La tension monte autour du sort des sites de production PSA
Après l'annonce d'un comité central d'entreprise extraordinaire de PSA jeudi dernier et les déclarations lourdes de sous-entendus de Denis Martin, le directeur industriel du groupe, qui ne laissent guère planer de doute sur l'avenir d'Aulnay et pointent vers des tourmentes à venir pour d'autres sites de production PSA, le Ministre du Redressement Productif Arnaud Montebourg est entré vendredi dans la partie. Cela a été fort mal pris par... la CGT, qui a abruptement contré le Ministre. Au final, la situation se tend sérieusement.
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Après l'annonce d'un comité central d'entreprise extraordinaire de PSA jeudi dernier et les déclarations lourdes de sous-entendus de Denis Martin, le directeur industriel du groupe, qui ne laissent guère planer de doute sur l'avenir d'Aulnay et pointent vers des tourmentes à venir pour d'autres sites de production PSA, le Ministre du Redressement Productif Arnaud Montebourg est entré vendredi dans la partie. Cela a été fort mal pris par... la CGT, qui a abruptement contré le Ministre. Au final, la situation se tend sérieusement.
Arnaud Montebourg a envoyé vendredi une lettre à Philippe Varin où il exige très directement de la part du PDG de cesser de tourner autour du pot et de clarifier les plans de PSA concernant ses sites de production, en particulier Aulnay-sous-bois. Le Ministre ajoute qu'un expert gouvernemental va être nommé pour examiner et clarifier la situation du groupe PSA dont les explications ne le satisfont pas : "Pour le moment, PSA ne nous a pas fourni les éléments nécessaires permettant de juger de la santé du groupe".
Pour toute réponse de PSA pour l'instant, l'AFP indique avoir appris qu'il y aura en fait deux comités centraux d'entreprise les 12 et 25 juillet. Par contre c'est, un peu de façon surprenante, la CGT qui s'en est pris à Arnaud Montebourg par la voix du délégué du site, lui reprochant en creux de ne pas être assez ferme avec le groupe automobile : "Toute la France sait qu'ils veulent fermer Aulnay et qu'ils vont l'annoncer dans les prochains jours, à la seule différence qu'ils ne vont pas annoncer la fermeture mais la reconversion du site. Que la seule personne qui n'ait pas compris ça soit le ministre du Redressement productif, ça en devient choquant.". La centrale syndicale ne croit pas aux déclarations d'intention du Ministre sur la présentation prochaine de mesures pour la filière automobile française : "'S'il y a une chose à faire pour aider la filière c'est de contraindre Peugeot et Renault d'arrêter leurs plans de suppressions d'emplois. Si on veut donner des centaines de millions de fonds publics pour qu'au final l'usine d'Aulnay disparaisse, ça serait un vrai scandale national."
Le décor est donc planté : PSA se prépare à annoncer des mesures sévères concernant ses sites de production et le justifier par la nécessité de tenter de sauver ce qui peut l'être face aux difficultés que traverse le groupe, le Ministre, pour qui il s'agit du premier cas test, avertit par avance que le gouvernement sera extrêmement vigilant sur la validité de la justification de ces mesures, et la CGT laisse clairement entendre qu'elle n'acceptera pas de fermeture complète. Les enjeux autour du sort de l'usine d'Aulnay-sous-bois sont en train de grossir à vue d'oeil.
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Après l'annonce d'un comité central d'entreprise extraordinaire de PSA jeudi dernier et les déclarations lourdes de sous-entendus de Denis Martin, le directeur industriel du groupe, qui ne laissent guère planer de doute sur l'avenir d'Aulnay et pointent vers des tourmentes à venir pour d'autres sites de production PSA, le Ministre du Redressement Productif Arnaud Montebourg est entré vendredi dans la partie. Cela a été fort mal pris par... la CGT, qui a abruptement contré le Ministre. Au final, la situation se tend sérieusement.