Ralf Schumacher prend sa retraite de pilote
par Pierre-Laurent Ribault

Ralf Schumacher prend sa retraite de pilote

2013 sera une année sans Schumacher. Après le retrait de Michael, c'est Ralf qui a décidé, finalement, de raccrocher le casque. Bien qu'annoncé dans l'effectif Mercedes en DTM, le pilote allemand a fait savoir qu'il prenait dès maintenant sa retraite de pilote pour se consacrer au management dans l'écurie Mücke Motorsport.

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Il sera également en charge de l'encadrement des jeunes pilotes dans l'effectif Mercedes, et en particulier son remplaçant en DTM Pascal Wehrlein, un jeunot (18 ans) qui courait la saison dernière pour Mücke Motorsport et qui a terminé second en Euro F3.

Ralf Schumacher, "Monsieur Frère", a à la fois profité et pâti de la notoriété de son grand frère Michael. Ayant usé comme comme son aîné ses fonds de culotte dans les karts familiaux de la piste de Kerpen, Ralf a suivi un début de carrière assez classique : kart, Formula BMW, Formule 3 en 1994 et 1995 où il termine second du championnat d'Allemagne et se fait remarquer dans les courses "inter": second aux Masters à Zandwoort, second à Monaco et vainqueur à Macao. Il choisit pour 1996 la voie de la Formula Nippon, un chemin de traverse alors efficace pour un aspirant à la F1. Il remporte aussitôt le titre avec trois victoires à la clé, profitant de son passage au Japon pour également engranger quelques victoires en JGTC et une seconde place au championnat au volant d'une McLaren F1 du team Lark.

Pendant ce temps Michael a bousculé la hiérarchie en F1 et est devenu de facto le successeur de Ayrton Senna suite à la disparition du Brésilien. On regarde alors avec attention les résultats du jeune Ralf en se disant qu'un Schumacher peut peut-être en cacher un autre et c'est Eddie Jordan, découvreur du précédent et toujours à la recherche d'un coup, qui signe Ralf pour l'associer à Damon Hill à partir de 1997. Les débuts du jeune Allemand, sans être fulgurants comme ceux de son frère, sont décents, même s'il se fâche assez tôt dans la saison avec son coéquipier Giancarlo Fisichella. L'Italien parti vers d'autres cieux, c'est avec un Damon Hill en roue libre que Ralf partage la saison 1998. Le Grand Prix de Belgique voit les Jordan réaliser le doublé et Ralf se montre pétulant, se plaignant ouvertement qu'il n'a pas été autorisé à passer son champion du monde d'équipier.

Cependant un potentiel visible et son nom intéressent Williams qui se dit qu'il y a là un moyen de se faire bien voir auprès de BMW, futur partenaire moteur de l'écurie, et Ralf intègre l'équipe britannique, alors dans une période de transition, en 1999. Sans faire de miracle, ni montrer la capacité à fédérer l'équipe comme son frère le fait déjà chez Ferrari, il aligne quelques belles performances qui font monter sa cote. En 2000, pour la première année du mariage Williams BMW, il a une saison assez anonyme mais éclate en 2001 où il remporte trois victoires, suivies d'une autre en 2002 et de deux Grand Prix remportés en 2003, un score honnête en ces années de domination rouge. Sa relation avec son coéquipier Juan Pablo Montoya, une autre forte tête, est mauvaise et ne contribue pas à une très bonne ambiance au sein de l'équipe Williams. Pendant que son frère empile les titres chez Ferrari, Ralf s'avère un pilote correct mais sans génie, et la presse se montre régulièrement cruelle dans la comparaison d'autant que le garçon manque sérieusement de charisme et ne semble jamais particulièrement heureux de faire ce qu'il fait.

Après une dernière saison chez Williams en 2004 sans plus de succès et surtout marquée par un gros crash à Indianapolis qui le laisse hors des circuits pendant plusieurs mois, il passe chez Toyota qui, sur la base de son passage météorique au Japon en début de sa carrière, son potentiel entrevu mais pas réalisé chez Williams et la notoriété de son patronyme, voit en Schumacher le Jeune le porte-étendard idéal d'autant que l'écurie basée à Cologne s'accommode bien d'un pilote allemand. Le moins que l'on puisse dire c'est que le succès ne fut pas au rendez-vous. Après trois podiums péniblement obtenus ent trois saisons et un abonnement aux petits points malgré d'énormes moyens, Schumacher se démotive progressivement et son étoile pâlit face face à son coéquipier Jarno Trulli qui montre plus de gnaque même si ses résultats ne sont guère plus brillants. A l'issue de la saison 2007, son contrat non-renouvelé par Toyota, Ralf quitte la F1 sans que personne ne s'en émeuve beaucoup.

Il trouve refuge en DTM chez Mercedes et se fait une place dans ce championnat plus conforme à sa personnalité et où il devient, à défaut de résultats convaincants, un pilier du peloton que le public allemand, pas du genre à snober un Schumacher, apprécie. Après quatre ans, à 37 ans, alors qu'il était à l'orée d'une saison sans beaucoup d'espoir de faire mieux que d'habitude, il a donc décidé de quitter son baquet. Bonne chance à lui pour sa nouvelle carrière de team manager.

Crédit images : DTM, BMW, Toyota.

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2013 sera une année sans Schumacher. Après le retrait de Michael, c'est Ralf qui a décidé, finalement, de raccrocher le casque. Bien qu'annoncé dans l'effectif Mercedes en DTM, le pilote allemand a fait savoir qu'il prenait dès maintenant sa retraite de pilote pour se consacrer au management dans l'écurie Mücke Motorsport.

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