C’est l’un des quatre modèles de présérie de la fameuse 4C qui est au rez-de-chaussée du Motorvillage, l’écrin du Groupe Fiat sur les Champs-Elysées. Une voiture faite pour les salons et qui finira dans un musée, avec sa plaque frappée du « 000 ».
Rouge, courte, large, équilibrée… Belle. Quelques appendices renforcent encore l’aspect sportif de cette Launch Edition. Car cette première série est légèrement différente de la 4C qui sera ensuite commercialisée. Autour d’une monocoque en carbone commune, la Launch Edition se pare de ce même matériau : phares avant, rétroviseurs, spoiler. Tous ces éléments sont spécifiques. Même chose pour les jantes et la finition intérieure, là aussi très « carbonée ». Le pare-chocs avant, avec des entrées d’air qui ne seront pas sur la prochaine 4C, sera aussi redessiné.
Ce carbone à profusion permet d’atteindre une masse d’environ 950 kg en ordre de marche.
Ce qui ne changera pas, c’est le moteur en position centrale arrière. Le moteur 4 cylindres 1750 TBI conserve une architecture connue chez Alfa Romeo. Mais le bloc est totalement reconstruit en aluminium et porté à 240 chevaux. De quoi atteindre 100 km/h en 4,5 secondes.
La cible est clairement affichée : Lotus Elise et Porsche Cayman. Une partie des nouveaux clients attirés par la 4C possédait déjà l’un de ces modèles. La future Audi TT et l’Alpine sont également attendues avec de grandes ambitions en Italie.
Après la Launch Edition dont les mille unités sont déjà toutes réservées à 60 000 euros pièce (2/3 en blanc et 1/3 en rouge), la 4C sera produite à 3 500 exemplaires par an, dont un millier sera réservé à l’Europe. Elle deviendra ainsi la voiture à monocoque en carbone la plus assemblée par jour (14 sortiront de la chaine Maserati de Modène).
Sébastien Perrais, Directeur d’Alfa Romeo France, se montre convaincu que les Launch Edition auraient pu être proposés à un tarif supérieur sans perdre de clients : « Mais ce n’est pas sur cette gamme que nous allons faire notre chiffre d’affaire. Nous avons fixé un prix que nous pensons juste. C’est surtout un véhicule d’image. La 4C représente un témoignage de l’esprit Alfa Romeo, de son style et de la technologie. »
L’Alfa Romeo 4C sera ensuite affichée à un tarif proche de 50 000 euros.
Pour poursuivre le développement de la gamme, Alfa Romeo compte aussi sur sa future « Duetto ». Ce petit cabriolet, conçue en collaboration avec Mazda et produit au Japon, recevra des motorisations spécifiques à Alfa Romeo avec un style que l’on promet très différenciant. Mais il faudra attendre encore jusqu’en 2015.
A cette date, Alfa Romeo sera toujours sous pavillon Fiat. Un porte-parole du groupe en France s’amuse des nouvelles rumeurs de rapprochement avec le Groupe Volkswagen et Audi : « Nous entendons ces mêmes questions depuis dix ans et ça reviendra… » Sébastien Perrais surenchérit : « Sergio Marchionne avait déjà répondu à cette rumeur. Alfa Romeo n’est pas à vendre. Il l’avait même dit en patois piémontais ! »
« Nous avons de nombreuses nouveautés à annoncer dans les années à venir », reprend-il. « La tendance est positive. A nous de la transformer commercialement. La fusion des groupes Fiat et Chrysler a absorbé énormément d’énergie. Aujourd’hui, nous sommes pleinement concentrés sur nos gammes. Aux côtés de la 4C et de la 4C Spider, nous aurons bientôt le spider conçu avec Mazda, la Giulia et la 166. D’autres choses sont en cours de préparation et devraient ravir les Alfistes. Et je ne dévoile aucun secret si je parle aussi de futures collaborations avec Ferrari sur les moteurs… »
Cette Alfa Romeo 4C quitte Paris dès lundi soir. Il ne vous reste plus qu’une journée pour la voir à Motorvillage, au Rond-Point des Champs-Elysées. Et n’hésitez pas à monter d’un étage pour apercevoir une 8C Competizione… Et surtout arrêtez-vous déjeuner au Nolita, l’œil sur une Giulia TZ !
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