Les constructeurs US exhortent Obama à lutter contre la baisse du yen
Les constructeurs automobiles américains reprennent leur refrain favori face à la concurence japonaise en exhortant la semaine dernière l'administration Obama à faire valoir leur position sur l'affaiblissement du yen. Selon eux, la grandement à l'emploi outre-Atlantique.
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Les constructeurs automobiles américains reprennent leur refrain favori face à la concurence japonaise en exhortant la semaine dernière l'administration Obama à faire valoir leur position sur l'affaiblissement du yen. Selon eux, la chute de la monnaie japonaise est orchestrée par le Japon lui-même en vue de doper ses exportations, et notamment ses exportations automobiles. Une politique qui, au-delà de doper les ventes japonaises, nuirait grandement à l'emploi outre-Atlantique.
"Nous exhortons l'administration Obama à faire savoir clairement au Japon que de telles politiques sont inacceptables et appellent des mesures de réciprocité", a ainsi déclaré dans un communiqué Matt Blunt, président du American Automotive Policy Council (AAPC), lequel représente les trois grands constructeurs de Detroit, General Motors, Ford et Chrysler. Ses griefs ? Selon ses observations, "le Yen a reculé de 13 points de pourcentage en un laps de temps très court", soit "bien au delà de la marge bénéficiaire réalisée sur beaucoup de voitures d'entrée de gamme".
Des propos qui interviennent alors que jeudi, le yen a franchi à la baisse la barre de 90 pour un dollar, chose qui ne s'était plus vue depuis 2010. Les marchés japonais s'attendent en effet à ce que le Premier Ministre japonais Shinzo Abe obtienne de la Banque centrale du Japon (BoJ) ce qu'il a annoncé bien haut à son entrée en fonction, c'est-à-dire qu'elle se fixe un nouvel objectif d'inflation de 2%, soit le double de son objectif actuel, tout en assouplissant sa politique monétaire. La situation préoccupe d'autant plus les constructeurs américains que déjà, en 2012, le déficit commercial avec le Japon concernant le secteur automobile et les pièces détachées s'est élevé à 50 milliards de dollars (près de 37 milliards d'euros) alors que le Yen était à son plus haut niveau depuis très longtemps.
En octobre 2011, Honda, à l'image de Nissan et Toyota, avait annoncé son intention de réduire de moitié ses exportations d’automobiles depuis le Japon d’ici la prochaine décennie. « Avec une telle appréciation du yen, l’entreprise ne peut plus utiliser le Japon comme centre de sa production mondiale et base pour ses exportations » de voitures, avait ainsi déclaré le président de Honda, Takanobu Ito, s’exprimant dans le cadre d’une interview au quotidien Asahi. Une annonce faite alors que le yen avait atteint son plus haut niveau depuis la Seconde Guerre mondiale par rapport au dollar et depuis les dix dernières années par rapport à l’euro.
"Honda exporte à l’heure actuelle entre 30 et 40% de sa production japonaise, mais il est difficile de continuer à la vendre à l’étranger en étant toujours angoissé par les mouvements sur le marché des changes. L’entreprise exportera à l’avenir de 10 à 20% de sa production japonaise" , avait alors précisé M. Ito. La flambée du Yen pénalisait alors lourdement les industriels nippons, réduisant de facto la valeur de leurs chiffres d’affaires engrangés à l’étranger lors de leur conversion dans la monnaie nationale. Une entreprise souhaitant conserver ses marges se voyant ainsi contrainte d’élever ses prix à l’étranger, réduisant en suivant la compétitivité de ses produits. Le retour du Yen a des niveaux plus raisonnables a évidemment l'effet inverse.
Sources : ats, AFP, Reuters
Crédit Photo : Toyota
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Les constructeurs automobiles américains reprennent leur refrain favori face à la concurence japonaise en exhortant la semaine dernière l'administration Obama à faire valoir leur position sur l'affaiblissement du yen. Selon eux, la grandement à l'emploi outre-Atlantique.