Baisse des carburants : l'Allemagne critique la France
par Thibaut Emme

Baisse des carburants : l'Allemagne critique la France

Voilà une réaction qui ne risque pas d'apaiser les tensions qui existent entre l'Allemagne et le reste de l'Europe, dont la France. Suite à la décision du gouvernement de baisser artificiellement le prix des carburants à la pompe durant 3 mois différentes voix se sont élevées outre Rhin pour dénoncer une France "engluée". Une manière de faire taire les velléités des allemands qui dans leur grande majorité sont pour une baisse des prix chez eux aussi ?

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Voilà une réaction qui ne risque pas d'apaiser les tensions qui existent entre l'Allemagne et le reste de l'Europe, dont la France. Suite à la décision du gouvernement de baisser artificiellement le prix des carburants à la pompe durant 3 mois différentes voix se sont élevées outre Rhin pour dénoncer une France "engluée". Une manière de faire taire les velléités des allemands qui dans leur grande majorité sont pour une baisse des prix chez eux aussi ?

Que ce soit du coté de la presse, ou bien encore du coté du gouvernement allemand, tous s'accordent pour dire que cette décision française est une mauvaise chose. "Nous ne croyons pas qu'une baisse des taxes peut faire baisser durablement les prix des carburants" a déclaré un porte-parole. Pour Berlin, seule une concurrence renforcée permettra de baisser durablement les prix des carburants et on estime que "faire baisser le prix des carburants ne fait pas partie du rôle du gouvernement".

Du coté de la presse, même son de cloche, la diplomatie en moins et ce, quel que soit la couleur politique du journal. Le Süddeutsche Zeitung de centre gauche estime par exemple "Pas besoin d'être voyant pour deviner que Hollande va échouer avec cette tactique. Elle est non seulement hautement discutable sur le plan écologique et économique, mais aussi injuste socialement, car les automobilistes sont aidés, mais pas les usagers de transports en commun".

Quant au journal de droite Frankfurter Allgemeine Zeitung, il estime que "(François Hollande) ne veut faire de peine à personne - seulement aux riches - et on vise à faire les gros titres avec des mesures isolées. (...) Et c'est ainsi que la France reste engluée au lieu de réformer". Une attitude qui contraste avec l'opinion de la rue qui en grande majorité (78% selon un récent sondage) voudrait une baisse des prix à la pompe, même temporaire.

Du coté de l'Italie, la grogne gagne également les automobilistes qui voient les prix grimper à des sommets jour après jours. Une augmentation de la taxe sur les produits pétroliers (équivalent TICPE) est même entrée en vigueur jusqu'à la fin de l'année provoquant une nouvelle hausse en 48 heures. Le litre de sans plomb 95 est en moyenne à 1,866 euros et le diesel à 1,756 de l'autre coté des Alpes, mais avec certaines taxes régionales le SP95 atteint les 2 euros le litre. Du jamais vu dans la péninsule italienne où l'on prend donc le contre-pied total de la position française en augmentant les taxes.

Lire également : 6 centimes de baisse à la pompe, les premières réactions

Source : AFP via journalauto, Quattroruote.

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Voilà une réaction qui ne risque pas d'apaiser les tensions qui existent entre l'Allemagne et le reste de l'Europe, dont la France. Suite à la décision du gouvernement de baisser artificiellement le prix des carburants à la pompe durant 3 mois différentes voix se sont élevées outre Rhin pour dénoncer une France "engluée". Une manière de faire taire les velléités des allemands qui dans leur grande majorité sont pour une baisse des prix chez eux aussi ?

Thibaut Emme
Rédacteur
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