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Après la nette victoire de la Toyota TS-030 à Sao Paulo, la situation du WEC a changé considérablement. Toyota a montré au Brésil que le déficit en consommation de la voiture par rapport à la R18 e-Tron Quattro n'était pas rédhibitoire et les Japonais abordaient le rendez-vous de Bahrein avec confiance, sachant que comme à Sao Paulo le fait de disposer de données accumulées du temps de la participation en F1 serait un avantage sur ce circuit de Grand Prix. C'aurait pu être le cas, mais un problème idiot a empêché la Toyota de donner la réplique jusqu'au bout aux Audi qui triomphent sans avoir convaincu de leur supériorité.
Lors des qualifications, sur un tour la différence de vitesse entre l'Audi et la Toyota n'était pas flagrante comme en témoignent les séances libres, mais au final Audi réussissait à s'offrir la premìère ligne avec la pole position pour Allan McNish devant Marcel Fässler. Nicolas Lapierre sur la Toyota n'était cependant qu'à 4 dixièmes devant la seule Lola-Toyota engagée, la no12 de Neel Jani. En LMP2, une nouvelle fois Stéphane Sarrazin arrachait le meilleur temps sur la HPD - Starworks no44 à l'issue d'une séance disputée. En LMGTE Pro Stefan Mücke sur l'Aston Martin no97 confirmait la vitesse de la voiture anglaise devant la Porsche no77. Les Ferrari se consolaient avec le meilleur temps en LMGTE Am pour Rui Aguas sur la no61 AF Corse-Waltrip.
La course, commencée tardivement, allait se dérouler au-delà du crépuscule, offrant des conditions de jour puis de nuit. Au départ Alex Wurz passait rapidement Fässler sur l'Audi no1 avant de prendre l'avantage sur McNish et devenir leader au bout de 7 tours seulement. L'Audi no2, passée de Ultra à e-Tron Quattro dans le garage de Bahrein durant la semaine avant l'épreuve, continuait avec la série de malchance qui accable les vétérans du team Audi depuis le début de la saison et se retrouvait retardée par un phare défaillant qu'il fallait réparer. Wurz se détachait irrésistiblement de Lotterer qui avait pris le relais de Fässler sur l'Audi no1 alors que le soleil se couchait mais les premiers instants de la nuit allaient précipiter la chute de la Toyota. Le système d'éclairage des numéros latéraux de la TS030 s'avérait défaillant et la direction de course obligeait les hommes de Cologne à réparer, faisant perdre de longues minutes à la Toyota de Nicolas Lapierre qui se retrouvait dernier de la catégorie et obligé d'entamer une remontée sabre au clair, laissant Benoît Tréluyer sur l'Audi no1 prendre le commandement.
La seconde place semblait alors possible pour la Toyota, la plus rapide en piste, l'Audi no2 continuant à connaître quelques soucis mineurs, mais la remontée s'achevait à une heure et demie de l'arrivée lorsque Nicolas Lapierre s'accrochait avec un attardé, détruisant l'avant de la TS030 et devant abandonner. Les deux Audi pouvaient alors finir sans souci, la no1 de Benoît Tréluyer, André Lotterer et Marcel Fässler emportant la course avec deux tours d'avance sur la no2. La première LMP1 privée est la HPD-Honda no21 du Strakka Racing qui profite des ennuis en fin d'épreuve de la Lola Toyota no12 de Nicolas Prost et Neel Jani.
En LMP2 comme d'habitude la lutte fut serrée et les leaders nombreux. la Morgan-Nissan no24 de Oak Racing commençait en tête avant de céder le commandement à la Lola-Lotus no32 pour un long moment, la première fois que la voiture noire de Vitantonio Liuzzi, James Rossiter et Kevin Weeda se montrait en une telle position. Mais des ennuis retardaient la voiture au profit de la HPD Starworks no44 qui elle aussi connaissait des problèmes en fin d'épreuve et laissait finalement la victoire à l'Oreca-Nissan no49 du Pecom Racing de Luis Perez Companc, Nicolas Minassian et Pierre Käffer qui montent pour la première fois sur la plus haute marche du podium en WEC.
Le LMGTE Pro a vu une nouvelle fois des performances proches entre les Ferrari AF-Corse, l'Aston Martin no97 et la Porsche Felbermayr-Proton no77, dans le même tour pendant l'essentiel de l'épreuve. C'est une nouvelle fois la Ferrari no51 de Giancarlo Fisichella et Toni Vilander qui l'emporte, Gimmi Bruni étant appelé à d'autres tâches ce week-end, devant l'Aston Martin de Stefan Mücke et Darren Turner. En GTE Am, la Porsche no88 de Christian Ried, Gianluca Roda et Paolo Ruberti l'emporte enfin après avoir joué de malchance durant le début de la saison.
Au championnat pilotes, le trio de l'Audi no1 prend encore quelques points au duo de la no2, et possède maintenant 13,5 points d'avance. Toyota aura à coeur de prendre sa revanche pour la prochaine épreuve à Fuji dans deux semaines, sur ses terres et devant son public. La Toyota a à nouveau montré être plus rapide que les Audi mais la pointe de vitesse n'est pas tout, et le problème de ne pas avoir de seconde voiture a été clairement démontré à Bahrein. Vivement 2013, doit-on se dire dans le garage Toyota.
Crédit images : FIA WEC, Toyota, Audi
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