Essai Hyundai Veloster Turbo : le ramage enfin digne du plumage ?
par Nicolas Morlet

Essai Hyundai Veloster Turbo : le ramage enfin digne du plumage ?

Terriblement affûté stylistiquement et original de par la distribution 3+1 de ses portières, le Hyundai Veloster nous avait déçu lors de notre première prise en main par le cruel manque de punch de son moteur à injection directe 1.6 GDI. La marque riposte donc avec cette version Turbo qui tente d’y remédier.

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Terriblement affûté stylistiquement et original de par la distribution 3+1 de ses portières, le Hyundai Veloster nous avait déçu lors de notre première prise en main par le cruel manque de punch de son moteur à injection directe 1.6 GDI. La marque riposte donc avec cette version Turbo qui tente d’y remédier.

Le Veloster Turbo conserve bien entendu le même moteur que la version classique, mais l’adjonction d’un turbo lui permet de revoir sa puissance copieusement à la hausse puisqu’elle passe de 140 à 186 chevaux. Mieux encore, le couple, initialement de 167Nm passe ici à 270Nm. De quoi laisser présager de prestations routières largement supérieures.

Les performances illustrent d’ailleurs parfaitement la différence, en gagnant près de 2 secondes sur l’exercice du 0 à 100km/h expédié en 8,4 secondes sur ce nouveau modèle, voire même, 8,1 secondes en optant pour la boîte automatique ! Un fait plutôt rare, surtout lorsqu’on apprend qu’il s’agit d’une boîte de vitesses classique (à convertisseur de couple) et non pas de la boîte DCT à double embrayage pour des raisons de couple trop élevé.

Ces accélérations plus franches donnent enfin une vraie vivacité à l’auto, qui en devient franchement agréable à conduire. Le châssis absorbe quasiment tous les mauvais traitements, que ce soit sur routes dégradées où il parvient à préserver le confort de marche, ou lorsqu’on le titille un peu dans les courbes. L’efficacité n’est pas celle d’une Toyota GT86 certes, mais le coupé coréen permet de se faire plaisir si l’on prend soin de désactiver l’ESP très intrusif. Cela passe aussi par une direction ferme et suffisamment directe, et une boîte de vitesses manuelle au maniement court et précis.

La boîte automatique se montre encore plus vive, et passe les rapports avec une rapidité certaine bien que le passage de l’un à l’autre soit marqué d’un léger à-coup. Une manière de signaler au conducteur que le rapport est bien passé, rien de plus, et surtout, rien de désagréable à l’usage. Cette boîte se montre également parfaitement réactive, et peut être pilotée par des commandes au volant au fonctionnement agréable et logique : à droite pour passer les rapports, à gauche pour rétrograder.

En conduite dynamique, on regrettera en revanche que les ingénieurs n’aient pas jugé bon de recalibrer le système de freinage, qui peut s’avérer parfois un peu limite. Dommage également que le traitement acoustique du moteur et de son échappement n’ait pas été plus soigné. Le bruit du quatre cylindres qui envahit l’habitacle lors des montées en régime gâche quelque peu le plaisir.

Après quelques kilomètres, on se dit également que les ingénieurs auraient pu pousser le concept encore un peu plus loin, jusqu'à 230 chevaux par exemple, histoire d'aller se frotter aux Renault Mégane R.S., Astra OPC et consorts. Mais si l'on en croit la marque, cette tâche est dévolue au grand coupé Genesis, tandis que ce Veloster Turbo chasse sur les terres des motorisations essence les plus musclées des Golf, Astra, Meganes et consorts "classiques" (hors versions sportives donc).

Visuellement, le Veloster Turbo se distingue par ses boucliers avant et arrière redessinés. A l’avant cela se traduit par des alcôves d’antibrouillard plus expressives, tandis qu’à l’arrière, le double échappement central se fait circulaire et gagne en diamètre. La version Turbo est également la seule à être livrable en deux peintures mates inédites. L’habitacle remplace, lui, le chrome par du «piano black», et la sellerie (en cuir) porte l’inscription Turbo.

Une seule version tout équipée est proposée, aussi bien sur les marchés français que belges, au tarif de 27.500€ et 28.999€ respectivement. En France, le surcoût par rapport à la version classique à équipement équivalent (1.6 GDI Techno Pack) est donc de …60€ !

A ce prix, la climatisation est électronique, les sièges avant sont chauffants, les jantes sont de 18 pouces et le GPS, la caméra de recul et le toit ouvrant panoramique font partie de l’équipement de série.

Enfin, à la pompe, les 46 chevaux supplémentaires réclament 1l/100km de plus, aussi bien en version manuelle (6,9l/100km – 157gr CO2/km) qu’automatique (7,4l/100km – 174gr CO2/km).

Conclusion :

Plus aboutie que le Veloster classique, cette version Turbo rend enfin l'original coupé coréen plaisant à conduire de manière sportive, mais une trentaine de chevaux supplémentaires et une sonorité plus travaillée auraient permis de le rendre encore plus attachant. N'empêche, le travail fourni par Hyundai mérite d'être salué.

 

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Pour résumer

Terriblement affûté stylistiquement et original de par la distribution 3+1 de ses portières, le Hyundai Veloster nous avait déçu lors de notre première prise en main par le cruel manque de punch de son moteur à injection directe 1.6 GDI. La marque riposte donc avec cette version Turbo qui tente d’y remédier.

Nicolas Morlet
Rédacteur
Nicolas Morlet

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