Plus grande, la Prius+ l'est assurément. Mais a-t-elle réussi à transposer avec succès l'ambiance Prius, son confort et sa frugalité? En grande partie, surtout si l'on est prêt à se conformer au mode de conduite de la voiture.
La Prius+ reprend à l’identique l’ensemble du système hybride de la Prius, au détail près du rapport de démultiplication final, raccourci afin de maintenir un niveau de performance. On retrouve donc le 4 cylindres 1.8l de 99 ch (fonctionnant en cycle Atkinson), associé à un moteur électrique de 82 ch, pour un total (puissances non cumulables) de 136 ch.
A l’usage, on retrouve donc le fonctionnement connu sur la berline, mais il est ici un peu plus difficile de se conformer au caractère de l’auto. La Prius incite naturellement à conduire de façon plus coulée et plus tranquille. C’est un peu plus dur avec le monospace.
Deux options s’offrent au conducteur : conduite de façon économique, sans jamais atteindre le seuil à partir duquel le moteur s’emballe selon un effet "type CVT" de la transmission, ou conduire normalement. Dans le premier cas, conduite tranquille assurée, mais passer par exemple de 50 à 90 peut s’avérer une épreuve très longue… D’autant que le seuil de passage reste difficile à appréhender. Y compris en mode Eco qui ne bloque pas ce déclenchement, mais le retarde. Dans le second cas, les performances sont un peu meilleures, mais le niveau sonore est vite lassant, et l’on a tôt fait de revenir au premier cas…
Cela dit, la consommation de cette Prius+ reste d’un très bon niveau. Les 4,3 l/100 km de l’homologation n’ont rien de théorique et d’inaccessible. Sans aucun effort de conduite économique autre que celle de ne pas déclencher le tonnerre mécanique évoqué ci-dessus, on atteint raisonnablement environ 5,0 l/100 km.
Le mode électrique permet de rouler sur environ 2 km sans le moteur thermique. Il est simplement agaçant que le moteur thermique reprenne seul la main dès que l’on passe à 50 km/h. Un système de limitation de la vitesse aurait été plus confortable…
Le confort justement est un domaine dans lequel la Prius+ n’a de leçon à recevoir de personne. Bien amortie et filtrée sur les saignées ou autres ralentisseurs, elle s’avère impériale sur les grandes ondulations, grâce à son dispositif de correction du tangage. En clair, lorsque le nez de la voiture s’enfonce, le moteur électrique vient ajouter un peu de couple, et à l’inverse, lorsque la voiture se cabre, il le réduit. Dès lors, la voiture reste beaucoup plus à plat, et de façon totalement transparente. Le secteur choisi pour les essais (la plaine entre Vienne et Bratislava) est surtout composé de routes bien plates avec peu de virages. Néanmoins on peut dire que ce monospace est prévenant, bien suspendu. Le caractère placide n’incite de toute façon pas à l’attaque dans les lacets du Grossglockner ou du Galibier…
La direction qui participe à l’ambiance Prius, souple et douce, est malgré tout un peu trop inconsistante, et un peu floue au point milieu. Rien à redire au niveau freinage, si ce n’est qu’il nécessite une légère accoutumance pour cerner le point de passage entre freinage récupératif et freinage mécanique. Dans cette ambiance moderne, le frein de parking mécanique au pied est quelque peu anachronique.
[zenphotopress album=13608 sort=random number=8]
Lire aussi :
- Essai Toyota Prius+, plus grande (1/3)
- Essai Toyota Prius+, plus lente, plus confortable (2/3)
- Essai toyota Prius+, plus Prius (3/3)