Châssis, confort et comportement
Parmi les qualités récurrentes des Renault, le confort n'est pas des moindres. Le Captur, basé, rappellons le, sur la plateforme de la Clio IV, ne fait pas exception à cette règle. Grâce à ses suspensions à large débattement, et malgré les jantes de 17" qui équipaient notre modèle d'essai, il se montre même plus confortable que la citadine. Bosses, saignées, ralentisseurs : rien ne lui fait peur. Installés dans des sièges eux aussi confortables, les occupants ignoreront d'ailleurs tout de la plupart des imperfections de la chaussée. Seul petit bémol, les assises avant manquent un peu de maintien latéral ce qui, combiné avec le roulis inévitable sur ce genre de véhicule surélevé, pourra se montrer quelques peu désagréable sur route sinueuse.
En usage courant, le Captur ne réserve toutefois aucune mauvaise surprise. La tenue de route est au dessus de tout soupçon et aucune amorce de sous-virage ne se fait ressentir. D'ailleurs, il faut vraiment brusquer ce SUV pour que l'ESP intervienne. Bien sûr, les adeptes du plaisir de conduite regretteront l'absolue neutralité de ce châssis. Mais est-ce que cette frange de clientèle se tourne vers un crossover au moment de changer de voiture ?
Moteur et transmission
Un moteur essence downsizé, turbocompressé et associé à une boîte à double embrayage. Voilà une formule qui réussit à pas mal de constructeurs, le groupe Volkswagen en tête. Et pourtant, s'il est bien un point sur lequel le Captur déçoit, c'est celui de la "mécanique". Le TCe manque de souffle, notamment à bas régime malgré une puissance plutôt confortable rapportée au poids de l'auto (120 ch pour 1 180 kg à vide). Côté couple, il faut compter avec 190 Nm, disponibles dès 2 000 tr/mn. Pourtant, comparé aux Nissan Juke et Opel Mokka équivalents, le Captur semble les surpasser sur le papier : le japonais, dans sa version 1.6, développe 117 ch et 158 Nm à 4 000 tr/mn, tandis que l'allemand, également en 1.6, affiche 115 ch et 155 Nm à 4 000 tr/mn. Le 0 à 100 km/h se montre également à l'avantage du français avec 10.9 s contre 11.5 s pour le Nissan (boîte CVT) et 12.3 s pour l'Opel (boîte manuelle à cinq rapports). La question est alors de savoir si c'est notre exemplaire qui était peu en forme ou si les sensations sont totalement gommés par le confort et le silence qui règnent à bord. Car, si l'on excepte le sifflement quasi-permanent, et très agaçant, du turbo, le 1.2 se montre discret même haut dans les tours.
Fidèle à elle-même, l'EDC, une transmission robotisée à double embrayage et six rapports, se montre comme étant un modèle de douceur à défaut de présenter un étagement sans faille. Paramétrée de façon à minimiser les rejets de CO2 (125 g/km homologués), elle prive le conducteur d'une grande partie du plaisir de conduire le Captur. En contrepartie, elle participe à l'appétit modéré du petit crossover au losange, puisque mené sans ménagement sur des routes de montagne, le Captur 1.2 TCe s'est avéré consommer entre 8 et 8,5 l. aux 100 km.
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