En Belgique, lors du Sezoens Rally, la Mitsubishi Lancer n°82 engagée en Criterium sortait de la route au jump de Veldhoven, heurtant un arbre. L’équipage, composé de Roel Vrolix et Stef Winters, était désincarcéré mais le pilote et le copilote étaient déclarés décédés sur la route de l’hôpital.
En France, un drame d’une autre nature s’est déroulé ce samedi. Lors de la quatorzième édition du Rallye Régional des Maures, l’un des concurrents a perdu le contrôle de sa voiture tirant tout-droit. Cette sortie faisait deux morts et dix-huit blessés. Le pilote, mis en garde à vue après l’accident mettait en cause les freins. Une expertise a été demandée.
A peine arrivée en poste, la nouvelle Ministre de la Jeunesse et des Sports Valérie Fourneyron s’emparait de l’affaire promettant de réétudier la « question grave de la sécurisation du public lors des manifestations automobiles » et de « prendre toutes les dispositions qui s'imposent ».
Pour beaucoup d’amoureux des sports mécaniques, cette déclaration et les différentes sorties du nouveau Président de la République François Hollande au sujet de la discipline faisait déjà planer un vaste nuage noir au-dessus de centaines d’épreuves organisées chaque année.
Mais, alors que les médias ouvraient leurs journaux sur ces accidents, une large communauté s’est mobilisée pour rappeler les fondamentaux du rallye.
A la radio, sur internet, les réactions ont été multiples. Si quelques-uns ont demandé l’arrêt définitif de toute compétition automobile, ils se retrouvaient vite à court d’arguments face à une très large majorité défendant le sport automobile sous toutes ses formes.
Oui, les sports mécaniques sont dangereux. Oui, chaque concurrent connait les risques qu’il prend en participant à ces épreuves. Oui, les spectateurs doivent être informés, et même éduqués sur ces risques et toujours oui, les spectateurs doivent faire preuve de civisme et toujours rester dans des zones sécurisés.
Le risque zéro n’existe pas. Mais il n’est pas question d’abolir toute forme de risque, en sport mécanique ou ailleurs. Les efforts entrepris par les fédérations pour former les commissaires et l’implication des préfectures lors de chaque épreuve doivent être encore renforcés pour que ces drames deviennent encore plus rares. (Le dernier accident mortel d’un spectateur lors d’un rallye asphalte en France remontait à 2007).
Et pour mesurer la progression accomplie les trente dernières années, petit rappel :
http://www.youtube.com/watch?v=6-bpeREC4RA
Et aussi :
Sécurité routière : -22,2% en avril
Illustration : IRC