stevens estime que le véhicule électrique ne ferait alors que déplacer le problème. Là n'est pas la solution selon ce dernier.
L'Union Européenne discute à l'heure actuelle de sa politique en terme climat et énergie pour 2030. Les discussions sont pour le moment freinées par l'Angleterre qui a certes proposé un objectif de 50% de réduction des émissions polluantes, mais qui se montre réticente quant aux objectifs relatifs aux énergies renouvelables. M. Stevens pense que ce dernier objectif est absolument nécessaire si l'Europe veut se donner une chance de produire des énergies vertes en quantité suffisante.
Le responsable de Toyota fait aussi part des craintes des fournisseurs d'électricité. D'un côté, ces derniers voient la voiture électrique comme une aubaine pour mieux équilibrer la production d'électricité selon la période de la journée, estimant que la majorité des véhicules électriques sera rechargée durant la nuit (période où la demande en électricité est faible). D'un autre côté, les producteurs d'électricité craignent que certains gouvernements soient tentés de taxer l'électricité utilisée pour la recharge des véhicules électriques afin de compenser les pertes de revenus des taxes sur les produits pétroliers. Cette décision serait de nature à remettre en cause la viabilité commerciale des voitures électriques en particulier et du secteur de l'industrie électrique en général.
M. Stevens conçoit que Toyota doit travailler conjointement avec les fournisseurs d'électricité. Ceci dans le but d'assurer au grand public que les solutions que le constructeur propose sont des solutions "propres" en matière de rejets de gaz polluants. Il se dit prêt à retarder la commercialisation de ce type de véhicules si tel n'était pas le cas. La marque propose actuellement en Europe des véhicules hybrides et hybrides rechargeables. Le constructeur japonais devrait ajouter un véhicule électrique à sa gamme européenne en 2015.
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Toyota aborde le marché du véhicule électrique avec précaution en Europe. Selon Didier Stevens, responsable pour Toyota Europe des relations avec les gouvernements et en charge des questions environnementales, il ne fait que peu de sens d'introduire un véhicule électrique sur le marché si la production d'électricité est, elle aussi, à l'origine de nombreux rejets de gaz polluants.