Il est rare, au pays décomplexé de l'Oncle Sam, que l'on prenne des gants lorsqu'il s'agit d'argent. De plus en plus de médias américains se font l'écho des difficultés que rencontre GM en Europe avec sa filiale Allemande Opel et son nouveau partenaire PSA. Pour Morgan Stanley, GM ne devrait pas s'embarrasser d'un tel poids mort et vendre au plus vite la marque au blitz.
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L'un des analystes de la banque d'investissements Morgan Stanley, Adam Jonas, rappelle que GM a déjà englouti 16 milliards de dollars sur les 12 dernières années et que pour l'instant, cela n'a pas arrêté l'hémorragie. Avec l'érosion des ventes du marché européen due essentiellement à la "crise de la dette", la situation financière d'Opel n'est pas prête de s'arranger selon lui. "Une des pires choses pour l'industrie automobile est de détenir une affaire qui brule de l'argent et consume des ressources" déclare Jonas. "Nous pensons qu'il est désormais temps pour GM de trouver un nouveau foyer pour Opel". Une séparation qui s'annonce toute fois difficile sur le plan technologique tant GM et Opel partagent de plateformes ou d'éléments, quand ce n'est pas des voitures toutes entières dont il s'agit.
L'opération de désengagement, restructuration, et provisions sur les retraites est estimée à 13 milliards par Morgan Stanley. Une somme certes, mais GM possède une trésorerie de plus de 33 milliards de dollars, et cela rassurerait à coup sur les marchés sur la capacité de GM de développer les secteurs rentables (la Chine et les USA) et ne pas se disperser à sauver ce qui ne peut pas l'être. Morgan Stanley regrette d'ailleurs que GM se soit accroché à Opel en 2009 lors de la vraie-fausse vente à Fiat puis Magna. Selon les estimations de différents spécialistes, l'action de GM pourrait en cas de vente s'apprécier de 50%. Quand on sait que l'Etat américain détient encore 32% de GM on entraperçoit les pressions politiques que pourraient subir les dirigeants de GM.
La toute récente reculade de GM sur une quasi-fusion de certaines productions Opel-PSA ne manque pas d'agacer de l'autre coté de l'Atlantique où l'on presse GM de choisir; soit réduire drastiquement les coûts d'Opel (via la fermeture d'au moins une usine et la mutualisation des outils de production avec le partenaire PSA), soit se séparer corps et biens d'Opel. En liant intimement Opel à PSA, GM bloquerait pratiquement toute possibilité de vente. Cette reculade n'est, après tout, peut-être que le signe d'une vente à venir ?
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Il est rare, au pays décomplexé de l'Oncle Sam, que l'on prenne des gants lorsqu'il s'agit d'argent. De plus en plus de médias américains se font l'écho des difficultés que rencontre GM en Europe avec sa filiale Allemande Opel et son nouveau partenaire PSA. Pour Morgan Stanley, GM ne devrait pas s'embarrasser d'un tel poids mort et vendre au plus vite la marque au blitz.