Arnaud Montebourg veut que Renault produise des Nissan. C'est déjà le cas...
Arnaud Montebourg prévoirait-il sa reconversion en conseiller économique et financier ? Qui plus en est, en offrant gratuitement ses services aux plus grands groupes français tels que Renault ? Qui sait ... En tout état de cause, jamais en panne d'idée, s'exprimant au micro de RMC, le ministre du Redressement productif, a laissé entendre vendredi que Nissan allait "se porter au secours des usines françaises de Renault et mettre du travail sur les chaînes françaises". En fait, c'est déjà le cas.
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Le Ministre estime que "c'est comme cela que fonctionne les alliances équilibrées". Répondant aux journalistes cherchant à savoir si des Nissan seraient construites "dans les usines Renault en France ?", le Ministre a répondu tout net : "C'est ce que j'ai demandé (...) la réponse est oui".
L'argument invoqué par Arnaud Montebourg est que les usines sous-utilisées par Renault en France pourraient être utilisées par Nissan afin que le constructeur japonais puisse décharger ses sites. Pourquoi pas, d'autant que Nissan, handicapé par la surévaluation du Yen, cherche à exporter sa production...
Sauf que Nissan produit déjà largement hors du Japon et possède déjà cinq usines en Europe, en Espagne et en Grande-Bretagne où sont produits une grande partie des voitures vendues sur le vieux Continent. Mieux, l'Alliance applique déjà dans les faits l'idée du Ministre puisque le fourgon Nissan NV400 est d'ores et déjà construit en France, à Batilly .... Le Kubistar (le Kangoo Nissan) ayant fait les "premiers pas" dans le domaine, produit notamment à Maubeuge. Symétriquement le Trafic est assemblé en partie chez Nissan en Espagne. Peut-on faire plus ? Vu la logique d'intégration entre les plateformes Renault et Nissan, la chose ne paraît pas techniquement infaisable. Economiquement parlant, c'est un autre problème que Carlos Ghosn va étudier sérieusement avant de s'engager.
Reste qu'en tout état de cause, la fougue ministérielle a été accueillie prudemment par les parties concernées. Vendredi, Renault a tenu à préciser qu'une aucune décision n'avait été prise. "Je ne peux pas confirmer que Nissan va mettre des véhicules en France ou en Europe dans nos usines", a ainsi affirmé à des journalistes Jérome Stoll, directeur commercial du groupe.
Renault indiquant par ailleurs qu'un tel accord pourrait être conditionné à la conclusion d'accords de compétitivité. "La signature d'un accord nous mettra en mesure de prendre des engagements sur l'affectation de volumes venant de nos partenaires", a par la suite ajouté un porte-parole vendredi à la mi-journée.
Sources : RMC, Reuters
Crédit Photo : Nissan
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Pour résumer
Arnaud Montebourg prévoirait-il sa reconversion en conseiller économique et financier ? Qui plus en est, en offrant gratuitement ses services aux plus grands groupes français tels que Renault ? Qui sait ... En tout état de cause, jamais en panne d'idée, s'exprimant au micro de RMC, le ministre du Redressement productif, a laissé entendre vendredi que Nissan allait "se porter au secours des usines françaises de Renault et mettre du travail sur les chaînes françaises". En fait, c'est déjà le cas.