Alliance PSA/GM: le calice jusqu'à la lie?
par La rédaction

Alliance PSA/GM: le calice jusqu'à la lie?

Les rumeurs n'en finissent plus autour de la prise de participation de General Motors dans PSA. Le projet mort-né d'une plateforme commune ne serait-t-il qu'un prétexte pour amorcer un désengagement de GM dans le capital de Peugeot.

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D'après le magazine allemand Der Spiegel (508/DS5/Insignia : projet mort né ?), le projet de développer une plateforme commune entre Opel et Peugeot a été avorté suite au veto des responsables de la filiale chinoise de GM et de ceux de Buick.

GM a démenti, comme cela avait été le cas pour les spéculations précédentes, l'information avancée par Der Spiegel. Mais voilà qu'à partir de ce démenti, Bertel Schmitt, le correspondant en Asie du site The Truth About Cars, rebondit avec une  autre information recueillie off the record en Chine auprès d'un cadre local proche du dossier.

Selon TTAC,  si la nouvelle peut paraître surprenante de prime abord (si ce sont les représentants locaux qui décident, que reste-t-il à l'équipe dirigeante de l'entité globale ?), elle serait en fait surtout une porte de sortie de l'accord entre General Motors et PSA. Après l'échec de l'alliance entre Fiat et GM, l'histoire se répèterait-elle quelques années plus tard ?

L'hypothèse évoquée voudrait que Steve Girsky, président par intérim de General Motors Europe (responsable d'Opel) et vice-président de GM, soit lassé par la situation économique inextricable d'Opel et de PSA. Il s'estimerait surtout floué par PSA concernant les perspectives que le Français a présenté au moment de la signature de l'alliance entre les deux groupes. Le prétendu blocage par la branche chinoise concernant la future plateforme commune entre l'Insignia et la 508 ne serait alors qu'une manière "élégante" pour GM  de se désengager en douceur de cette alliance.

De fait, si l'alliance surprise avait pu être présentée comme un partenariat gagnant-gagnant, cette assertion pouvait rapidement être mise en doute. Opel souffre depuis de nombreuses années. GM Europe (incluant Saab) a perdu 16 milliards de dollars (12,5 milliards d'euros) depuis 1999. PSA est en grande difficulté depuis 2011 avec la branche automobile (Peugeot et Citroën). Dans les deux cas, les perspectives ne sont pas bonnes à court et moyen terme. Comment espérer dans ces conditions obtenir un partenariat gagnant-gagnant en étant au chevet de deux malades?

Cette information est bien entendu à prendre avec beaucoup de précaution, n'étant aucunement validée pour l'instant par aucun des partenaires. Toutefois, elle s'inscrit, pour la seconde fois en un mois, dans la lignée des doutes exprimés plus ou moins officiellement par GM sur la prise de participation dans PSA (PSA: un mauvais investissement pour GM?).

Si jamais elle se confirmait toutefois, la rupture pourrait donc s'annoncer aussi rapidement qu'est intervenue la prise de participation de GM fin février. Les deux patients européens pourraient bien y laisser bon nombre de plumes, de nombreux projets ayant été gelés, et ce serait le début d'un plongeon vers l'inconnu pour Opel, finalement lâché par le géant américain.  A suivre.

Source: The Truth About Cars

Crédit photo: GM/PSA

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Les rumeurs n'en finissent plus autour de la prise de participation de General Motors dans PSA. Le projet mort-né d'une plateforme commune ne serait-t-il qu'un prétexte pour amorcer un désengagement de GM dans le capital de Peugeot.

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