Essai Hyundai i30: Made in Europe
par Pierrick Rakotoniaina

Essai Hyundai i30: Made in Europe

Les compactes de qualité ne seront plus la chasse gardée des constructeurs européens sur leurs terres. Plus que jamais la concurrence s’organise pour attaquer sans complexe les reines du marché, qu’elles soient allemandes, françaises ou italiennes. On s’en réjouit puisque la conséquence immédiate se manifeste par un gain de qualité générale chez tout le monde. Hyundai en est, avec sa nouvelle i30 qui entend bien démontrer que faire une voiture convaincante sur le vieux continent n’apparaît pas comme une spécialité occidentale.

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Kia, Hyundai… il était jusqu’ici pour les quidams difficile de différencier au premier coup d’œil une coréenne d’une autre coréenne. Certes, aujourd’hui cela n’apparaît toujours pas comme une évidence aux yeux de tous, pour peu que l’on ne s’intéresse pas vraiment à la question automobile. Toutefois force est de constater que l’identité de chacune des deux marques s’affirme un peu plus à la sortie de chaque nouveau modèle. Ce sentiment se renforce encore avec les arrivées successives des Kia Cee’d et Hyundai i30 cette année. Ainsi la dernière nommée se renouvelle visuellement en ne gardant de commun avec l’ancienne génération que le nom et le badge.

A première vue, on constate d’abord que le design général rend l’auto désormais « invisible » dans la circulation automobile au milieu des 308, Golf, ou autre Astra. En d’autres termes on ne remarque plus nécessairement une i30 dans le flot à cause de lignes manquant de cohérence dirons-nous. A vrai dire, certains lui trouveront même du  charme, un dynamisme et une modernité visuels qui rendent encore plus banal que ne le sont déjà quelques épouvantails du marché. La calandre trapézoïdale et les feux acérés marquent la personnalité du véhicule, commune à d’autres modèles et notamment la i40 ou même le coupé Veloster.

L’habitacle démontre définitivement la montée en gamme en matière de finition à l’instar des différents panneaux assemblés solidement. Néanmoins, on note encore une petite avance chez la concurrence, en particulier sur le choix de certains plastiques. L’apparente avalanche de touches sur le volant et la console centrale pourrait en effrayer certains, toutefois l’ergonomie assez bien pensée rend les équipements facilement appréhendables. En outre, on apprécie la présence d’éléments à la connotation technologique, en témoigne une partie digitale des compteurs. En guise d’aides à la conduite, on retrouve pêle-mêle un détecteur de franchissement de ligne ou un régulateur de vitesse intelligent.

 Sous le capot de notre modèle d’essai se cachait l’un des blocs qui fera le gros des ventes, en l’occurrence un turbodiesel de 128 ch. Ce dernier fait preuve d’une surprenante vigueur à bas régime, imprimant ainsi une agréable sensation de dynamisme, malgré pourtant des performances modestes, en accord avec la moyenne du marché sur cette gamme de puissance. Il en ressort par conséquent un léger manque de souplesse, qu’on arrive à gommer assez simplement du moment qu’on agit avec douceur sur les commandes. Néanmoins on a vu des blocs aux alentours des 100 ch avec autant de nervosité. La boîte mécanique à 6 vitesses, bien qu’un poil accrocheuse sur les deux premières vitesses, voit ses rapports bien étagés pour profiter au mieux de la plage du couple.

S’il y a un domaine où les coréennes sont désormais largement au niveau des stars du segment, c’est dans celui de la tenue de route. Le confort de bon aloi permet l’alignement des kilomètres en toute quiétude, alors que l’amortissement endurci assure un dynamisme qui autorise même un peu d’attaque. On apprécie cela d’autant avec la déclinaison la plus puissante de la gamme diesel dont nous disposions.  On notera tout juste une certaine tendance au pompage sur le train arrière sur routes dégradées. Ainsi sur ce point, la nouvelle i30 n’a strictement plus rien à envier aux concurrentes capées qu’elle compte bousculer.

Du coup, côté tarifs Hyundai là aussi s’adapte au segment, avec désormais des prix qui la rapprochent dangereusement de la moyenne. Elle reste toutefois relativement bon marché compte tenu de la pléthore d’équipements qu’elle offre dès l’entrée de gamme, bien que l’écart semble se réduire avec le succès. Il ne faudra donc pas hésiter à faire le tour des constructeurs principaux, pour comparer les offres spéciales suréquipées qui peuvent potentiellement en offrir autant que la i30 à un tarif parfois voisin. Comptez ainsi 20 300€ pour un modèle d’entrée de gamme diesel, alors que notre véhicule d’essai équipé de presque toutes les options coûte 25 900€.

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Les compactes de qualité ne seront plus la chasse gardée des constructeurs européens sur leurs terres. Plus que jamais la concurrence s’organise pour attaquer sans complexe les reines du marché, qu’elles soient allemandes, françaises ou italiennes. On s’en réjouit puisque la conséquence immédiate se manifeste par un gain de qualité générale chez tout le monde. Hyundai en est, avec sa nouvelle i30 qui entend bien démontrer que faire une voiture convaincante sur le vieux continent n’apparaît pas comme une spécialité occidentale.

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