Chantal Perrichon : "le zéro alcool n'est pas la solution"
On pourrait croire que la passionaria de la sécurité routière assouplit son discours en déclarant que le taux zéro d'alcool pour les jeunes n'est pas la solution, oui mais...c'est pour mieux revenir sur ses habituels chevaux de bataille.
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Selon Chantal Perrichon, si Frédéric Péchenard a le mérite de remettre sur la table des discussions l'abaissement du taux légal d'alcool dans le sang, il se trompe de méthode. "Nous ne sommes pas en faveur de nouvelles lois alors que les anciennes ne sont pas complètement appliquées notamment la loi Evin. Cette question, récurrente à l'approche des fêtes de fin d'année, mérite bien sûr d'être étudiée". Déjà mis à l'étude en 2004 et 2006 par le CNSR, les conclusions avaient déjà été de faire appliquer les lois existantes au préalable à toute nouvelle loi, rappelle-t-elle.
De plus, tient-elle à souligner, ne s'adresser qu'à une population (les jeunes NDLA) est une erreur. Il faut en effet s'adresser à tout le monde et ne pas fragiliser encore plus les jeunes permis. "L’alcool, dans les accidents mortels, c’est souvent au-delà de 1,80 g/l de sang. Enfin, même si la responsabilité de l’alcool dans les accidents mortels est stable à 30 %, nous sommes passés en dix ans de 2 400 morts pour cette cause à 1 200, suivant la courbe générale. La lutte contre la vitesse donne de meilleurs retours à court terme et nos gouvernants le savent bien. Pour l’alcool, il faut du temps et une volonté de l’État de dépasser les freins" déclare Chantal Perrichon au Parisien.
Par ses déclarations, Chantal Perrichon vis directement le "lobby des alcooliers" et les accuse de faire pression sur les gouvernements successifs pour éviter une hausse des taxes sur les alcools. Le mot est lâché...taxe ! La ligue contre la violence routière désirerait en effet une hausse sensible des taxes sur l'alcool pour limiter la consommation des plus jeunes, prenant l'exemple du tabac dont les taxes ne cessent d'augmenter. Ce que visiblement Chantal Perrichon oublie c'est que la consommation du tabac chez les jeunes n'a jamais vraiment été freinée par les hausses des taxes. Seuls les débitants de tabac voient leur clientèle partir et prendre des cigarettes d'importation (plus ou moins légale NDLA). Il en sera évidemment de même si on augmente les taxes sur l'alcool. De plus, en soirée, le prix des bouteilles d'alcool sont plutôt prohibitifs mais cela ne décourage en rien les jeunes de s'alcooliser. Cette proposition de taxe tombe donc très vite à plat.
"Si l'on regarde ce qui se passe dans les pays voisins, on voit par exemple que la Grande-Bretagne, dont le taux d'alcoolémie autorisé est supérieur au nôtre (0,8 g/l de sang au lieu de 0,5 g/l NDLA), obtient de meilleurs résultats car la loi y est plus appliquée" rappelle enfin Mme Perrichon. Elle milite donc pour plus de contrôles ciblés. On l'a connu plus vindicative. En Grande-Bretagne, les contrôles "mobiles" (radars embarqués dans les voitures) sont aussi plus présents, ce qui libère les agents pour opérer des contrôles d'alcoolémie.
Source : AFP, le Parisien, Photo : Sécurité Routière
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On pourrait croire que la passionaria de la sécurité routière assouplit son discours en déclarant que le taux zéro d'alcool pour les jeunes n'est pas la solution, oui mais...c'est pour mieux revenir sur ses habituels chevaux de bataille.