Le rallye du limousin, côté spectacle & spectateur

On ne dira jamais assez de bien de cette discipline du sport automobile, qui reste aussi accessible que spectaculaire. Le championnat de France se déroule pour l’essentiel sur des terres ou l’automobile est aussi appréciée que bienvenue. Cette caravane bruyante dont le bruit déchire quelques jours durant une région généralement paisible, bénéficie de la bienveillance des habitants et des politiques. Alors on oubliera vite les bulles sous les tentes VIP en buvant un café à 1€ en terrasse à Bourganeuf, et aux Weston pourtant «made in Limoges» on préférera le cousu norvégien plus à l’aise en terrain gras.

Au parc fermé ou à l’assistance, pas de barrière ni d’interdits. C’est là que bien des enfants on découvert ces autos bigarrées, entourées de piles de roues et de mécaniciens affairés. La mécanique lourde semble avoir disparu et le portable remplace depuis longtemps le dépressiomètre. Mais ça n’empêche en rien le spectacle ni les réglages pétaradants.

Les effluves en moins, car force est de reconnaitre que le mélange riche ne fait plus école. Et les additifs aux parfums indéterminés ont remplacés les odeurs d’huile brûlée.

Sur le bord des spéciales, c’est le pique nique obligé. Pas de frites surgelées dans un cabanon de proximité, il faut prévoir de quoi se ravitailler et se couvrir. Car le vert Limousin n’est pas avare en ces ondées, qui font le piquant du rallye. Mieux, le régime variable de la météo, qui soucie tant les pilotes et les écuries, est un ravissement pour le spectacle. Les WRC engagées, Impreza, Fiesta ou C4 qui ouvrent le bal avec leur gabarit démesuré ont tout d’une groupe B, les freins et la tenue de route en plus. Les vitesses de passage sont édifiantes, mais leurs qualités intrinsèques rendent moins spectaculaires les passages en épingle. Quel contraste avec les 911 ou la Nissan Z, drifteuses dans l’âme! Ce sont finalement les concurrents moins armés –ils étaient 115 au départ- qui donnent au spectacle du relief. Malchance, erreur dans la prise de note, excès de confiance ou stratégie pneumatique risquée et la spéciale se transforme en exercice périlleux, ou acrobatie et improvisation vont être de mise. A contrario, les passages avec maestria engendrent l’approbation d’un public chaleureux. Alors si le championnat de France des rallyes fait nationalement peu parler de lui, c’est tant mieux pour les amateurs de sport automobile. Trempé et quelque peu frigorifié, on revient de la journée avec le plein d’images, de bruits et d’odeurs. Du plaisir à vil prix.

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