Sur le nouveau Mitsubishi Outlander, en France la motorisation essence devrait représenter une part marginale des ventes. La seule vraie question concerne donc le choix entre la boîte manuelle et la boîte automatique, toutes deux à 6 rapports. Une question qui influence énormément le comportement du véhicule...
Sur le nouveau Mitsubishi Outlander, en France la motorisation essence devrait représenter une part marginale des ventes. La seule vraie question concerne donc le choix entre la boîte manuelle et la boîte automatique, toutes deux à 6 rapports. Une question qui influence énormément le comportement du véhicule...
Régime Dukan
L'importateur devrait ne proposer que deux mécaniques:
- 2,0l 16 soupapes 150ch.
- 2,2l DI-D turbo 150ch. Il s'agit d'une version dégonflée du 2,2l DI-D turbo 177ch de l'ancien Outlander.
La version V6 3,0l, pensée pour les Etats-Unis et la Chine, n'arrivera pas jusqu'à chez nous.
Le moteur diesel devrait représenter le gros des ventes et nous parlerons exclusivement de lui.
Signe des temps, le constructeur nous parle longuement d'émissions de CO2.
Le moteur perd 27ch, mais le couple (380Nm) reste identique et 0-100km/h progresse de 0,1 secondes (avec 9,7 secondes.)
Mitsubishi a cherché à améliorer l'aérodynamique (cx 0,33) et à faire la chasse au surpoids (la masse descend de 1 650kg à 1 495kg à vide.) Enfin, l'inévitable mode "éco" (qui agit notamment sur la climatisation) permet de grappiller quelques grammes de CO2.
Ainsi, on passe de 165g à 130g de CO2 (chiffre provisoire.)
L'équipement se veut complet avec par exemple la très utile caméra de recul.
Pour la première fois chez le constructeur, on voit apparaitre l'alerte de franchissement de ligne.
Le seul regret, c'est qu'au lieu d'un volant vibrant, l'Outlander a droit à un bruyant signal sonore.
Franchisseur de trottoirs
Par défaut, l'Outlander est en traction. En mode "4x4 Eco", les roues arrière ne s'ébrouent que si le véhicule en a vraiment besoin.
La firme aux trois diamants se vante que le nombre de capteurs est passé de 3 à 8. Grâce aux informations de ces capteurs, le calculateur modifie en permanence la répartition de la transmission.
Il reste très évasif sur le pourcentage maximale accordé au train arrière.
Quoi qu'il en soit, l'Outlander n'est qu'un tout-chemin. En roulant sur cette piste légèrement boueuse, en pneus d'origine, on approche déjà les limites d'adhérence.
Il est plus à l'aise sur l'asphalte.
Avec la boite manuelle, il est plutôt nerveux (malgré ses 150ch) et les réactions sont bonnes.
Le "moins bien", ce sont les suspensions très "américaines" avec des effets de pompage.
L'essai a lieu en Allemagne. Nous avons donc pu en profiter pour atteindre des vitesses "déraisonnables", voir "très déraisonnables".
Or, à ces allures, le volume sonore est très bas. Il est donc parfaitement taillé pour les longs trajets.
Living in America
La boite Getrag à double-embrayage (trop chère?) a été écartée. A la place, on a droit à une classique boite automatique à 6 rapports.
Là encore, il s'agit de s'adapter aux goûts des Américains et des Chinois.
L'unique avantage de cette configuration, c'est qu'elle est associé au régulateur de vitesse adaptatif (un système identique au Distronic de Mercedes) et au radar anti-collision.
Par contre, avec la boite automatique, l'Outlander est métamorphosé (dans le mauvais sens du terme.)
C'est de la bonne vieille "boitoto" de berline yankee: pas du tout progressive, ni réactive, avec kick down.
Curieusement, le comportement est également modifié. L'Outlander semble plus lourd, plus pataud, avec un ESP très, très chatouilleux.
Bref, il vous impose un conduite de mamie.
Conclusion
Malheureusement, actuellement, l'importateur n'a défini ni le tarif, ni l'équipement de série des différentes versions.
Les prix devrait être "proches de ceux de l'actuel Outlander". Donc autour de 32 000€ pour l'entrée de gamme ? Dans ce contexte, difficile de le jauger par rapport à la concurrence.
On l'a plusieurs fois souligné, il a été conçu en vu des marchés Américains et Chinois.
A l'arrivée, on obtient un SUV très conservateur. Il plaira à ceux qui cherchent un véhicule statutaire et imposant, tandis que les autres regretteront le look plus typé de l'Outlander II.
Mitsubishi nous fait saliver avec la future version hybride plug-in. Elle disposera d'un moteur essence. Elle sera capable de rouler 50km et jusqu'à 100km/h sur le seul mode électrique. Hélas, il faudra patienter jusqu'au Mondial de Paris pour la voir. Quant à l'arrivée en concession, elle est prévue pour la fin de l'été 2013.
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